Ravi Shankar

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La loi des séries a encore frappé. Alors qu'on apprenait le week-end dernier le décès de la chanteuse d'origine mexicaine Jenni Rivera dans un tragique accident d'avion, c'est la disparition du musicien indien Ravi Shankar qui a été annoncée par le premier ministre indien ce mercredi. L'artiste, âgé de 92 ans, s'est éteint le 11 décembre à l’hôpital de San Diego, aux Etats-Unis, d'après un communiqué envoyé par sa famille mardi. Célèbre depuis les années 60, celui qui a influencé en partie le mouvement hippie laisse derrière lui un héritage considérable, mais aussi deux filles qui ont suivi ses traces : la chanteuse Norah Jones et la compositrice Anoushka Shankar.

On savait le musicien fragile depuis quelques temps. Il souffrait de problèmes pulmonaires et cardiaques et avait subi une intervention chirurgicale pour remplacer une valve cardiaque jeudi dernier selon un communiqué (AFP). Si l'opération a été un succès, le vieil homme n'a pas retrouvé ses forces depuis : « Malheureusement et malgré les efforts des chirurgiens et des médecins qui ont pris soin de lui, son corps n'a pas supporté le choc de l'opération. Nous étions à ses côtés quand il est mort [...] Bien que l'heure soit au chagrin et à la tristesse, c'est également l'occasion pour nous tous de le remercier et d'être reconnaissants qu'il ait fait partie de nos vies », ont expliqué sa femme et ses filles.

L'apport de Ravi Shankar sur la musique occidentale a été considérable, et sans doute plus qu'il n'y paraît. Né en 1920 dans la ville sacrée de Bénarès, sur les bords du Gange, celui qui a permis de diffuser la musique traditionnelle indienne aux quatre coins du monde a suivi ses parents à Paris à l'âge de dix ans. Balloté dès son plus jeune âge, Ravi Shankar a grandi en baignant dans la musique classique. Professeur, il a enseigné au saxophoniste John Coltrane, puis au guitariste des Beatles George Harrison, qui a joué la partie de sitar sur le morceau "Norwegian Wood" en 1965. Puis Ravi Shankar a dispensé des cours à Brian Jones des Rolling Stones. Il a également travaillé avec le guitariste des Doors, sur les premières mesures du titre "The End". Il a été l'un des premiers artistes à organiser des concerts de bienfaisance, notamment celui pour le Bangladesh en 1971. George Harrison l'avait surnommé « le parrain de la world music ».