Swedish House Mafia

Crédits photo : Republic Records
C'est l'histoire de trois amis qui ont conquis le monde ensemble et sont depuis devenus des superstars du monde de la nuit. Officiellement formée en 2008 après plusieurs années passées à écumer la scène électronique suédoise, la Swedish House Mafia a explosé comme une grenade à l'échelle internationale au moment où l'EDM se répandait aux Etats-Unis, dans une mouvance menée par David Guetta, Avicii ou Skrillex. Avec "One (Your Name)", "Miami 2 Ibiza", "Greyhound", "Leave the World Behind" ou "Save the World", le trio composé d'Axwell, Sebastian Ingrosso et Steve Angello a enchaîné les tubes dancefloor et les concerts d'anthologie aux quatre coins du monde (y compris au Madison Square Garden), publiant "Until One" (2010) et "Until Now" (2012) avant d'annoncer, à la surprise générale, sa séparation à l'issue d'une tournée triomphale en 2013 et du carton du titre "Don't You Worry Child" (numéro un au Royaume-Uni, top 6 US).



« Le problème, c'est que la Swedish House Mafia a grandi très vite, et nous avions aussi nos carrières individuelles. La Swedish House Mafia a pris le dessus et on s'est demandé : "Que faisons-nous ? Est-ce qu'on se focalise sur le groupe ? Mais on a d'autres projets aussi". Nous n'étions pas très bons à trouver un équilibre » analyse aujourd'hui pour Billboard Axwell, à l'aube du grand retour du supergroupe dans les bacs. « Il n'y avait pas de problèmes entre nous. Nous étions juste trois mecs qui ont tourné pendant plus de 10 ans ensemble et qui avions besoin d'une pause. Nous étions tous fatigués. C'était une énorme machine à faire fonctionner » ajoute Ingrosso.

"Ce n'est qu'un début"

Annoncée dès 2018 mais repoussée en raison de conflits avec plusieurs labels et équipes de management, et de la pandémie qui s'est ajoutée à ces dissensions internes, la reformation de la Swedish House Mafia aura officiellement lieu avec l'album "Paradise Again", prévu pour « fin 2021 ». « Quand nous nous sommes retrouvés, c'était comme de redécouvrir cette magie que nous avions quand on était jeunes » assure Steve Angello au magazine américain. Bien sûr, avec le temps et leurs propres exigences, il a fallu trouver des ajustements entre ces trois forces créatives. « C'était dur » concède Sebastian Ingrosso : « Nous devenons plus vieux, de toute évidence, et la bulle EDM est arrivée à un point où plus personne ne prend de risques, moi compris. Notre perfectionnisme nous a parfois joué des tours. Mais pour nous, il faut que ce soit fait d'une certaine façon. C'est pourquoi ça prend du temps ». Exemple : pour l'une de ses nouvelles chansons, la Swedish House Mafia a mis un an à chercher un son de batterie parfait... avant de décider de s'en débarrasser totalement : « Parfois, il faut se débarrasser de nos tics pour avancer d'un pas ».

Regardez le clip "It Gets Better" de la Swedish House Mafia :

Deux clips pour le prix d'un !

En guise de prélude, la Swedish House Mafia a dégainé vendredi son premier single en neuf ans : "It Gets Better", un titre électro-industriel percutant dont le clip cumule déjà 8 millions de vues sur YouTube en quelques jours. Dans la vidéo apocalyptique, des milliers de visages anonymes dansent connectés à des machines, comme en transe. Mais ce n'est pas tout ! Pour doubler le plaisir, le trio vient de balancer un deuxième morceau dans la foulée, plus pop et tubesque. Fruit d'une collaboration avec le rappeur Ty Dolla $ign et la rappeuse 070 Shake (protégée de Kanye West), "Lifetime" s'accompagne d'une vidéo dans les tons plus orangés, très "Blade Runner 2049", où les trois DJs s'éveillent dans un désert et traversent le sable ocre pour tomber sur le noeud de câbles déjà vu dans "It Gets Better". Une vraie saga de science-fiction est en préparation !

Regardez le clip "Lifetime" de la Swedish House Mafia :



« Nous ne savons absolument pas si les gens vont aimer. Mais nous sommes très fiers de ce que nous avons fait » assure Sebastian Ingrosso. Et la "Swedish" l'annonce : l'album "Paradise Again" « n'est qu'un début ». « Tu espère toujours que les gens vont apprécier ta musique, autrement tu ne leur jouerais pas. Mais pour moi, pour la vision de l'album, ce n'est pas très important s'il se vend à 400 millions d'exemplaires ou 10 (...) Nous sommes ensemble. Nous faisons de la musique. Nous nous amusons » conclut le DJ scandinave. Vivement !