Accueil > Actualité > Chronique d'album > Actualité de James Morrison > James Morrison nous rend esclave de sa musique

James Morrison nous rend esclave de sa musique

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
James Morrison dévoile ce jour ses treize nouvelles chansons, extraites de son album "The Awakening". Soutenu en radio par "Slave To The Music", ce troisième opus témoigne d'une volonté de produire un son plus personnel, même intimiste et volontairement plus dépouillé. "The Awakening" n'est pas qu'un simple disque, il dépeint l'identité musicale de son interprète.


James Morrison avait parlé d'un album réalisé sous la pression de son label pour le précédent "Songs For You, Truths For Me", publié en 2008 : « J'ai été mis sous pression par mon label pour que [mon deuxième album] ne soit pas trop différent de mon premier qui s'était très bien vendu. Il a été fait dans la précipitation et j'ai détesté travailler dessus. Je déteste le tiède, et c'est ce dont j'ai été accusé pour ce disque. » avait-il déclaré au "Daily Star". Force est de constater que James Morrison s'est davantage investi, peignant de vraies histoires et de vrais sentiments pour "The Awakening", son nouvel album en bacs ce jour.

Écrit et composé par James Morrrison himself, et produit pas Bernard Butler (Duffy), il se compose essentiellement de ballades à écouter comme de petits rêves à vivre en instantané. "In My Dreams" ouvre le bal et nous plonge sans mal dans une succession de titres savamment orchestrés et réalisés avec soin. Certains séduiront plus que d'autres. Car des ballades, il y en a peut-être trop, et le rapport de force entre les titres plus rythmés et les morceaux au tempo lent n'est pas vraiment respecté. Là où "6 Weeks" et "I Won't Let You Go" manquent d'originalité, son duo enregistré avec Jessie J pointant en piste numéro 4 rattrape l'entrée en matière. "Up" est une très bonne surprise, surtout sur le plan musical où l'interprète s'offre quelques excès. La guitare enjolive l'ensemble, mais les cordes accompagnent une montée en puissance que sa voix porte brillamment, tout comme celle de Jessie J, cela va sans dire. Pourquoi ne pas en faire un single pour faire suite à "Slave To The Music", la pépite de "The Awakening" ?

A grand renfort de percussions légères et de cordes particulièrement mises en avant, James se dit esclave de la musique, et on le ressent. Doux et sauvage à la fois, "Slave To The Music" était évidemment le single qu'il fallait publier en premier lieu. L'excitation retombe aussi vite avec une ballade plus lente : "Person I Should Have Been". Un vieux son rock'n roll s'ajoute à des arrangements plus contemporains. "The Awakening" s'avère résolument plus personnel, tant du point de vue musical que textuel. "Say Something Wrong" la suit de peu, mais un ton en dessous. On regrette qu'un deuxième titre du même calibre s'intercale avec "Beautiful Life". Plus original, il fait appel à des chœurs pour les refrains comme sur les couplets, ce qui lui donne un aspect jovial. Un bon point, comme on aimerait également en mettre un à "Forever". Si si, c'est un titre écrit et interprété par James Morrison ! L'artiste s'offre une folie qui lui sied tout à fait. Dommage qu'il ne se soit pas laissé aller ainsi sur l'ensemble de son disque. Un virage presque rock, presque folk... On ne sait pas trop.

Ce dont on est sûr, c'est que la pop ne l'intéresse plus. Avec "One Life", le Britannique tente un « "Slave To The Music" bis », mais ça ne peut pas marcher à tous les coups ! On est néanmoins heureux d'entendre ce morceau poindre alors que les ballades commençaient à devenir pesantes. Enfin, "Around The World" clôt "The Awakening" aussi bien qu'il avait commencé. Et parce que personne ne parlera de l'album "The Awakening" mieux que lui, James Morrison l'évoque à sa manière : « Je ne me plains pas du succès que j’ai eu la chance d’avoir avec mes deux premiers albums, mais ce fut une tornade pour moi.
Cet album est plus dépouillé et authentique.
Le côté pop des choses n’était vraiment pas ce que j’attendais. Cet album est plus dépouillé et authentique.
 ».

"The Awakening" est donc un album à recommander, au moins parce qu'il présentera la véritable identité de James Morrison. La voix devient un véritable instrument, l'artiste allant dans le plus grave comme dans le plus aigu. Une prise de risques maitrisée avec un recherche de sons neufs et une production soignée.
Toute l'actualité de James Morrison sur son site internet officiel et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "The Awakening".
Regardez le clip "I Won't Let You Go" de James Morrison :

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter