Florent Marchet

A 35 ans, et avec le bon esprit que le caractérise, Florent Marchet publiait en octobre dernier, son déjà quatrième album "Courchevel" (Top 35), deux ans après son prédécesseur "Frère animal". Un disque porté en radios par un premier extrait, "Benjamin", remixé notamment par Zebra (en playlist sur Virgin Radio, RGIN Radio, Europe 1, France Inter, Ouï FM ou Le Mouv'). Opus dans la lignée des précédents, quoique délaissant quelque peu la chanson, afin de s'orienter un peu plus vers la pop, plus qu'à l'accoutumée, et dévoilant actuellement un second extrait (après l'EP "Noël's Songs") : "La charrette".



Avec "Courchevel", Florent Marchet confirme son goût pour le romanesque et les plongées dans les provinces françaises qui lui sont chères. Onze chansons, onze cartes postales pop, de vrais instantanés comme autant d'invitations au voyage : des pistes de ski à l’Île de ré, en passant par la plage de Narbonne ou encore Roissy… On nage en pleine “bobo attitude”, entre Bénabar et Arnaud Fleurent-Didier. Ce faisant, il livre une véritable galerie de portraits : il y a Benjamin donc, qui fuit comme la peste le passage à la vie d’adulte sous le regard tendre de ses amis (l'“adulescence”, un thème cher à de (trop) nombreux artistes issus de la “Nouvelle scène”, de La Grande Sophie à Aldebert), une femme qui interroge le silence de son compagnon ou cet enfant de douze ans en proie à un secret familial. On croise aussi un père de famille qui décrit, non sans l’humour de la colère, le voyage en “charrette” que son entreprise lui destine ou encore cette jeune fille qui piste son idole avec un jusqu'au-boutisme qu’elle finira peut-être par regretter…. Ces personnages, on les a tous croisés. Trop, peut-être, ici et là, dans nos vies certes, mais aussi sur de nombreux disques.

Influencé par François de Roubaix, Michel Magne ou encore Michel Colombier ; Phoenix, The XX, The Arcade Fire, Beck, MGMT ou encore Lily Allen, pour les plus contemporains, l'artiste s'est par ailleurs entouré de Bertrand Perrin, François Poggio, Erik Arnaud et Djef Chauffour pour les prises de son, du malien Mamadou Prince Koné, venus tout spécialement au studio Nodiva pour imprimer sur l’album l’écho de ses calebasses, des guitares de Remi Alexandre (Syd Matters) et Seb Martel, ou encore la voix de Jane Birkin dans un magnifique duo, plutôt inattendu. Les mixeurs Stéphane Alf Briat (Air, Phoenix, Camélia Jordana, Arnold Turboust), Julien Delfaud (Phoenix) et Stéphane Prin (Jean-Louis Murat) ont également apporté une couche de neige sur "Courchevel".

Florent Marchet se produit actuellement en tournée à travers la France, qui le mènera de nouveau dans notre capitale, le 25 mars prochain à La Cigale, afin d'y jouer les prolongations.