Tony Carreira

Crédits photo : Abaca
Hier soir, Tony Carreira a donné rendez-vous à son public français au Palais des Sports de Paris. Connu essentiellement de la communauté portugaise, venue en masse pour ce concert, l'artiste de 50 ans a voulu marquer le coup, suite au joli succès de son album de duos "Nos fiançailles, France/Portugal". Ecoulé à 50.000 exemplaires en deux mois, le disque lui a également permis d'élargir sa fanbase. Et c'est à ses deux publics que la star portugaise a dédié ce show de deux heures, parfaitement dosé entre ses tubes, dans sa langue maternelle, et ses reprises, pour lesquelles il a convié quelques talents de la scène musicale française. Et Tony Carreira a mis le paquet puisque le chanteur s'est entouré pour l'occasion d'un orchestre d'une vingtaine de musiciens, de choristes, le tout baigné d'éclairages multiples et soignés. Après une introduction instrumentale au violon, l'idole est arrivée sur scène pour interpréter le festif "A vida que eu escolhi", sous les cris de l'assistance.

En costume noir, chemise blanche, cravate et veste étincelante, Tony Carreira a misé sur l'énergie pour son premier morceau, mettant en relief son timbre de voix solide, avant d'adresser quelques mots à la communauté portugaise, qu'il s'est dit fier de représenter dans les médias. « Faut leur faire voir qu'effectivement je suis quelqu'un de connu là-bas ! » a-t-il prévenu avant d'enchaîner ses succès : "Porque é que vens", "Coração perdido", "Querm era eu sem ti"... Qu'il s'agisse de ballades ou de titres dansants, le public a frappé dans les mains, chanté à tue-tête, tandis que les femmes se sont amassées devant la scène pour lui glisser petits mots et roses. Une véritable fête populaire. Le chanteur s'en est amusé, et a ensuite fait défiler les invités. Lisa Angell a impressionné par la puissance de sa voix sur "L'oiseau et l'enfant", tandis que les écrans géants on diffusé les plus beaux paysages des quatre coins du monde, avant que David Gategno, du duo David et Jonathan et qui a produit une partie de l'album "Nos fiançailles", reprenne avec lui "Qui saura" de Mike Brant.

Serge Lama, Anggun, Natasha St Pier invités

Les reprises, chantées en français et en portugais, se sont révélées plutôt crédibles dans ces versions, s'intégrant naturellement dans la setlist. Sur "Une île", Serge Lama, qui a habité son texte comme personne, éclipsant même Tony Carreira, a eu le droit à une standing ovation, tandis que Gérard Lenorman a opté pour l'humour sur "Michèle". Anggun a laissé sans voix et offert des frissons lors du refrain de son hit "La neige au Sahara", alors que Jacques Vénéruso et Natasha St-Pier ("Sous le vent") ont également partagé la scène du Palais des Sports de Paris. Tony Carreira, qui vient d'entamer sa 26ème année de carrière, a pris la guitare pour un petit set acoustique, s'amusant du nombre du tubes à son actif. Ses plus belles ballades "Se acordo e tu não estás", "Reste" ou "Depois de ti (mais nada)" ont alors résonné, reprises en choeur par la foule. Après que son premier hit "A minha guitarra" a enflammé la salle, l'artiste a dit au revoir avec un dernier duo, "Hoje menina, amanhã uma mulher", avec sa fille Sara, très timide. Un concert populaire, passerelle festive entre la culture française et portugaise.