mardi 31 août 2010 8:00
Ilene Barnes reprend "House Of The Rising Sun"
Voilà bientôt dix ans que llene Barnes trace une route musicale différente, unique. Son style, quelque part entre folk/rock, soul, jazz, et cent autres influences, reste élégamment inclassable. Son nouvel album "Three Sides" enfonce le clou avec notamment trois covers inoubliables, dont "House Of The Rising Sun" du groupe The Animals : visionnez la vidéo acoustique ! Le nouvel opus - en bacs le 4 octobre chez Discograph, contient également trois relectures de ses propres compositions ainsi que cinq titres enregistrés sur scène. Soit trois facettes dIlene Barnes.
Ilene Barnes trace une route musicale différente, unique. Elle a cette luxueuse liberté d'exister en dehors de toute chapelle, sans concessions, et sans s'exposer pour autre chose que sa musique. Une intégrité de plus en plus rare. Son style, quelque part entre folk-rock, soul, jazz, et cent autres influences, reste élégamment inclassable. Et sur scène, son intensité enflamme les salles, en France et au delà. Même si elle n'était que chanteuse, le cas serait déjà intéressant. Mais Ilene est aussi auteur-compositeur, et musicienne.
Enregistrer des reprises nest alors pas un acte anodin. Cest une façon de revenir à soi, de sonder ce territoire intime quon appelle le goût, de remonter aux sources dune éducation musicale et dun éveil au monde. A cet exercice qui, trop souvent, manque de tranchant et de cohérence, Ilene Barnes donne léclat de lévidence. Partagés entre covers et relectures de ses propres compositions, les six titres de "Two Sides" jettent un pont aussi solide que majestueux entre les musiques qui lont nourrie et celles dont elle est lauteur. Trois reprises pleines daplomb permettent tout dabord de mesurer le chemin buissonnier quelle a parcouru. Magnifiées par son incomparable voix grave, la version trépidante de la folksong "House Of The Rising Sun", jadis immortalisée par The Animals, laltière réappropriation du "Big Yellow Taxi" de Joni Mitchell (dont Ilene Barnes est lune des plus flamboyantes héritières) et la retranscription savamment polychrome du standard dylanien "Wheels On Fire", brossent le portrait dune femme qui a toujours rechigné à suivre des itinéraires trop balisés que ce soient ceux du jazz, de la soul, de la folk ou du rock. Suivent trois titres tirés de lalbum "Heres To You" (Top 171 en 2009) et remaniés sous la houlette du producteur Darell Bell - producteur, déjà, de lalbum "Time" (Top 190 en 2004), qui témoignent quant à eux de son aptitude à se réinventer sans cesse, à remodeler ses chansons au gré de son inspiration. Visionnez le live acoustique d'Ilene Barnes, "House Of The Riding Sun" : Le player Dailymotion est en train de se charger...
En prolongement de ces 6 titres, 5 autres titres enregistrés live ; parce que sa capacité à transcender son auditoire sur scène nest plus à démontrer Sur les trois versants de ce disque, tout Ilene Barnes est là, plus souveraine que jamais dans lart de donner corps à la musique, de donner vie à ce corps et de rendre cette vie aussi belle quimprévisible. Lintégrité est une vertu suprême, qui élève les hommes mais ne fait pas forcément deux de grands musiciens. Avec "Three Sides", Ilene Barnes la porte à un tel niveau de musicalité quelle devient un pur et vrai talent, éclaboussant de sa grâce les six plages de ce disque. Ilene Barnes naît vers la fin des années 1960 à Détroit dans le Michigan. Quand elle a un an, ses parents s'installent au Surinam, où son père travaille pour l'Organisation mondiale de la santé dans la jungle amazonienne. Elle vivra ensuite à la Barbade puis à la Jamaïque. Elle étudie ensuite au Smith College (Massachusetts), puis parcourt les clubs comme chanteuse. En 2000, elle enregistre un premier album "Set You Free". Un nouveaux spectacle et une nouvelle tournée 2010/2011 verront le jour à partir du mois prochain. Et sur scène, son intensité enflamme les salles. Autant de portes dentrées dans un univers unique, où la chanteuse transcende chacune de ses chansons interprétées Elle se produira notamment à La Dame de Canton de Paris, du 18 au 20 septembre. |