Mireille Mathieu

Crédits photo : Abaca
Ses propos n'avaient pas franchement plu. Mardi soir, le "Petit Journal de Canal+" ressortait une interview de Mireille Mathieu à la télévision russe. La chanteuse, présente sur place pour participer à un festival de musique militaire, évoquait notamment dans cette interview le concert des Pussy Riot, groupe punk contestataire, dans une cathédrale de Moscou. Un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre ces dernières semaines, trois membres du groupe ayant été arrêtées et condamnées pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse. Leur punition : passer deux ans dans un camp. De nombreux artistes ont fait part de leur soutien à ce groupe et se sont élevés contre cette condamnation, de Sting à Björk en passant par Madonna.

Mais le discours de Mireille Mathieu dénotait. « Je pense que ces jeunes filles ont été un peu inconscientes car une Eglise n'est pas un lieu pour manifester. On peut toujours manifester autrement. Une église étant un lieu de recueillement, c'est un sacrilège », lançait ainsi la chanteuse au cours d'une interview à la télévision russe. Des propos qui ont choqué en France, mais l'entourage de Mireille Mathieu s'est empressé, hier, de préciser au Parisien qu'ils avaient été tronqués par la chaîne russe. Après sa critique sur le principe du concert protestataire dans un lieu saint, la chanteuse avait en effet ajouté qu'« en tant que femme, artiste et chrétienne, (elle) demand(ait) l'indulgence pour ces trois jeunes filles ».

Dans un premier temps, la chaîne russe TV Tsentr a démenti auprès de l'AFP qu'une quelconque coupure ait été faite. « Là où s'arrête ce que nous avons diffusé, s'arrête l'enregistrement. Il s'agit probablement d'un malentendu, Mireille Mathieu a pu prononcer cette phrase dans une autre interview. Nous sommes prêts à communiquer les enregistrements », indiquait le directeur des programmes de la chaîne. Mais aujourd'hui, la chaîne change de version. Et c'est au Figaro qu'elle indique que les propos en question ont bel et bien été coupés. Une « faute » commise par une jeune journaliste et qui aurait, selon le quotidien, caché les rushs « par peur ». Accusée de falsification, la jeune femme a été licenciée, indique Le Figaro.