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Nicole Coullier et Roberto Ciurleo / "Robin des Bois" : "On fait quelque chose d'universel"

C'est dans les studios du Palais des Congrès, alors que l'on s'affaire à monter la comédie musicale "Robin des Bois", que Roberto Ciurleo et Nicole Coullier ont reçu Pure Charts. L'occasion de présenter en avant-première leur nouveau projet qui aboutira sur un album en mars 2013, puis sur un spectacle dont la première est prévue le 26 septembre 2013 au Palais des Congrès, avant de partir en tournée jusqu'en 2014. Des doutes de M. Pokora, qui incarnera Robin des Bois, aux différents castings qui ont permis de constituer la troupe, de la fiction qu'ils ont imaginée aux textes des chansons, les deux têtes pensantes de ce grand projet nous en révèlent les premiers détails.
Crédits photo : Facebook officiel de Robin des Bois
Propos recueillis par Jonathan Hamard

Pure Charts : Le projet est teasé depuis plusieurs mois, à coup de buzz sur le web avec l'annonce de nouveaux participants pour la conception du spectacle et l'écriture de la musique, et un casting dévoilé au compte-gouttes. Quand le projet a-t-il commencé à prendre forme ?
Roberto Ciurleo : On travaille sur ce projet depuis maintenant trois ans. Quand j'ai retrouvé Lionel Florence et Patrice Guirao avec qui j'avais travaillé pour "Le Roi Soleil", on a mutuellement eu l'envie de repartir sur un spectacle musical. Mais cette fois-ci, nous avions dans l'idée de le produire. Nous avons eu l'idée de prendre ce sujet très rapidement après nos retrouvailles. Nous étions allés sur les Champs-Élysées dans un magasin pour trouver notre thème. On est passé dans le rayon des livres, des DVD... On s'est dit qu'un bon thème est un thème qui est présent dans l'esprit des gens, et dans le cœur du public. Et le reflet de tout ça, on le retrouve souvent dans les rayons culturels des magasins. Et à l'époque, sortait le DVD du film avec Russell Crowe de Ridley Scott. Il y avait aussi la série sur la BBC, l’œuvre de Dumas... Et pour couronner le tout, quand on s'est dit qu'on pourrait retenir Robin des Bois, il y avait un quotidien qui faisait sa Une sur Obama, titrant : « Obama est-il le nouveau Robin des Bois ? ». D'un seul coup, on s'est dit : « C'est le thème ! ». Nous avons tout de suite commencé par écrire les chansons. J'ai fait appel à des compositeurs que vous connaissez, à des gens connus et d'autres moins connus, à des gens que j'aimais bien et que j'avais eu l'occasion de rencontrer pendant ces dix dernières années. On a récolté 400 titres. Lionel Florence et Patrice Guirao ont commencé à écrire le livret. Parce qu'on voulait vraiment raconter une histoire originale. On aime beaucoup l’œuvre de Dumas. Et la toute première est assez vieille puisqu'elle date de 1236. Il y en a eu des centaines depuis. Il a beaucoup d'histoires différentes, la légende et puis la vérité.

Avez-vous décidé de reprendre l'une des histoires connues ou êtes-vous partis dans la fiction ?
Roberto Ciurleo : On a d'emblée voulu travailler sur une histoire originale. Beaucoup d'écrits anglo-saxons rapportent que Robin des Bois et Marianne auraient vécu très jeunes sous le même toit. Robin des Bois aurait été hébergé par les parents de Marianne. Et après ça, ils se seraient perdus de vue. C'est à partir de ce moment-là que commence notre histoire. Ils se sont quittés à l'âge de seize ans après une nuit d'amour. Marianne est dans l’obligation de retrouver Robin des Bois une dizaine d'années après pour lui annoncer qu'est né un enfant suite à cette nuit d'amour. Il s'appelle Adrien. Il est tombé amoureux de la fille de l'ennemi juré de Robin des Bois : le shérif. Le shérif s'oppose à leur union en raison de ses différents avec Robin des Bois et Marianne. Il emprisonne Adrien. Robin des Bois, sur la demande de Marianne, va tenter de le libérer.

