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Joan As The Police Woman : un plumage sans égal

Par Frankykong | Rédacteur
La chanteuse US Joan As Police Woman était de passage à Paris, le 23 février dernier, afin d'y présenter notamment sur la scène de La Flèche d'Or, son dernier album "The Deep Field", en bacs depuis le 24 janvier dernier, porté par le single "The Magic" : nous y étions !


Hier, j'avais rendez vous à la Flèche d'Or, à Paris, avec Mademoiselle Wasser alias Joan As Police Woman. Pour être présent, j'avais même renoncé à suivre le huitième de finale de la League des Champions qui opposait Marseille à Manchester United, c'est dire ! Je m'attendais à rencontrer le rock'n'roll de plus près, puisque la chanteuse au profil grec a été touché par la grâce en la personne de Jeff Buckley, et fut également une ami proche de Nick Cave. De plus, attiré que j'étais par l'écoute alléchante de son dernier album "The Deep Field" (Top 119), dont est issu le tubesque "Magic ", je soupçonnais légitimement la “fliquette” à frange d'être “le phénix des hôtes de ces bois” !

Visionnez le clip de Joan As Police Woman, "Magic" :


En guise de plumage réussi donc, elle se présenta dans une combi de cuir noir lacérée dans le dos, soulignant parfaitement sa silhouette longiligne, pour ce qui est du ramage, la surprise fût moins heureuse, malheureusement. Malgré sa forte personnalité, sa gouaille “from Brooklyn”, et en dépit de bonnes chansons, ainsi que de bons musiciens, la belle lutta à laissé s'exprimer sa néanmoins belle rocailleuse voix. Notre rencontre a-t-elle était ombragée par la comparaison avec 22 hommes en short courant derrière un ballon, ou bien mon plaisir a-t-il été gâché par la sueur dégoulinant sur mon visage, ainsi que dans mon dos, qui résultait de l'atmosphère caniculaire qui émanait de la salle ? Histoire de retranscrire un tableau des plus complets, je tiens à souligner l'efficacité minimaliste des accompagnements puisque sur scène, seulement un batteur, un clavier et Joan - tantôt au synthé tantôt à la guitare, le tout “chiadé” avec orchestration “glossy” (léchés), comme on dit à Manhattan dans les bars branchés. Voilà donc le peu que votre fidèle serviteur retira de cette rencontre, en guise de conclusion et pour finir sur une touche positive, on retiendra que les Olympiens ont tenu tête aux diables rouges, semblant penser qu'il y a encore une justice.

Joan Wasser aka Joan As Police Woman, naît le 26 juillet 1970 à Biddeford, dans le Maine, même si elle grandit à Norwalk, dans le Connecticut. Elle commence le piano à l'âge de six ans, avant de se consacrer au violon à huit. Elle fait partie de plusieurs orchestres entre celui de l'école et de la municipalité, puis poursuit ses études à la Boston University où elle est prise sous l'aile du talentueux Yuri Mazurkevich, élève du virtuose russe David Oistrakh. Elle se produit en compagnie du Boston University Symphony Orchestra et rejoint également les groupes locaux Lotus Eaters, Hot Trix où elle rencontre Mary Timony, ou encore The Dambuilders. Puis, la chanteuse rejoint la formation magique d'Antony And The Jonsons en 1999, et contribue grandement à leur oeuvre "I Am A Bird Now" qui remporte le Mercury Prize. Après un premier EP en solo en 2004, elle publie deux ans plus tard son premier album, "Real Life", suivi par "To Survive", en 2008 (Top 180). Son troisième opus, "The Deep Field", marqué par le décès douloureux de sa mère, est paru en janvier dernier. Sous son titre métaphysique faisant référence à une photo envoyée par le satellite Hubble, il cache les nouvelles compositions lumineuses de Joan Wasser, accompagnée à trois reprises par Joseph Arthur. Entre autres activités, l'artiste participe à la mission humanitaire Africa Express mise en œuvre par Damon Albarn.
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