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Linkup : Lionel Tim évoque sa "descente aux enfers" entre "excès, alcool et drogues"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Après la séparation des Linkup, Lionel Tim a vécu une véritable "descente aux enfers". Pour l'émission "Bel & bien" de France 2, le chanteur et gagnant de "Popstars" revient sur cette période difficile, marquée par l'échec, et avoue avoir songé au suicide : "On a l'impression que plus personne ne vous aime".
Crédits photo : Capture d'écran France 2
Depuis plusieurs semaines, Lionel Tim est de retour sur les plateaux de télévisions. L'ancien membre du trio Linkup raconte comment sa carrière s'est arrêtée nette après la fin du groupe révélé dans "Popstars" tandis que celle de son comparse M. Pokora a explosé pour devenir celle que l'on connaît aujourd'hui. « T'es content pour lui et tu te dis : "Est-ce que cette poussière d'étoiles qui lui a permis d'aller là où il est, il ne pourrait pas y en avoir un petit peu pour toi ? Ça pourrait pas retomber un petit peu pour toi ?" » a-t-il déclaré, en larmes, sur le plateau de "TPMP People". Des propos qu'il réitère aujourd'hui à l'occasion de l'émission "Bel & bien" diffusée le samedi sur France 2. Dans un numéro sur le changement de vie, la chroniqueuse Marie Treille Stefani est allée à la rencontre de Lionel Tim qui, aujourd'hui, raconte son histoire à travers une pièce de théâtre qu'il joue à la Divine Comédie.

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"C'était assez violent"


Ainsi, celui qui se définissait à l'époque comme un Lionel « casse-cou, téméraire, vivant, plein de rêves » est passé « de l'anonymat à la célébrité » lorsque les Linkup ont explosé sur la scène musicale française. « Je sais pas si vous imaginez, les gens nous suivent dans la rue, il y a des bus qui sont secoués, on a les voitures vitres teintées mais quand on nous reconnaît on nous poursuit dans la rue... C'est fou, quoi » se remémore-t-il, parlant d'un succès « assez violent » : « T'es pas prêt en fait ». S'il raconte comment des proches, amis ou familles, sont revenus vers lui à ce moment-là, Lionel Tim évoque également la « descente aux enfers » qu'il a vécue suite à la séparation des Linkup en 2004, M. Pokora ayant alors voulu se lancer dans une carrière solo.

"Tout s'arrête pour moi"


Pour Lionel Tim, cette séparation a été fatale et il n'est pas arrivé à rebondir : « Tout s'arrête pour moi. On a l'impression que plus personne ne vous aime, que vous tombez dans l'oubli. J'essaie tant bien que mal de faire deux singles après, trois même... On me dit "Oui, Lionel t'inquiète pas, ça va bien se passer, on va t'épauler". Et je sens que non, on ne m'épaule pas ». Ainsi, Lionel Tim avoue avoir vécu une période de dépression intense, passant par la prise de substances illicites : « La dépression ça inclue tout le reste donc excès, alcool, sorties, drogues... Tu rentres dans une espèce de spirale et il y a des gens qui ne sont pas forcément bienveillants autour de toi, qui te poussent à ça et qui te disent "Viens, on va sombrer ensemble" ».

"Parfois on pleure"


Celui qui chantait "Mon étoile" a d'ailleurs songé au pire : le suicide. Mais le chanteur a réfléchi aux conséquences qu'un tel acte aurait pu avoir sur ses proches. « J'ai pensé à mes parents, à mon père, à ma mère qui m'ouvrait la porte à 3 heures du matin quand je revenais des concours de chant avec la coupe. Je me dis que je ne peux pas faire ça à ma famille. C'est là qu'il a fallu que je m'arme de force et de patience parce que ça peut vite vriller » exprime Lionel Tim qui se souvient aussi des réactions du public : « La première chose que les gens me disaient toujours c'est "Pourquoi lui il a réussi et pas toi ?". Parfois on pleure, parfois on ne pleure pas, parfois on se dit qu'on va se battre ». Aujourd'hui, l'artiste est reparti à zéro en prenant des cours de chant, de théâtre et en suivant une psychothérapie. Si bien qu'il se décrit comme « quelqu'un d'épanoui, d'heureux, qui a quand même des doutes, qui continue de voir sa psychothérapeute, qui a ses blessures, mais qui sait les mettre en scène pour donner de l'espoir aux gens qui viennent le voir ».

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