Sophie Ellis-Bextor

Crédits photo : Bestimage
Tout le monde connaît Sophie Ellis-Bextor. Après avoir fait sensation sur le titre "Groovejet (If This Ain't Love)" de Spiller en 2000, la chanteuse britannique explosait dans le monde entier avec son propre tube "Murder on the Dancefloor" quelques mois plus tard. A 42 ans, l'artiste a déjà publié six albums studios, ainsi que son dernier best of "Songs from the Kitchen Disco", né durant le confinement où elle reprenait ses succès mais également des titres emblématiques dans sa cuisine. Avec un succès à la clé puisque le disque est entré 8ème des meilleures ventes au Royaume-Uni et a motivé une tournée chez nos voisins anglais en 2022. Discrète dans les médias, notamment lorsqu'il est question d'évoquer sa vie privée, Sophie Ellis-Bextor a ressenti le besoin de se confier sur sa carrière et son rôle de maman dans son propre podcast "Spinning Plates", lancé l'an dernier, et qui se décline aujourd'hui en autobiographie.

"Je me suis entendue dire "Non" et "Je ne veux pas""

Le Daily Mail vient d'ailleurs de publier quelques extraits de l'autobiographie "Spinning Plates" de Sophie Ellis-Bextor, qui sortira le 7 octobre prochain. La chanteuse de "Crying at the Discotheque" y évoque notamment le divorce de ses parents et y révèle avoir été victime d'un viol dans les années 90, alors qu'elle était encore mineure. « Je porte définitivement les cicatrices de mes premières expériences avec les hommes et le sexe » écrit-elle d'abord, avant de prendre la parole pour la première fois à ce sujet : « C'est révélateur : lorsque j'ai écrit ce livre, cette histoire était celle que j'ai écrite en premier. En retournant dans cette pièce et à ce moment où je sentais que je n'avais pas de voix, je peux maintenant me donner cette voix ». Elle n'avait que 17 ans, son agresseur était âgé de 29 ans et était guitariste dans un groupe. Sophie Ellis-Bextor lui donne le surnom de Jim mais ne révèle pas son identité.

"Il ne m'a pas écouté"

« Il avait l'air de m'apprécier. J'étais flattée » se souvient Sophie Ellis-Bextor, qui croise ce fameux Jim après l'un de ses premiers concerts. La jeune femme lui dit qu'elle est étudiante en histoire, et le suit chez lui quand il lui propose de lui « montrer ses livres d'histoire ». « Probablement la technique de drague la plus nulle au monde, mais j'ai pris le taxi avec lui pour aller à son appartement » écrit l'interprète de "Music Gets the Best of Me", décrivant ensuite le viol dont elle a été victime ce soir-là : « Jim et moi avons commencé à nous embrasser et avant que je le sache, nous étions sur son lit et il a enlevé ma culotte. Je me suis entendu dire "Non" et "Je ne veux pas", mais cela ne faisait aucune différence ». Sophie Ellis-Bextor n'avait d'ailleurs jamais eu de relation sexuelle : « Il ne m'a pas écouté et il a couché avec moi et j'ai eu tellement honte. C'est comme ça que j'ai perdu ma virginité et je me sentais stupide »

« Je me souviens d'avoir regardé les bibliothèques de Jim et d'avoir pensé : "Je dois juste laisser ça se produire maintenant" » se rappelle Sophie Ellis-Bextor, qui s'est sentie « sale » et a alors mis du temps avant de comprendre ce qu'elle avait subi. « La façon dont on parlait de viol n'avait rien à voir avec le consentement - c'était quelque chose que vous associez à l'agression. Mais personne ne m'avait coincé ou m'avait crié dessus pour me faire obéir, alors pourquoi devais-je me sentir violée ? J'ai tellement réfléchi à la raison pour laquelle je voulais écrire sur ce sujet » explique-t-elle aujourd'hui, brisant enfin le silence pour se libérer. Aujourd'hui maman de cinq garçons, la chanteuse explique avoir fait de son mieux pour sensibiliser ses fils au consentement : « Je veux élever des personnes attentionnées et gentilles qui peuvent prendre en compte les sentiments des autres ». Un témoignage nécessaire.