Les auteurs-compositeurs se sont-ils basés sur cette fiction pour écrire les chansons ou plutôt sur les histoires déjà connues ?
Roberto Ciurleo : J'ai briefé les artistes en leur demandant de ne surtout pas penser à notre scénario. Je voulais qu'ils fassent des chansons pop dans l'âme, pop-dance, pop-folk, pop-variété. On a reçu ces chansons. Et sur les 400, nous en avons retenu 22. Il y en aura 22 sur scène. Ce sont 22 titres forts ! Et pour la première fois dans une comédie musicale française, c'est un pool de compositeurs qui a travaillé dessus et pas une seule et même équipe. Je voulais quelque chose d'ouvert et de généreux. Nous avons douze compositeurs différents pour la musique. Ensuite, c'est Frédéric Château qui va faire en sorte que cet ensemble soit cohérent. On a des titres de Corneille, Frédéric Château, Matthieu Mendès, qui a fait six titres sur le dernier album de M. Pokora, Stanislas, Gioacchino, qui est le frère de Calogero...

Robin des Bois est un héros d'aujourd'hui.
Ce sont des artistes qui se sont proposés par eux-mêmes ou vous avez fait ce qu'on pourrait appeler un appel d'offre ?
Roberto Ciurleo : Surtout pas d'appel d'offre ! Je les connaissais tous plus ou moins. Comme John Mamann par exemple, qui, une fois qu'il a su quel était le sujet du spectacle, a tout de suite voulu écrire un titre. Pareil pour David Hallyday et Corneille ! Corneille vit au Canada, il a cette culture nord-américaine de travail collégial.

Robin des Bois, c'est également un personnage assez contemporain. Le contexte politique et économique est propice à monter ce genre de projet. Il est très fédérateur...
Roberto Ciurleo : Je crois comme vous que Robin des Bois est effectivement un héros d'aujourd'hui. Je crois qu'on aurait pu écrire la première œuvre autour de Robin des Bois aujourd'hui. Là, maintenant, tant on a besoin d'une personne altruiste avec la crise économique qui nous bouscule. Beaucoup de gens en souffrent. Ce personnage a tout pour apaiser le peuple. Il a cette volonté de prendre aux riches pour donner aux plus pauvres. C'est l'un des thèmes du moment avec par exemple la taxe Robin Hood qui est fixée sur les transactions financières. Plutôt que de taxer le travail, on va taxer la spéculation boursière. La justice, elle est un peu là. On a aussi les indignés : ces gens qui sont en marge et qui disent qu'on ne peut plus continuer comme ça. Ils sont en Espagne et à Wall Street pour vous donner des exemples précis. Ces indignés, c'est le peuple que Robin des Bois aidait à l'époque. On retrouve donc des valeurs communes.

Pour que l'alchimie se produise avec le public, faut-il que l'on puisse s'identifier à des personnages ou que l'histoire soit ancrée dans notre temps ?
Roberto Ciurleo : Je ne pense pas. Je pense qu'il doit être plus dans notre époque, ancré dans les cœurs. On a également une histoire d'amour. On n'a pas travaillé sur un "Robin des Bois prince des voleurs" mais plutôt sur un héros qui va faire justice en sauvant son fils. Il veut enfin pouvoir vivre sa vie de famille rêvée avec une Marianne qu'il a toujours aimée.

"Robin des Bois", c'est aussi un pari. Sera-t-elle la nouvelle histoire d'amour qui saura toucher le public ? "Adam & Eve, la seconde chance" a dû annuler sa tournée et "Dracula, l'amour plus fort que la mort" a annulé la sortie DVD du spectacle. Vous annoncez une résidence parisienne pendant plusieurs mois, une très grosse tournée en 2013 et un départ à l'étranger aussi l'année prochaine...
Roberto Ciurleo : Le projet ne se présente pas en ces termes. Quand vous pensez un spectacle, vous vous concentrez déjà dessus et évacuez tout ce qui va autour. Notre démarche, ce n'est pas de faire du business. C'est de faire une œuvre qui plaise au plus grand nombre. C'est un petit peu différent. Quand vous commencez à travailler sur un tel projet, vous ne savez pas qui sera sur scène avant vous. Il y a des choses qui fonctionnent, d'autres moins bien... C'est un éternel recommencement ! J'ai travaillé sur "Le Roi Soleil". A l'époque, plus personne ne voulait parier dessus parce que toutes les comédies musicales françaises s'étaient cassé la gueule après "Les Dix Commandements", "Notre-Dame de Paris", "Roméo et Juliette"... Après, série noire ! C'est toujours comme ça. Il ne faut pas regarder autour de soi et rester concentré sur ce que l'on va faire. On n'a pas d'autre prétention que de vouloir faire passer un bon moment au public, de présenter un beau spectacle, et que les gens ressortent en ayant pu couper le fil avec leur quotidien.

