Florent Pagny

Crédits photo : TF1
Il y a un an, Florent Pagny annonçait être atteint d'un cancer du poumon. L'artiste a été contraint d'annuler la fin de sa tournée afin de se focaliser sur sa santé et entamer un traitement de chimiothérapie et de radiothérapie. Alors qu'il sortira une autobiographie en avril prochain, et qu'il travaille sur un nouvel album avant une tournée des festivals, l'interprète de "Ma liberté de penser a accepté de raconter son combat contre le cancer dans l'émission "Sept à huit" pour un portrait exceptionnel diffusé ce soir sur TF1. Un portrait en trois temps, à l'initiative de Florent Pagny qui a appelé Audrey Crespo-Mara pour lui proposer le concept afin de « raconter l'histoire de sa maladie et de sa reconstruction ». Lors du premier entretien en juin dernier, en France alors qu'il « venait de terminer son premier traitement de chimiothérapie », Florent Pagny, le crâne rasé, s'est voulu rassurant : « Apparemment, toutes les cellules mauvaises sont mortes ». Selon lui, la maladie avait « complètement » disparu.

"Les images ne sont pas terribles"

Lors de ce face à face avec Audrey Crespo-Mara, Florent Pagny a dit se sentir « plutôt très bien », n'espérant qu'une chose : « se reconstruire, rapidement ». Victime d'acouphènes, il a cependant expliqué que le traitement n'avait pas altéré ses capacités vocales. « La voix impeccable ! Ma voix, j'ai même été étonné, elle s'est clarifiée un peu car j'ai arrêté de fumer ». Pourtant, lors du deuxième entretien réalisé fin novembre à New York, le ton est différent. Florent Pagny, qui a retrouvé ses cheveux, sa barbe et sa bonne mine, a confié une mauvaise nouvelle : si la première fois les médecins avaient évoqué qu'il était « 100% en rémission », les examens ont ensuite montré que les choses avaient évolué. « C'est pas une récidive » a-t-il assuré à Audrey Crespo-Mara, avec le sourire, assurant aller « un peu trop bien ». Malgré l'avis de ses médecins, l'artiste a préféré partir en Patagonie pour « profiter de la vie », quitte à être moins bien suivi.

« Si jamais il y avait quoi que ce soit de plus grave, je serais déjà dans l'avion pour rentrer en France » a assuré Florent Pagny, qui a ensuite confirmé, dans un troisième rendez-vous fin janvier, des signaux inquiétants : « Les images ne sont pas terribles. Dans trois jours, je rentre à Paris. Il y a un ganglion qui a fixé. Il y a des risques de métastase. Ça fait chier cette histoire. Ça ne s'arrête jamais. Il y a toujours quelque chose qui finit par réapparaître. L'autre fois c'était les tâches blanches, maintenant c'est un ganglion qui marque. Je n'ai pas fait le traitement d'immunothérapie donc il faut que je retourne vite le faire. Ce n'est pas clair ».

Mais Florent Pagny, qui souhaite finir ses jours en Patagonie, ne veut pas se laisser abattre : « On ne va pas non plus avoir peur et on ne va pas flipper. On va faire ce qu'on a à faire. J'aurais préféré être là à rigoler, à balancer des vannes, à dire que tout va bien, qu'il n'y a plus rien, que rien n'est revenu, ce n'est pas le cas. C'est chiant. Je ne peux pas mentir non plus. Ce n'est pas le scénario qu'on espérait. Il a vrillé un peu. Si ça revient, ça a de fortes chances d'être de la même famille donc ces fameuses petites cellules dont il faut se méfier car ça va très vite. Mon premier traitement a plutôt bien marché, s'il faut le reprendre, je le reprendrai. Mais si je pouvais éviter et continuer à revivre comme avant, ce serait mieux. Après, tu peux chanter sous chimio. Johnny (Hallyday) faisait 'Les Vieilles Canailles', il était sous chimio. Tu peux le faire ». Nous lui souhaitons le meilleur !