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Lenny Kravitz célèbre l'amour à Bercy pour son "Raise Vibration Tour"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Samedi soir, Lenny Kravitz a débuté sa tournée française, pour le "Raise Vibration Tour", dans un Bercy plein à craquer. Célébrant l'amour et les "bonnes vibrations", le rockeur a offert un concert long et généreux malgré un son brouillon. Pure Charts y était !
Crédits photo : Compte Facebook de Lenny Kravitz
Lenny Kravitz aime Paris et Paris le lui rend bien. De retour dans sa salle fétiche (c'était son douzième passage à Bercy), le rockeur américain a une nouvelle fois séduit un public parisien conquis d'avance : le concert affichait complet alors que l'album "Raise Vibration", qui donne son nom à la tournée, ne sortira… qu'en septembre ! Ils étaient donc plus de 15.000 spectateurs à être déjà dans l'arène lorsque Curtis Harding est venu faire résonner sa soul pendant près d'une heure, en première partie.

21h15 : alors que John Coltrane vibre encore dans les enceintes, Lenny Kravitz, juché sur une plateforme surplombant la scène, lance les premiers riffs de "Fly Away". Malgré un son assez brouillon et une scénographie dénuée d'écrans, la réponse de la foule est évidemment hystérique, mais plus "surprenante" que prévu. En effet, si le public s'époumone sur le refrain, celui-ci préférera voir le concert non pas de ses yeux mais à travers l'écran quatre-pouces de son smartphone. Triste signe des temps qui, depuis la fosse, nous gâchera une bonne partie du concert, pourtant diablement efficace.

"Ça fait du bien d'être de retour à la maison"


La suite va être à l'image du concert, un répertoire généreux oscillant entre morceaux méconnus et classiques repris en choeur par le public. Kravitz plonge ainsi dans les profondeurs de son répertoire avec "Dig In" et "Bring It On" avant de revenir avec le classique "American Woman" qui finit en gros jam au son du "Get Up Stand Up" de Bob Marley. Les paroles du tube reggae sonnent comme une évidence ce soir-là : « Bats-toi pour tes droits / N'arrête pas le combat ». Une première demi-heure en forme de grosse claque. « Ça fait du bien d'être de retour à la maison, je sens les bonnes vibrations ce soir » déclare le chanteur qui reçoit, en retour, de longues ovations. Néanmoins, les deux nouveaux morceaux interprétés, "It's Enough" et "Low" feront un peu retomber l'ambiance.

Mais Lenny Kravitz et son sex-appeal font vibrer la salle : à chaque chanson, le chanteur vient chercher sa cote d'amour de chaque côté de la scène. Profitant d'une pause, le rockeur en profite pour donner le ton de la soirée : « Paris a été mis à l'épreuve par des "motherfuckers", mais réussira à s'en sortir grâce à vous. Il y a tellement de beauté dans ce monde ». Seule escapade dans "Strut", "The Chamber" permet aux musiciens (son fidèle guitariste Craig Ross et Gail Ann Dorsey, ancienne bassiste de David Bowie) de prouver une fois de plus leur talent avec une version étirée à l'extrême. Il en est de même pour les méga-tubes "It Ain't Over 'Til It's Over" ou "I Belong to You", qui prennent une nouvelle dimension en live. Pourtant, après ces classiques imparables, Lenny Kravitz va vite calmer le jeu avec le touchant "I'll Be Waiting" où le chanteur passe pour la première au piano.

Une chanson de 24 minutes et une demande en mariage !


C'est lors du rappel que le public s'enflamme véritablement. Lors d'un "Let Love Rule" endiablé, les musiciens font durer le plaisir pendant 24 minutes (!), le temps pour le rockeur de s'offrir un long passage dans le public dans les gradins latéraux et en fosse, provoquant de sérieux mouvements de foules. A la fin du titre, un couple monte même sur scène pour une demande en mariage, rentrant parfaitement dans le message d'amour prôné par Lenny Kravitz en début de show. Comme à son habitude, le chanteur clôt ces 2h30 de concert à Paris par l'inévitable "Are You Gonna Go My Way", laissant le public, enfin réveillé, sur les rotules.

En sortant de la salle, force est de constater qu'à 54 ans, Lenny Kravitz est toujours un aussi grand showman. Même si son précédent passage à Bercy était nettement plus réussi (un set plus court mais plus carré et un public plus énergique), le chanteur a encore une fois été talentueux et diablement généreux avec ces 2h30 de concert, soit l'un de ses plus longs shows. Dommage que l'ambiance n'ait décollé véritablement qu'à partir de la seconde moitié du concert, le public ayant petit à petit décroché les yeux de son smartphone. Et il y en a encore qui doutent de son talent...

Regardez un extrait du concert parisien de Lenny Kravitz :



Setlist du concert de Lenny Kravitz


Fly Away
Dig In
Bring It On
American Woman
Get up Stand up (reprise de Bob Marley)
It's Enough
Low
It Ain't Over 'Til It's Over
Can't Get You Off My Mind
Believe
I Belong to You
Always on the Run
Where Are We Runnin'?
The Chamber
Again

I'll Be Waiting

What the Fuck Are We Saying?
Let Love Rule
Are You Gonna Go My Way
Toute l'actualité de Lenny Kravitz sur son site internet officiel et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Lenny Kravitz.

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