Qu'est-ce qui vous a vraiment convaincu en tant que productrice dans ce projet ?
Nicole Coullier : J'ai en premier lieu été convaincue par le sujet. Roberto l'a très bien expliqué. Il a défini les lignes principales du projet. J'y ai cru tout de suite. J'ai trouvé que c'était dans l'air du temps. Ça n'avait jamais été fait comme il le pense. Et puis, les énormes succès au cinéma sont plutôt encourageants. Roberto a présenté l'histoire. J'ai tout de suite été séduite. Et l'écoute des titres a fini de me convaincre.
Roberto Ciurleo : D'ailleurs, avec Nicole, nous avons l'idée de faire écouter la musique au plus grand nombre. Ça ne s'est jamais fait en France. C'est pour ça que, à un an du spectacle, on se retrouve au milieu d'une espèce de buzz. On a commencé à faire grandir cette notoriété en se livrant très rapidement. Ecoutez, regardez...! On se retrouve avec une attente énorme.

Nous voulons rêver en couleur !
C'est à double tranchant. Une très grande attente peut conduire à une grande déception si le show n'est pas à la hauteur de ce qui a été annoncé.
Roberto Ciurleo : C'est très juste mais là encore, ce ne sont pas les questions que l'on se pose quand on travaille sur un projet comme celui-là. On a parmi les plus grands compositeurs avec nous. Ils ont même souhaité par eux-mêmes travailler dessus. Et puis, nous avons des chansons incroyables. Vous avez comme personnage principal quelqu'un comme Matt. C'est quelqu'un que j'ai croisé il y a neuf ans sur "Popstars", à Strasbourg. Et de le retrouver à table pour discuter, lui raconter l'histoire... Et quand lui me demande si j'ai déjà trouvé mon Robin des Bois, je lui réponds que oui. Il m'a indiqué plein de noms pour savoir de qui il s'agissait. Et puis de fil en aiguille il a compris que c'était lui. En écoutant les titres, il a voulu prendre part au projet. Il acte le fait qu'il sera Robin des Bois alors que sa carrière est au top, que sa tournée remplit les salles et que son dernier album se vend très bien. Il pourrait aller sur un autre album mais il veut être dirigé par un metteur en scène, qui n'est pas n'importe qui puisqu'il s'agit de Michel Laprise. Il a fait le Super Bowl de Madonna. Il aurait pu travailler avec n'importe qui dans le monde mais il choisit Robin des Bois. Et tout s'est fait parce qu'il était à New York pour préparer le "MDNA Tour" de Madonna, et qu'il a vu de ses yeux les indignés à Wall Street... Pareil pour le chorégraphe qui s'est tout de suite retrouvé dans le thème et a accepté de prendre part au projet. La vraie histoire, c'est ça. Tout ces gens qui ont accepté de participer à cette comédie musicale voient les choses en grand. On ne voit pas petit. On dit que l'on rêve en noir et blanc. Mais nous, nous voulons rêver en couleur.

Crédits photo : Facebook officiel de Robin des Bois
La participation de M. Pokora à "Robin des Bois" était sûre depuis longtemps. Beaucoup en ont parlé avant même qu'il l'officialise sur Facebook le mois dernier. Il travaille donc sur le projet depuis un certain temps.
Roberto Ciurleo : On en discutait depuis longtemps. Lui, il devait caler ça dans son emploi du temps. A la différence de New York ou Londres, on n'a pas à Paris d'endroit qui puisse nous accueillir pendant des années, avec suffisamment de place. Vous êtes condamnés à jouer au Palais des Sports ou au Palais des Congrès. C'est tout de suite 4.000 personnes tous les soirs. Il faut y mettre des moyens. Le côté économique reprend le dessus. Et vous devez donc prévoir un minimum de dates pour que l'affaire fonctionne. Et c'était là que résidait l'enjeu pour Matt. Il fallait qu'il puisse caler ce nombre minimum de dates dans sa carrière. Ça veut dire que pendant deux ans, il sera à fond sur ce projet. Trois mois à Paris en 2013, mais aussi en tournée dans toute la France jusqu'en 2014. Dès février prochain, il se met au travail. Il part faire un stage d'escalade. Il ne veut pas faire un spectacle de M. Pokora. Il doit bosser pour donner autre chose.

