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Avion gonflable, 2h30 de show XXL... On a vu le concert explosif de Green Day à Paris !

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
La tournée rétrospective de Green Day faisait escale à l'Accor Arena de Paris ce mardi soir. Pendant 2h30 d'un concert survitaminé, le groupe punk culte pour plusieurs générations a joué en entier ses albums "Dookie" et "American Idiot" dans un déluge d'effets scéniques. Un show énorme auquel Purecharts a assisté, on vous raconte !
Crédits photo : Alamy
Une salle, deux ambiances. Après le show en dents de scie des Smashing Pumpkins dimanche soir, l'Accor Arena continuait son voyage dans les années 90 en accueillant Green Day hier soir. Une opération nostalgique menée de main de maitre par le groupe qui, avec sa tournée "The Saviours Tour", ne défend pas véritablement son dernier album éponyme, mais célèbre davantage les 30 et 20 ans de ses disques cultes "Dookie" et "American Idiot". A la prestation sombre des rockeurs de Chicago, le trio punk de Californie répond avec un show explosif et haut en couleurs. Typiquement américain, format XXL donc. Les quelques 15.000 fans rassemblés à Bercy le savent très bien, les shows de Green Day commencent toujours de la même façon : avec "Bohemian Rhapsody" de Queen qui résonne dans les enceintes puis "Blitzkrieg Bop" des Ramones où un lapin fait irruption sur scène, avant l'arrivée triomphale de Billie Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tre Cool.

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Un avion, des confettis et des explosions non stop !


Après la mise en jambe "The American Dream Is Killing Me", c'est donc parti pour les 38 minutes de "Dookie", jouées pied au plancher avec l'énergie punk des débuts et quasi sans temps mort. Et bien plus de moyens qu'à l'époque : il ne se passe pas deux minutes sur scène sans une explosion, des jets de confettis ou des gerbes de flammes. C'est probablement too much mais c'est du Green Day pur jus, et c'est pour ça qu'on les adore ! Les riffs acérés de "Burnout", "Welcome to Paradise", "When I Come Around" ou l'énorme "Basket Case" s'enchaînent presque sans pause et provoquent les premiers pogos dans la foule. « Vive la France ! » hurle souvent Billie Joe Armstrong, toujours aussi déchaîné et sautillant à 52 ans et qui joue les Freddie Mercury en faisant chanter (ad nauseam) des « ehhhh ohhhh » à la foule. La scène se pare des couleurs verdâtres de l'album avec l'explosion atomique de la pochette recréée sous forme de structure gonflable, tandis que l'avion visible sur la cover survole même la salle le temps d'une chanson. Pourquoi se priver d'un tel effet scénique quand on s'appelle Green Day ?



"American Idiot" suscite la nostalgie


Après cette première partie ébouriffante, Green Day calme un peu le jeu avec des chansons du dernier album ("Dilemma", "One Eyed Bastard") puis le tube "Know Your Enemy" qui fait bondir la foule. Depuis la première seconde, et jusqu'à la fin des 2h30 du concert, tout le monde, du premier rang à la place la plus éloignée, est debout et vibre au son des hymnes punk qui ont touché deux générations. Celle qui a aujourd'hui la trentaine rugit quand la pochette de "American Idiot" prend vie en fond de scène. L'album culte sorti il y a 20 ans est lui aussi interprété dans son intégralité. En l'espace d'une demi-heure, aux allures de décharge électrique, le public se déchaîne sur "American Idiot", s'époumone sur "Jesus of Suburbia", lève les bras puis les téléphones sur "Holiday" et "Boulevard of Broken Dreams". Encore une fois sous un déluge de flammes et de pétards !

Mais, si "Dookie" était exécuté avec une énergie folle en 35 minutes, "American Idiot", de par sa durée, prend une heure de concert. Et si les meilleurs morceaux sont rassemblés dans la première partie du disque, la seconde est quant à elle plus inégale malgré les intenses "Wake Me Up When September Ends" ou "Homecoming" repris en choeur. Vous en voulez encore ? Si la fatigue se fait sentir chez le public, Green Day joue les prolongations avec le récent "Bobby Sox" avant que Billie Joe Armstrong ne finisse seul en acoustique sur l'ultime tube "Good Riddance (Time of Your Life)". 37 chansons, 2h30 de concert, un show XXL qui en fait volontairement trop : quand Green Day dit au revoir à son public, les avis sont unanimes. Si le groupe reste le plus populaire de la vague punk des 90's, c'est qu'il a toujours su avoir le sens du grand spectacle et de la générosité envers son public qui lui rend bien. Une décharge d'énergie aussi jouissive que nécessaire !



Setlist du concert de Green Day à Bercy


The American Dream Is Killing Me
Burnout
Having a Blast
Chump
Longview
Welcome to Paradise
Pulling Teeth
Basket Case
She
Sassafras Roots
When I Come Around
Coming Clean
Emenius Sleepus
In the End
F.O.D.
All by Myself
Know Your Enemy
Look Ma, No Brains!
One Eyed Bastard
Dilemma
Hitchin' a Ride
Brain Stew
American Idiot
Jesus of Suburbia
Holiday
Boulevard of Broken Dreams
Are We the Waiting
St. Jimmy
Give Me Novacaine
She's a Rebel
Extraordinary Girl
Letterbomb
Wake Me Up When September Ends
Homecoming
Whatsername

Encore:
Bobby Sox
Good Riddance (Time of Your Life)

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