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Tubes 90's, décor minimaliste... On a vu les Smashing Pumpkins à Bercy, c'était comment ?

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Dix ans après leur dernier passage à Paris, les Smashing Pumpkins sont revenus remplir l'Accor Arena avec un concert best-of. Mais cela a-t-il suffi à séduire le public nostalgique ? Notre critique du concert... où la première partie a énormément marqué les esprits !
Crédits photo : Abaca
Avec eux, c'est souvent quitte ou double. Selon le bon vouloir de son chanteur Billy Corgan ou de l'énergie du soir. Ce dimanche aura finalement été un entre-deux. Hier soir, les Smashing Pumpkins étaient de retour en France pour un grand concert à l'Accor Arena de Paris. Un comeback assez ambitieux puisque le groupe de rock américain n'avait plus joué dans la capitale depuis 2014 et un show intimiste au Trabendo. Mais c'est en misant sur la nostalgie ambiante que la bande s'est lancée depuis quelques jours dans "The World Is A Vampire Tour", tournée européenne best-of ayant motivé le public à aller réécouter les tubes cultes de la génération X. Quitte à pousser le concept rétro jusqu'au bout, les Pumpkins se sont adjoints les services de premières parties de qualité sur ce tour de chant estival.

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Quand la première partie vole la vedette


Après Weezer en Angleterre et avant Interpol sur d'autres dates européennes, c'est Tom Morello qui est assuré de chauffer à blanc un Bercy bien rempli, malgré quelques balcons bâchés. S'il ne brille pas vocalement, le guitariste montre tout l'étendu de son talent à la six cordes et ses reprises d'Audioslave et bien évidemment de Rage Against The Machine font bondir la foule. Lorsqu'il attaque les premiers riffs ravageurs de "Bombtrack" ou "Killing In The Name", la fosse de Bercy exulte et les gradins se lèvent d'un seul homme : le moment le plus fort et le plus mouvementé de la soirée ! Car quand les Smashing Pumpkins débarquent sur scène à 21h30, c'est une autre paire de manches. Alors que la fosse s'est quelque peu clairsemée (à croire que beaucoup étaient venus uniquement pour Tom Morello), ce début de concert est extrêmement poussif : le son, très criard, crache les riffs heavy de "The Everlasting Gaze", le décor est au strict minimum (quelques rampes de lumières, aucun écran) et le groupe est peu communicatif. Le tout culminant dans cette reprise quelque peu inutile du "Zoo Station" de U2.



Les tubes au rendez-vous


Au bout d'un quart d'heure, "Today", premier tube de la soirée, fait lever les bras et des centaines de smartphones. Mais il faudra attendre l'autre hit "Tonight, Tonight" (six MTV VMA pour le clip à l'époque !), septième piste du concert, pour que les hostilités soient véritablement lancées. Souvent considéré comme le ventre mou pour chaque artiste, le milieu de concert des Samshing Pumpkins sera pourtant son sommet. Pendant 45 minutes, la formation américaine alterne entre succès cultes et titres méconnus convaincants. Le chanteur Billy Corgan, longue soutane noire et teint blafard à la Nosferatu, transforme Bercy en karaoké sur "Ava Adore" ou "1979" avant de faire vibrer la foule sur l'énorme "Bullet With Butterfly Wings" et même d'inviter ses enfants sur scène le temps d'une chanson. « Vous êtes prêts pour les JO ? » lance le guitariste James Iha, tout de blanc vêtu. Réaction mitigée. « Vous êtes prêts à retourner en 1992 ? ». Réaction plus enjouée. « A croire qu'ils préfèrent 1992 aux JO » s'amuse-t-il avant d'entonner les premières notes de "Mayonaise", titre de "Siamese Dream", album qui a valu une gloire nationale au groupe, qui le décrit aujourd'hui avec humour comme ayant gagné « la médaille d'or de l'album triste ».



Sauf qu'après le superbe "1979", les Pumpkins se lancent dans une dernière demi-heure interminable au son de morceaux plus expérimentaux, durant laquelle Billy Corgan multiplie les solos de guitares qui ne semblent faire plaisir qu'à lui-même. La preuve, quelques spectateurs commencent déjà à quitter les lieux et la fosse se vide petit à petit. Mais le groupe se remet en scelle pour un final électrique sur "Cherub Rock" et "Zero", mettant fin, à 23h30 passés, à un concert en demi-teinte. Si le plaisir d'entendre les hymnes d'une génération reste intact, on reste un peu de marbre devant une prestation qui a alterné des hauts très hauts et des bas très bas, et dont, assez ironiquement, le public aura davantage retenu la première partie de Tom Morello. Nul doute que les fans français des Smashing Pumpkins les ont vus sous un meilleur jour !

Setlist du concert des Smashing Pumpkins à Bercy


The Everlasting Gaze
Doomsday Clock
Zoo Station (reprise de U2)
Today
Thru the Eyes of Ruby
Spellbinding
Tonight, Tonight
That Which Animates the Spirit
Ava Adore
Disarm
Springtimes
Mayonaise
Bullet With Butterfly Wings
Empires
Beguiled
1979
Birch Grove
Panopticon
Shame
Jellybelly
Rhinoceros
Gossamer
Cherub Rock
Zero

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