Helena

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Helena est partout. Le carton de ses singles "Summer Body" et "Mauvais garçon" (25 millions d'écoutes sur Spotify) ont créé une attente considérable autour de son premier album "Hélé", qui s'est matérialisée par le tout premier numéro un de sa carrière en France et en Belgique. Approchant les 25.000 exemplaires en deux semaines à peine, le disque de l'ex demi-finaliste de la "Star Academy" a été conçu « comme un journal intime » avec des chansons imprégnées de son propre vécu. Sur le titre d'ouverture "Mon piano et moi", l'artiste de 22 ans raconte sa découverte de la musique tandis que la ballade poignante "Bonne maman" est dédiée à sa grand-mère, disparue alors qu'elle se trouvait au château de Dammarie-Les-Lys. En revanche, Helena s'est refusé d'écrire sur un sujet trop sensible : la mort accidentelle de son frère aîné, survenue lors d'une fête étudiante à Louvain-la-Neuve lorsqu'elle était enfant.

"Ça peut bouffer des gens"

Se laissant aller à quelques confidences dans l'émission "Popslay" sur YouTube, Helena est revenue sur le sens de sa chanson "Karma", l'une des préférées des fans. « Je crois dur comme fer au karma et au destin, j'y ai toujours cru. Moi, je sais que j'ai survécu à certains événements grâce au fait que je pensais au destin. Je me dis toujours que les choses arrivent pour une raison. C'est comme ça que j'ai été éduquée » a confié pudiquement la chanteuse belge. Sur un ton introspectif, Helena a alors précisé le fil de sa pensée : « J'ai perdu mon frère quand j'avais cinq ans. On se dit toujours : "Si j'avais fait ça, si j'avais fait ci, s'il n'avait pas été là à ce moment-là". Moi, je dis toujours : c'est le destin et peu importe si j'avais pu faire quoi que ce soit, c'est le destin. De toute façon, quoi qu'il arrive, il n'aurait plus été là ».

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Lors de sa première évaluation à la "Star Academy", Helena avait choisi d'interpréter "Si t'étais là" de Louane en sa mémoire. Confrontée très tôt au deuil, la chanteuse a donc grandi avec un regard différent qui explique peut-être la mélancolie qui se dégage de ses titres. Mais elle a aussi tiré de ce drame un enseignement qui l'a aidée à surmonter d'autres épreuves : « J'ai eu des épisodes ensoleillés qui me sont arrivés, mais il y a toujours eu un revers de médaille. Comme "Mauvais garçon" et "Gentil garçon". C'est comme ça que ça fonctionne la vie à mes yeux. (...) C'est comme ça que je me dis qu'on s'en sort, parce que sinon, ça peut bouffer des gens ». Au passage, l'artiste a révélé qu'elle restait « traumatisée » par un accident de voiture qui a bien failli lui coûter la vie il y a plusieurs années : « Je me suis demandée si je méritais tout ça, qu'est-ce que j'ai fait, pourquoi moi ».