Pharrell Williams

Crédits photo : Murakami

1. De Warholl à JR : un best of accessible des stars de l'art contemporain

Le point fort de "G I R L" réside dans le condensé des 39 artistes, dont 18 femmes (la parité est presque atteinte), représentés au sein de l'exposition. Un bon moyen pour les néophytes de découvrir le travail d'une multitude de pointures. Sophie Calle, Andy Warholl, Yoko Ono, Takashi Murakami, Terry Richardson, MARINA Abravovic, JR, Annette Messager, Cindy Sherman, Jean-Michel Othoniel... Le public pourra s'approprier assez facilement le message véhiculé par ses 49 œuvres qui s'articulent autour de la place de la femme, du corps de la femme (avec des artistes qui se mettent en scène) et des hommages d’artistes à Pharrell. Et il y en pour tous les goûts : peintures, sculptures, installations, néons, vidéos et photographies forment un véritable "opéra d’œuvres". Un bon moyen pour réviser ses classiques et découvrir un panel éclectique d'artistes. Gros coup de coeur pour l'oeuvre pop art de Rob Pruitt "Studio Loveseat (Pharrell)" qui correspond à un canapé Ikéa recouvert au marqueur d'une multitude d'informations apparentant à la carrière du chanteur.

2. Différentes visions des femmes pour un dialogue créatif

Pharrell féministe ? Pas vraiment. « Je ne sais pas si je peux prétendre être féministe, tout simplement parce que je suis un homme ! Par contre je peux dire que j'aime les femmes de A à Z. » a-t-il déclaré. Il faut donc plus voir une célébration de la différence, des différentes formes de féminité, plus qu'une déclaration d'amour faite aux femmes. La présence de "Eat Me", une oeuvre du photographe très controversé Terry Richardson, récemment inquiété pour une affaire de moeurs, permet d'illustrer de la meilleure façon cette pluralité. « Sa vision des femmes est différente de sa représentation artistique des femmes. Il y a une logique de démocratie dans cette exposition. Les gens doivent parler du projet, de la femme, on est dans la conversation plus que dans la controverse » explique le chanteur au chapeau. Emmanuel Perrotin précisera d'ailleurs que c'est une jeune femme qui a suggéré l'oeuvre. Pour mettre tout le monde d'accord ?

3. "L'école de Pharrell"

Si on peut avoir une sensation désagréable de mégalomanie - ses photos de mariage par Richardson sur une oeuvre de Murakami trônent dans la salle principale et il est représenté en Napoléon par Laurent Grasso - le producteur joue plutôt la carte de l'humilité pour expliquer cette initiative. Cette exposition a permis de forger l'éducation de Pharrell Williams. Et c'est lui qui le dit. « Ça a été une expérience qui m'a permis de beaucoup apprendre, j'ai rencontré des artistes remarquables, j'ai exploré de nouvelles facettes de ma personnalité, un peu lors du processus de création d'un album, et ça m'a aussi fait évoluer au niveau de ce que je ressens pour les femmes » promet l’Interprète de "Happy". Pharrell est donc ressorti enrichi de cette aventure. En sera-t-il de même pour le public ? Vous avez un mois pour vous faire un avis !

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