Star Academy

Pochette du single
Propos recueillis par Yohann Ruelle.

Comment se sont passés ces derniers mois après ta sortie de la "Star Academy" ?
La "Star Academy", ça a été quand même été un tourbillon ! C'est-à-dire qu'au moment où on sort, on se rend compte de ce que c'est que d'avoir un peu de notoriété. Il faut apprendre à gérer ça. Mais globalement, j'ai envie de dire que ça se passe super bien parce que les gens sont hyper bienveillants. C'est plutôt cool ! Ensuite, il faut commencer à mettre un pied dans le métier qu'on a toujours voulu faire. En l'occurrence, la chanson ! Donc les sessions studio, les rencontres de personnes... Tout ce qui, pour moi, me paraissait inatteignable à l'époque, maintenant j'y suis ! Donc c'est vrai que c'est plutôt satisfaisant. C'est avec un grand plaisir que je découvre tout ceci.

Quel est le plus gros défi quand on sort d'une émission comme celle-ci et qu'on est un jeune artiste débutant ? Gérer la pression, s'entourer de la bonne équipe... ?
Un peu des deux. C'est vrai que la pression, on peut l'avoir. Il faut apprendre à la gérer parce que c'est un changement dans le quotidien. Si on a envie de faire de la musique qui nous ressemble, c'est sûr qu'il faut bien s'entourer et trouver des personnes avec qui le courant passe bien. Après l'émission, on est quand même bien suivi, bien accompagné. Mais ça reste c'est quelque chose de nouveau ! C'était mon rêve mais ce n'était pas quelque chose que j'envisageais. Je n'osais pas chanter devant les gens. C'est un nouveau monde. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte, il y a beaucoup de choses à apprendre mais je pense que ça se fait petit à petit. C'est ça aussi, devenir artiste : apprendre au fur et à mesure.

Est-ce que tu avais déjà une idée de l'univers que tu voulais explorer musicalement ?
Sur l'aspect musical, j'ai beaucoup de références très diverses. Je n'ai pas spécialement envie de me cantonner à un seul style. En revanche, je ne ferai pas des choses qui ne sont pas cohérentes et qui ne vont pas ensemble. J'avais simplement des idées pour cette première chanson.




Comment est né ce premier titre "M'écouter" ?
Ce titre est né d'une rencontre avec Antoine Saults, il a un groupe avec son frère qui s'appelle Saults. On a commencé à discuter ensemble, on s'est calé une session studio à laquelle a participé Armand Auclair du groupe Hopen. Dès la première séance, le courant est super bien passé, on s'est très vite compris. Créer une chanson c'est quelque chose de nouveau pour moi donc j'ai essayé d'arriver avec les idées le plus clair possible pour leur expliquer vers quoi j'aimerais aller. Eux, qui sont des professionnels, ont su m'aiguiller. Autant moi je peux leur indiquer la direction artistique, autant ce sont eux les magiciens de la musique ! Donc ils ont fait leur taf, j'ai fait le mien et ça a très bien marché. Cette chanson, c'est un peu c'est l'inspiration de ce qui m'arrive actuellement. Pendant plein d'années, je n'ai rien dit sur ma passion de la musique. Je chantais dans mon coin, je n'osais pas. Aujourd'hui, ça y est ! Je suis là, je sais ce que je veux et je le dis dans cette chanson. C'est une façon de dire : je suis prêt.

On retrouve aussi Victorien Breux de la "Star Academy" 2023 aux crédits du morceau !
Victorien est venu aussi parce qu'il a aidé à l'écriture. On s'est rencontré sur l'un des primes de la "Star Academy". (Sourire) Quand on est éliminé de l'émission, la production nous offre la possibilité d'assister aux émissions. J'étais présent la soirée où il est venu interpréter son single sur le plateau et il est venu dans les loges pour nous passer le bonjour. C'est là que je l'ai rencontré. Ensuite, on s'est revus pendant qu'on filmait le documentaire "Star Academy" [pour TF1]. Et cela fait déjà deux ans que Victorien travaille avec Armand et Antoine. Ce sont des copains pour lui. Cela s'est fait très naturellement. Victorien est un monstre d'écriture donc ça a fait combo gagnant.

Tu participes également à la création du texte. L'exercice te plaît ?
C'était une question que je me suis beaucoup posée quand je suis allé faire l'émission. Il y a la "Star Ac", mais il y aura l'après "Star Ac". Forcément, il va falloir sortir des singles mais comment je vais faire parce que je n'ai jamais écrit ? Je ne me suis jamais permis d'écrire parce que je n'osais pas et au final, ça s'est super bien passé. On prend confiance. C'était un terrain inconnu et maintenant, je sais comment ça fonctionne. (Sourire) On a d'abord bossé sur la prod. Pour moi, les paroles sont plus faciles à trouver quand on a déjà l'ambiance de la chanson. C'est-à-dire que je suis arrivé avec un texte qui expliquait ce que je voulais dire, une idée générale, et des images. Moi, ça fonctionnait par des couleurs. Pour ce son-là, la couleur représentative, c'est un peu le rouge, l'orange, comme sur la pochette. Et ça a quelque chose d'assez vif et assez fort. Je pense qu'on a réussi à créer cette impression-là sur la chanson.




L'univers que tu dessines est très soul, pop et hip-hop, je trouve que ça fait écho au travail de Rag'N'Bone Man ou de Teddy Swims mais en français. C'est cette direction musicale que tu vises ?
Dans mes inspirations, j'aime beaucoup les musiques américaines. Je sais que c'est ce style-là est beaucoup consommé par les Français mais n'est pas spécialement fait en France. Je ne le fais pas pour me différencier des autres mais parce que ça me plaît, et je pense que ça peut rajouter quelque chose de plus à la musique française.

Garder ton nom de famille en nom de scène, ça te tenait à coeur ?
C'est mon nom complet, effectivement. Il y a eu vachement de questionnements sur ça, notamment avec Armand et Antoine pour savoir ce qui serait le mieux, avec ma famille aussi. J'ai hésité à prendre un pseudo, mais j'ai quand même pris du recul à me dire que je sors d'une émission télé dans laquelle on savait que Noah, c'est Noah. Les gens m'ont connu en tant que Noah. Quand on me croise dans la rue, on m'appelle Noah. Un nouveau nom sur une image qu'on connait déjà, je ne savais pas si c'était un pari gagnant. Donc j'ai préféré garder l'authenticité, et puis je suis fier de mon prénom et de mon nom de famille ! Je pense que c'est ce qui me représente le mieux.

Quelle est la suite ? D'autres singles, un album ?
Il faut toujours avoir un coup d'avance. On a déjà une deuxième chanson très avancée, qui est en cours de finalisation même s'il reste du travail dessus. Et on enchaîne ! Après, ce n'est pas parc qu'on va travailler sur une vingtaine de sons que ça veut dire que les 20 sons vont forcément fonctionner. Succès ou pas succès, il faut que ça reste un plaisir de faire des chansons parce que c'est une passion avant tout. Mais les gens peuvent s'attendre à d'autres singles qui vont arriver très, très vite.

Et des concerts ?
J'ai une scène prévue le 26 avril lors du match de l'US Carcassonne, mon ancien club, devant 4.000 personnes. Je jouerai à domicile ! (Rires) Les passions restent les mêmes, mais on va dire qu'il y en a une qui prend désormais le dessus. Je pars du principe que c'est quand même important ne pas oublier les choses qui ont fait qui je suis.