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Rihanna embrase Paris-Bercy

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
Une star "américaine" qui chante en live du début à la fin, c'est assez rare pour être signalé. Surtout lorsque l'interprétation est juste... Rihanna a véritablement convaincu le public hier soir sur la scène de Paris-Bercy, présentant un large éventail de ses titres pendant près de 2 heures. La chanteuse de La Barbade, qui caracole en tête des charts, chaude comme la braise, ne s'est pas démontée devant ses 17 000 fans.
Crédits photo : Pure People
20h45 : Calvin Harris termine son set avec le nouveau single de Rihanna "We Found Love", captivant l'auditoire désormais chauffé à bloc. Les vingt minutes d'entracte n'y feront rien : le public est en effervescence. Le rideau tombe, laissant apparaître une scène très simplement habillée, essentiellement encerclée d'écrans géants. On se dit d'entrée de jeu que le rendu visuel permettra à tous de profiter de la chanteuse, ce qui manquait lors de sa dernière tournée "Last Girl On Earth Tour". C'est parti : la vidéo d'introduction est lancée. On désespère d'avoir un meilleur son pour le show tant la force des basses sature l'ensemble.

Les portes de son univers s'ouvrent : Rihanna apparaît dans une boule transparente, colorée en rose par des néons. Vêtue d'un imperméable presque trop petit, de couleur bleu et claquant, la chanteuse entonne les premières paroles de son tube "Only Girl (In The World)". Elle chante peu, on ne l'entend pas, et le son est de très mauvaise qualité. Un problème en régie ? Dommage, l'ouverture déçoit, surtout lorsqu'elle est comparée à celle de sa précédente tournée, sur "Russian Roulette". C'est au tour de "Disturbia" : on se dit que le son sera meilleur et la voix de même. Dommage, ce n'est pas le cas ! Difficile d'entrer véritablement dans le show, même si l'artiste n'a rien à se reprocher. C'est sur les titres "Shut Up And Drive" et "Man Down" que la partie commence véritablement. Rihanna semble plus à l'aise : sa voix est puissante. La belle a véritablement progressé en ce qui concerne le chant. Pour "Shut Up And Drive", on réutilise l'automobile jaune de la précédente tournée avec une chorégraphie semblable également. C'est aussi le cas pour les titres "Hard" et "Rude Boy" : l'esthétique militaire a été retravaillée pour le premier et les télévisions du clip sont avancées sur scène pour le second. Ce n'est pas un mal : ce sont des tableaux particulièrement réussis.

Une Rihanna enfin humaine.
Rihanna a regroupé des titres à la thématique semblable et dans un registre musical assez proche. Ainsi, après un premier interlude, ce sont les lanières de cuir qui fouettent les danseurs. « Na na na Come On ! ». Le public se lève ! A noter que les spectateurs ont passé la majorité de leur temps debout devant leur strapontin dans les gradins. Ce tableau érotique comprenant notamment "S&M" et "Skin", pour lequel un fan est convié pour un Lap Dance, est particulièrement réussi. Mais peut-être pas autant que celui des ballades. Comme elle l'avait fait pour le "Last Girl On Earth Tour", Rihanna a opté pour un concert en trois temps avec un moment consacré à des titres plus calmes. Le sourire aux lèvres, la chanteuse entre sur scène habillée d'une robe de gala jaune, dans un cube une fois encore illuminé de néons. Elle s'élève alors d'un étage pour interpréter "Unfaithful". Un ventilateur fait onduler sa robe. Comme quoi, les plus simples artifices suffisent pour rendre un tableau esthétique. C'est peut-être le point fort de ce "Loud Tour" : moins d'effets pyrotechniques que pour le précédent spectacle, mais une Rihanna enfin humaine. D'ailleurs, c'est principalement sur sa performance que le show repose. La belle caribéenne communique régulièrement avec son public, l'invite sur scène et l'incite même à reprendre ses chansons en chœur.

Crédits photo : ABACA
Pour la partie des ballades, on s'attendait sans surprise à entendre également "Hate That I Love You", reprise dans une version acoustique, suivie par "California King Bed", pour laquelle Rihanna met force et conviction dans son interprétation. On considère alors qu'une très grande partie de ses tubes a été jouée, mais c'était sans compter sur "What's My Name" et "Don't Stop The Music". La chanteuse de La Barbade, toujours aussi sexy dans ses combinaisons soutif/shorty (ou culotte), propose deux réorchestrations originales. Là encore, à titre de comparaison, les versions remasterisées du "Last Girl On Earth Tour" avaient déçu, là où celles du "Loud Tour" réjouissent davantage.

Le calme avant la tempête : Rihanna reprend "Take A Bow". Ou plutôt : le public reprend "Take A Bow" devrions-nous dire. L'artiste s'assied sur le bord de la scène pour écouter ses fans chanter. Un joli moment avant "Love The Way You Lie (Part II)". La star monte sur un piano pour s’élever dans les airs. Le titre gagne en puissance, même si le son est de nouveau saturé sur le premier refrain. Pour le final, c'est en toute simplicité que Rihanna reprend "Umbrella". Quelques spectateurs ouvrent leur parapluie ! C'est un final quasi-identique à celui de la précédente tournée, qui ne déçoit pas, tant le spectacle apparaissait déjà convaincant.

Près de deux heures de show donc, ce qui est un plus en comparaison des 1h20 de son précédent spectacle de 2010. D'autant plus que le prix des billets n'a pas subi d'inflation. On regrettera les parties électro sur lesquelles la chanteuse n'est pas très à l'aise au profit des titres urbains/reggae à la "Raining Men" et "Rude Boy".
Pour en savoir plus, visitez rihannanow.com et la page Facebook de Rihanna.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Rihanna.

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