M. Pokora sait qu'il y aura un avant et un après "Robin des Bois".
Sur Facebook, dans le message qu'il a adressé le mois dernier au public et aux médias pour annoncer sa participation à "Robin des Bois", il a fait part de ses doutes. Doutes qu'il a dû partager avec vous deux...
Roberto Ciurleo : Les doutes sont là. C'est normal. Après un album qui marche, ne vaut-il pas mieux refaire un album solo ? Peut-on se bloquer deux ans comme ça ? Et plus on avançait, plus ça devenait évident pour lui qu'il devait incarner Robin des Bois.
Nicole Coullier : Je pense que l'écoute des titres a beaucoup joué. Il a maquetté deux titres. Et là, il a dit : « Je fonce ! ». M. Pokora sait qu'il y aura un avant et un après "Robin des Bois". Même musicalement. Les chansons sont tellement énormes. Ce sont des titres qui vont exister en anglais, en allemand, en italien... Il est adulte. C'est une décision mûrie. Et ça le rend heureux.

M. Pokora est actuellement sur scène. Pense-t-il déjà à la suite, à sa performance en tant que Robin des Bois ?
Nicole Coullier : La tournée reprend le 23 octobre mais pour le moment, il n'est pas perturbé. Il est complètement dans sa tournée. C'est seulement à partir de décembre, après Bercy, que les choses sérieuses vont commencer.

Vous le disiez à l'instant, le côté économique reprend parfois le dessus. Est-ce encore une affaire rentable une comédie musicale ?
Roberto Ciurleo : Quand, chaque mercredi, les films sortent, certains marchent, d'autres moins et d'autres encore pas du tout. L'économie du spectacle musical respecte les mêmes règles. "Mozart" a été un carton énorme, "1789" s'annonce comme un vrai beau succès sur scène. Je pense que quand toutes les planètes sont alignées, ça fonctionne. Il y aura toujours des succès et toujours des échecs. C'est sûr qu'on préfère être dans le cas des succès.
Nicole Coullier : Quand on rentre dans un projet comme celui-là, on pense au succès. On fait tout pour.
Roberto Ciurleo : Tout est fait pour que le spectacle soit le plus beau possible. Et ça répond à une économie. C'est pour ça que la notoriété, le travail qui est fait en communication, et le fait de faire écouter des titres en avant-première sont des choses importantes. La vérité n'est pas de notre côté, elle sera dans la salle. Nicole fait un travail sérieux et très important sur les réseaux sociaux. On veut que les gens commencent à apprécier dès maintenant ce personnage.

C'est vrai qu'il y a un énorme travail de promotion fait par le biais des réseaux sociaux. Cherchez-vous à créer une vraie communauté ?
Roberto Ciurleo : Les réseaux sociaux sont très importants. Il y a je crois plus de 20 millions de connectés sur Facebook en France. L'une des premières choses que l'on fait le matin, c'est de regarder son profil. Rien ne vaut une communication directe !

Il y aura un nouveau single en début d'année 2013
Pourquoi avez-vous décidé de jouer au Palais des Congrès plutôt qu'au Palais des Sports ?
Roberto Ciurleo : Ici, j'ai produit le titre de Paris-Africa "Les ricochets". Vous savez que ce titre est la chanson française la plus diffusée depuis un an ? C'est un endroit qui nous porte bonheur. Il est juste incroyable. Il est confortable et surtout la scène est plus grande. En gros, on va pouvoir, à l'image des spectacles à Las Vegas où à Broadway, mettre à profit toute la salle. Et quand je dis toute la salle, c'est véritablement tout l'espace disponible.
Nicole Coullier : Le Palais des Congrès est une très belle salle, très facile d'accès pour les familles. Ce sont des choses auxquelles il faut penser.
Roberto Ciurleo : Nicole et moi avons une référence absolue. On l'a vécue ici, c'est "Notre-Dame de Paris". Il y a eu "Roméo et Juliette" aussi ici. Tout nous ramène au Palais des Congrès car même l'album est enregistré là.

Vous parlez de l'album. Il sortira en mars 2013 alors que le premier single "Un monde à changer" vient d'être lancé. Pourquoi un si gros écart entre la parution du premier extrait et celle du disque ?
Roberto Ciurleo : On ne veut pas que l'album sorte avec un seul mais deux singles. Il y a déjà celui que vous connaissez. Il y en a un autre qui arrivera en début d'année prochaine. Il sera porté par Matt. Je suis d'une époque où on vivait des périodes de singles. On pouvait sortir un, deux et même trois titres avant l'album. Comme aujourd'hui le CD n'est plus le support de prédilection, avec le numérique, on revient à cette culture de single. Il faut plusieurs titres en amont pour que les gens aient envie d'acheter l'album. Il faut commencer à leur raconter une histoire pour qu'ils aient envie de découvrir le reste.

