Rihanna

Crédits photo : ABACA
C'est une affaire vieille de trois mois qui est aujourd'hui révélée par Baltimore Sun. Le journal local de l'État du Maryland publie cette semaine le contenu de mails échangés entre le chargé des relations presse de la police de Baltimore et l'un de ses officiers. Celui-ci était en contact avec un représentant de Rihanna à propos d'un concert gratuit que la chanteuse souhaitait organiser début mai dans la ville du nord-est des États-Unis.

L'interprète de "FourFiveSeconds" souhaitait « marcher aux côtés des manifestants » choqués par la mort de Freddie Gray, un jeune noir interpellé par la police au mois d'avril. Cet incident avait une fois encore été perçu comme une bavure policière à l'encontre d'un afro-américain, après plusieurs affaires qui avaient déjà marqué l'actualité aux États-Unis l'an dernier. Le décès de Freddie Gray avait engendré de violentes émeutes et poussé les autorités à mettre en place un couvre-feu durant cinq jours. D'après le Baltimore Sun, Rihanna devait arriver en avion et se déplacer dans la ville « par le train ou en voiture » pour éviter les différents médias présents sur place.

Pas de permis pas de concert

L'officier avait été contacté par un représentant de la chanteuse, « à la demande du gouverneur du Maryland », dans le but d'organiser la sécurité autour de l'événement. Une note interne à la mairie de Baltimore indique que le concert était envisagé dans le quartier de Penn & North. On y apprend qu'« aucun permis n'avait été délivré » et que la demandé a été « rejetée ». En effet, dans un mail adressé à la porte-parole de la maire de la ville, la police a affirmé qu'elle ne pouvait pas « autoriser » la manifestation dans ces conditions.

Lors des émeutes de Baltimore au printemps, Rihanna était restée muette et s'était simplement contentée de poster sur Instagram une photo d'un policier avec les larmes aux yeux. En revanche, d'autres artistes s'étaient clairement engagés, à l'instar de Prince qui avait profité d'un concert pour diffuser un message de paix, et du couple Jay-Z/Beyoncé, qui, lui, avait organisé une levée de fonds pour payer la caution des manifestants de Baltimore et Ferguson.