jeudi 21 novembre 2024 18:20
Royel Otis : on a vu le phénomène pop de l'année en concert, notre avis !
Venu d'Australie, Royel Otis s'est imposé ces derniers mois sur les réseaux sociaux avec des reprises devenues virales. Le groupe pop australien était de passage ce mercredi au Trianon à Paris pour un concert totalement réjouissant. Nous y étions, on vous raconte !
Crédits photo : Alamy
La trajectoire de Royel Otis ressemble à celle d'une comète. Nouveau visage prometteur de l'indie pop depuis quelques années, le duo australien a explosé ces derniers mois avec des reprises de "Murder on the Dancefloor" (Sophie Ellis-Bextor) et "Linger" (The Cranberries), vues et partagées des dizaines de millions de fois sur TikTok et Instagram. Depuis, tout sourit à Royel Maddell et Otis Pavlovicet. Une pluie de récompenses dans leur pays natal, un premier album salué ("Pratts & Pain"), plus de 9 millions d'auditeurs mensuels sur Spotify et une tournée mondiale archi-complète. Celle-ci faisait escale ce mercredi soir au Trianon à Paris, seule date française forcément prise d'assaut. Initialement prévu au Trabendo, le concert a été décalé dans cette salle deux fois plus grande du Boulevard Marguerite-de-Rochechouart, et nul doute que la formation aurait pu tout aussi bien remplir l'Olympia. Le player Dailymotion est en train de se charger...
Un Trianon en ébullitionÀ 21 heures pétantes, le duo fait son entrée sur une scène dont le décor se compose d'une (fausse) crevette géante des plus kitsch. Accompagné de deux musiciens additionnels (un batteur et un claviériste), Royel Otis met tout le monde d'accord avec "Heading for the Door", un des sommets du premier album du groupe. La foule, dont la moyenne d'âge ne dépasse pas la trentaine, exulte et transforme la fosse en véritable trampoline géant. Un premier constat s'impose : les petits tubes pop du groupe prennent une dimension plus électrique sur scène. C'est aussi le cas sur les excellents "Adored", "Daisy Chain" ou d'un "Velvet" très 60's, faisant vibrer le public qui réserve un accueil magistral au groupe. Qui, à son tour, le remercie à de nombreuses reprises en français ! Et enchaîne les hymnes pop absolus, de "Going Kokomo" au récent "If Our Love Is Dead", qui s'impose déjà comme un classique de leur répertoire. Durant ce concert énergique d'1h15, Royel Otis ne laisse que très peu le temps pour souffler, si ce n'est sur "Til The Morning", seule ballade du show. Le calme avant la tempête finale. Pour son dernier quart d'heure, le groupe a gardé ses meilleurs atouts : "Sofa King" fait scander à la foule « You're so fucking gorgeous », avant que la reprise de "Murder on the Dancefloor" et le tubesque "Oysters in My Pocket" ne déclenchent l'hystérie. Très attendue durant le rappel, la relecture de "Linger" transforme le Trianon en karaoké géant, avec un titre chanté à tue-tête par des spectateurs probablement pas nés au moment de la sortie du tube des Cranberries. Le tout avant un dernier détour pop bienvenu sur "Kool Aid". 75 minutes auront donc suffi à mettre Royel Otis encore plus sur orbite, confirmant son statut de phénomène pop de l'année. Et à voir le large sourire sur les visages du chanteur Otis Pavlovic et du guitariste Royel Maddell, caché derrière ses cheveux rouges durant tout le concert, le pari était amplement réussi ! Ne reste plus qu'à voir comment le duo originaire de Sydney abordera la prochaine étape, forcément très attendue, de sa carrière.
Setlist du concert de Royel Otis à ParisHeading for the Door Adored Daisy Chain Big Ciggie Motels Foam Claw Foot Sonic Blue Velvet I Wanna Dance with You If Our Love Is Dead Nack Nostalgia Fried Rice Til the Morning Sofa King Going Kokomo Murder on the Dancefloor (reprise de Sophie Ellis‐Bextor) Oysters in My Pocket Rappel : Linger (reprise de The Cranberries) Kool Aid Podcast |