Concernant le spectacle, il sera joué au Palais des Congrès, puis en tournée. Les billets pour la province seront mis en vente le même jour pour toutes les salles. Un choix audacieux.
Roberto Ciurleo : Nous avons eu une demande forte des salles de spectacle. Il nous arrive un truc assez exceptionnel. Le 17 octobre, on ouvre tout : Paris et province. On n'attend pas de savoir si ce sera un succès ou non dans la capitale. Ce sont les villes qui nous le demandent. Les salles nous appellent pour bloquer des dates.
Nicole Coullier : Et puis le spectacle s'exportera. On espère pouvoir traverser d'autres pays.
Roberto Ciurleo : On a fait écouter les titres et nous avons présenté le livret dans d'autres pays. Et puis le fait d'avoir Michel Laprise, c'est un vrai plus pour démarcher. Enfin, un thème comme "Robin des Bois", c'est presque normal que des pays anglophones s'y intéressent. J'ai même envie de dire que la première devrait se faire à Londres.

Découvrez en exclusivité le 1er teaser annonçant la comédie musicale "Robin des Bois" :
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On a parlé de l'album, du livret et de l'équipe qui avait travaillé sur la musique. Nous n'avons pas parlé du casting. Il n'y a pas que M. Pokora qui est déjà connu dans l'équipe constituée. Vous avez tous les deux regardé l'émission "The Voice" ? Plusieurs candidats qui ont participé au télé-crochet seront sur "Robin des Bois"...
Nicole Coullier : A l'époque, on regardait mais sans vraiment penser à "Robin des Bois".
Roberto Ciurleo : Tout s'est fait avec les castings. C'est Bruno Berberes, qui a fait le casting de "The Voice", qui était à nos côtés pour le casting de "Robin des Bois". Nous avions une règle : nous ne voulions pas savoir qui venait chanter, connu ou pas connu. On a été très à cheval là-dessus.

Vous êtes toujours tombés d'accord lors des castings ? Il n'y a jamais eu de friction ?
Roberto Ciurleo : Absolument pas ! Nicole et moi nous sommes mis d'accord sur tout. Nos appréciations ont toujours été les mêmes. On pourrait ne pas parler et se comprendre. On est en phase.
Nicole Coullier : En ce qui concerne Sacha Tran, on ne l'avait pas vu sur le plateau de "The Voice", Au moment de son entrée sur scène, on s'est regardé Roberto et moi et c'était une évidence. Il devait prendre le rôle. Il a repris Bashung. Ce n'est pas le plus grand chanteur que l'on connaisse mais il a quelque chose.
Roberto Ciurleo : En studio, on avait quand même émis quelques réserves. On a continué à chercher quelqu'un d'autre mais on s'est rendu compte que notre premier choix était le bon. Pour le reste du casting, on a fait quelque chose d'inédit en France. On ne s'est pas seulement arrêté sur la voix. On a aussi voulu des artistes qui savent jouer. On a tout fait le même jour. On a sélectionné les gens qui chantaient bien et dont l'attitude nous plaisait, Hakim, un de nos trois chorégraphes, leur apprenait les pas de danse. Ceux qui passaient cette étape-là se retrouvaient le soir même dans les studios de EMI pour faire des tests de voix sur les premières versions des titres. Ça ne s'est jamais fait en France ! Durant les castings, même ceux qui n'ont pas été retenus ont passé une journée inoubliable. On a tous vécu de très beaux moments qui resteront gravés.

