Magic System

Bonjour les gars, pour commencer, que répondez-vous à vos détracteurs qui pointent du doigt le fait que vous ne soyez en promo qu'à l'approche de l'été pour présenter un nouveau tube estival et que vous disparaissez le reste de l'année (Thierry Cadet, rédacteur) ?
Asalfo : (rires) Et bien je leur prouve le contraire avec la sortie la semaine dernière de notre nouvel album et celui prochainement du nouveau single. Nous sommes en octobre, donc pas de tube estival en perspective et pourtant nous sommes là !

Oui, mais vous bénéficiez du succès de cet été, "Ki Dit Mié"...
Goudé : C'est vrai. De toutes façons notre musique se prête mieux au soleil et à l'été qu'au reste de l'année, et ce n'est pas de notre ressort tu sais... Nous faisons de la musique et des concerts toute l'année, ce sont les médias qui nous mettent en avant uniquement lorsque le soleil brille...
Tino : Et puis les gens, notamment les journalistes, n'ont qu'a écouter les albums plutôt que de colporter des préjugés...

Sur ce nouvel album, il y a une chanson intitulée "Saint-Valentin", ça serait intéressant de la sortir en février justement, pour faire taire les mauvaises langues...
Manadja : Tu as raison, pourquoi pas ! Ce titre parle des infidélités dans un couple que nous montrons du doigt, mais avec humour.

Parlez-moi de ce disque, quelle est sa différence fondamentale par rapport aux précédents ?
Tino : Déjà, il est une continuité. C'est du Magic System. Mais ensuite, il est pour la première fois depuis longtemps sans une multitude de featurings. On revient plus ou moins aux sources de ce qui a fait le succès de "1er Gaou". Sans fioritures.
Goudé : Ensuite, il traîte de thèmes parfois plus graves. Même si Magic System est, et doit rester, festif.
Asalfo : Nous avons aussi six arrangeurs différents sur ce nouvel album, ce qui lui donne une riche diversité de sons.

Quel est votre positionnement par rapport au Darfour par exemple ?
Asalfo : C'est horrible. Nous nous sentons plus que jamais concernés. Il faut arrêter la guerre, se donner la main et avancer ensemble. Ca devient urgent. Il y a trop de guerres, en Côte d'Ivoire, au Congo, au Soudan...
Goudé : Il est temps de lancer un message aux politiques et de leur demander d'arrêter de mettre en avant leurs intérêts personnels. Il y a trop d'innocents qui en paient les pots cassés.

Comment êtes-vous perçus en Afrique, vous qui êtes d'origine ivoirienne... Prennent-ils votre exil en Occident comme une infidèlité ?
Tino : Non non pas du tout. Les africains sont très fiers du succès qu'on remporte en Europe et partout ailleurs.
Manadja : Nous étions d'ailleurs en concert à Abidjan récemment, pour les dix ans de Magic System. Même s'il est vrai que, parfois, avec tous nos déplacements, nous ne savons plus très bien où on habite ! (rires) Mais nous restons fidèles à nos origines, de par le coeur. C'est très important pour nous.

Allez-vous jouer aux Antilles également ?
Manadja : Bien sûr ! Nous sommes allés sur l'Île de La Réunion, en Martinique et en Guadeloupe en 2003 pour de nombreux concerts... il est prévu qu'on y retourne bientôt.

Pour en revenir à votre dernier opus, "Ki Dit Mié", il y a quand même une participation, celle d'Amine sur "On Va Samize"...
Goudé : Oui, une seule. C'est un duo. "On Va Samize" sera d'ailleurs le prochain single.
Tino : C'est un morceau plus urbain, la rencontre de deux cultures.

Une rencontre que vous aviez déjà exploitée sur le duo avec Leslie, "On n'sait jamais" en 2002...
Asalfo : Oui, mais le titre avait des sons presqu'exclusivement africains.
Goudé : On adore faire des duos, mélanger les cultures, les sons... Leslie et Amine sont nos amis, mais aussi M. Pokora, Willy Denzey, Pascal Obispo...

Pascal Obispo ?
Tino : Oui ! (rires) Il se peut même qu'on travaille sur un projet avec lui prochainement...
Asalfa : Nous l'avons rencontré à Agadir, au Maroc, lors d'un concert et il est venu nous dire tout le bien qu'il pensait de notre musique.

Pour finir, puisqu'on parle de concert, y'en aura-t-il de prévu prochainement en France ?
Tino : On y travaille pour 2008, on aimerait refaire une grosse fête comme on avait faite au Zénith de Paris.
Goudé : Mais pourquoi pas l'Olympia aussi, où nous sommes allés et dont nous avons adoré la salle, et puis elle est tellement mythique (sourire)...
Asalfo : Le but du Magic System, c'est de faire un concert où tout le public pourra chanter et danser avec nous.

Merci les gars !
Tino, Goudé, Asalfo et Manadja : Merci à toi et à Charts in France.

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