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Mentissa complexée par son apparence : "Je n'aimais pas à quoi je ressemblais"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Révélation de l'année, Mentissa a cartonné avec le tube "Et bam". En interview pour Purecharts à l'occasion de son premier album, la finaliste de "The Voice" saison 10 évoque à coeur ouvert ses insécurités et ses complexes face à son apparence physique. "Ça devenait une obsession" explique-t-elle.
Crédits photo : Bestimage
C'est sans aucun doute la grande révélation de 2022. Finaliste de "The Voice" saison 10, la jeune Mentissa s'est révélée à la France entière avec son premier single "Et bam". Ecrite par son coach Vianney, la chanson s'est transformée en véritable tube au courant de l'année, compte aujourd'hui plus de 30 millions de streams et une certification single de platine. Ce qui devient de plus en plus rare pour des titres non-issus du rap. En novembre dernier, Mentissa a alors sauté le pas en sortant son premier album "La vingtaine". « Je trouve que c'est un très bel album, qui me ressemble, avec des sujets qui me touchent. Comment les chansons vont voyager je ne sais pas, mais moi je suis fière de l'album. Le plus important pour un artiste qui sort son premier album, c'est déjà d'être fan de ses chansons et de les aimer » confiait l'artiste belge de 23 ans, avec le sourire et une certaine impatience, au micro de Purecharts.

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"J'ai toujours eu l'impression de ne pas être bien dans ma peau"


Au fil de son album, Mentissa évoque notamment la question du corps, de l'apparence et du diktat de la beauté, notamment à travers le single "Balance". « C'est quelque chose qui m'a pesé tout au long de mon enfance, depuis mes premiers souvenirs » révèle la chanteuse au micro de Purecharts : « J'ai toujours eu l'impression de ne pas être bien dans ma peau, de ne pas être assez mince ». Un rapport très compliqué à son image qui s'est accentué durant la compétition de "The Voice". A tel point qu'elle n'a pas voulu regarder les diffusions du télé-crochet sur TF1 : « Quand je me suis vue à la télé ou sur des photos, c'était dur parce que j'étais confrontée à mon image (...) Je n'aimais pas à quoi je ressemblais. Je m'interdisais de manger, je ne me faisais pas plaisir. Je devenais vraiment très dure avec moi-même. J'me disais : "Tu ne t'achèteras une nouvelle tenue que si tu atteins ton poids idéal" ».

"Ça devenait une obsession"


Ces questionnements sont rapidement devenus « une obsession, combiné au stress de commencer dans le métier, de vouloir être parfaite ». Mais Mentissa a su relever la tête : « A un moment donné, je me suis dit stop. Je suis toujours en train de faire ce travail mais aujourd'hui, ça va déjà beaucoup mieux. Je viens de loin, j'ai fait un bon chemin et donc c'était très important pour moi d'en parler, parce que ça m'a attristée pendant de longues périodes ». En effet, l'interprète de "Pardon" assure qu'écrire sur ce genre de sujets a été quelque chose de « libérateur » à ses yeux. « C'est bête mais j'ai un peu ce truc maintenant de me dire que je ne veux pas paraître hypocrite. (...) Le luxe qu'on a en tant qu'artiste, c'est d'être suivi par des gens qui écoutent notre musique. Pourquoi ne pas utiliser cette voix-là à bon escient ? » estime-t-elle.

La question de l'apparence est aussi liée à celle du regard des autres, ce qu'elle évoque notamment dans la chanson "Le bruit du silence". Mentissa révèle d'ailleurs à notre micro une petite anecdote : la première fois qu'elle a parlé avec Vianney, elle lui a demandé s'il était touché par les critiques, ce à quoi le coach a répondu par la négative. « Petit à petit, par habitude, je pense qu'on apprend à s'en défaire. Au début ça peut faire mal et c'est même assez choquant. C'est jamais chouette de lire des choses qui ne sont pas vraies sur toi » reconnaît-elle : « Moi dans ma tête, je commence à me dire que j'ai pas le temps. J'ai pas le temps de me préoccuper de ce que les gens disent de malveillant sur moi. Une personne qui perd son temps à écrire de mauvaises choses, c'est bien souvent quelqu'un qui, malheureusement, doit se sentir mal dans sa peau. (...) Je préfère garder mon temps pour répondre, au contraire, aux personnes qui me soutiennent au quotidien. Il y a des personnes qui prennent parfois le temps d'écrire de très longs messages pour me remercier ! C'est à elles que je dois consacrer mon énergie ». C'est dit !

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