Récemment, c'est de Stéphanie Bédard dont on a beaucoup parlé. Son nom a été dévoilé. C'est elle qui incarnera Marianne. Le choix s'est fait plus tardivement que pour d'autres personnages. Avez-vous rencontré plus de difficultés pour trouver la personne qu'il vous fallait ?
Nicole Coullier : On a fait un premier casting à Paris avec une centaine de filles. On ne voulait pas se presser. On a préféré prendre notre temps et voir d'autres artistes. Six mois plus tard, nous sommes allés au Canada. On se rapprochait de plus en plus du jour où il fallait qu'on se décide. On a vu une centaine de Québécoises. On en avait retenu deux ou trois. Nous avons organisé un troisième et dernier casting avec le Crédit Mutuel, avec qui nous sommes partenaires. Ils avaient une chaîne qui fait beaucoup de variété. Ils voulaient lancer un casting par Internet. Ils on monté un site spécial. Pendant deux mois, des filles ont envoyé leur candidature. Nous avons visionné chacune de leurs cassettes. Ça nous a pris un temps fou ! Plus de 300 filles. Et là, nous avons retrouvé des filles qu'on avait déjà castées. C'est comme ça qu'on a retrouvé Stéphanie Bédard, vue auparavant à Paris puis à Montréal. On avait remarqué sa prestation mais nous avions eu du mal à l'imaginer dans ce rôle. Lors du dernier casting, on s'est finalement décidé. Elle est juste incroyable. Elle a une énergie folle.
Roberto Ciurleo : Michel Laprise a également fait pencher la balance. Car il a vu dans Stéphanie Bédard une battante. Et c'est ce qu'il nous faut car Marianne sera une guerrière. Elle va rivaliser en termes de show avec Robin des Bois. C'est une femme forte, une femme d'aujourd'hui sans jeu de mots. Elle va lever une armée pour aller délivrer Robin des Bois.

On a un casting formidable, à l'image de "Notre-Dame de Paris", notre référence.
Une "Jeanne d'Arc" !
Nicole Coullier : C'est un peu ça ! Effectivement. Avec M. Pokora, ils forment un joli couple. Ils se sont rencontrés à Paris récemment. Et quand je les vois ensemble, tout devient évident.
Roberto Ciurleo : Au casting, on a Frère Tuck incarné par Nyco Lilliu, et puis le shérif, qui sera incarné par Dumè. C'est quelqu'un de prometteur. Quand je l'ai vu, j'ai été bluffé. J'adore sa voix. La fille du shérif sera jouée par Caroline Costa. Dans ce spectacle, il y a des titres très compliqués à chanter, notamment pour Marianne et sa fille. Si on n'a pas la technique, c'est impossible. Il fallait donc une artiste de 15 ou 16 ans qui ait de la voix. Elle a un énorme potentiel ! Elle est destinée à faire une carrière internationale après "Robin des Bois". On a un casting formidable, à l'image de "Notre-Dame de Paris", notre référence.

Et pour la partie dansée, et la scénographie ?
Roberto Ciurleo : Vous allez être bluffé ! On oublie trop souvent que nous sommes le pays qui a les meilleurs danseurs au monde. Le mot d'ordre, c'est de faire ce qui n'a jamais été fait. M. Pokora va s'investir et réaliser des chorégraphies pour certains tableaux. C'est son domaine. On veut mettre le corps humain en avant. On le voit dans le premier clip "Un monde à changer". Ça va être très physique !
Nicole Coullier : En ce qui concerne la scénographie, on a, grâce à Michel Laprise, l'une des personnalités les plus demandées du moment. Il s'agit d'Es Devlin, qui a mis en scène la dernière tournée de Take That, de Muse et la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Londres.
Roberto Ciurleo : Elle va faire les décors et la scénographie de "Robin des Bois". On ne veut pas de la nouvelle technologie pour avoir de la nouvelle technologie. Il y en aura mais le spectacle sera centré autour de l'humain. Il y aura des tableaux comme on en aura jamais vus en France ! Nos artistes se sont mis au sport. Caroline Costa s'est mise à la boxe. Ça va être très physique pour eux.
Nicole Coullier : Pour les costumes, nous allons travailler avec Stéphane Rolland, qui a été emballé par le projet. Il a travaillé pour le théâtre et l'opéra mais jamais pour une comédie musicale. Il s'est inspiré des codes urbains et des codes de l'époque médiévale, ramenés au goût du jour.

Qu'attendez-vous de cette aventure ? A partir de quel degré de réussite serez-vous satisfaits ?
Roberto Ciurleo : On n'a qu'une volonté : rendre les gens heureux. On veut marquer les gens. On ne fait pas quelque chose de franco-français mais quelque chose d'universel. On n'a pas d'autre prétention que de rendre les gens heureux.
Nicole Coullier : Qu'ils aient envie de revoir le spectacle une deuxième fois, puis une troisième...

Pour en savoir plus, visitez le Facebook officiel du spectacle.
Ecoutez et/ou téléchargez le single "Un monde à changer" sur Pure Charts.

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