Dionysos

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"Bird'n'Roll", le dernier album de Dionysos, est sorti l'an dernier et n'a séduit que 18.000 curieux malgré l'exploitation des singles "Cloudman" et "June Carter en slim" et "La sirène et le pygmalion". Une déception commerciale qui n'a pas mis un frein aux projets du groupe français et encore moins à ceux du leader Mathias Malzieu. L'artiste a publié son quatrième roman, "Le plus petit baiser jamais recensé", en mars dernier et planche toujours sur un projet de film d'animation avec Luc Besson, inspiré de son ouvrage "La mécanique du cœur", paru en 2007. Interrogé au sein de la web émission "La dernière interview", le chanteur s'est amusé à prendre pour cible de nombreuses personnalités.

Le concept de ce show est simple : l'invité est mort et doit répondre à des questions tout en faisant un bilan de sa vie et de sa carrière. Un exercice auquel se sont déjà essayés Audrey Pulvar ou Nelson Monfort. D'emblée, l'animateur Johann Roques demande à Mathias Malzieu s'il y a un âge de péremption quand on est un chanteur rock et s'il aurait pu fêter ses 70 ans comme Johnny Hallyday à Paris-Bercy. « Non. Jamais comme Johnny » répond-il du tac-au-tac. « Ça représente à peu près tout ce pourquoi j'ai essayé de faire de la musique et raconter des histoires. Pour ne pas faire partie de cette famille-là ». Quelle famille ? « Une certaine variété un petit peu ringarde, des familles, qui fait toujours un peu la même chose » déclare-t-il, assurant s'être « construit contre ça ». Et l'engagement politique de Johnny Hallyday, soutien de Nicolas Sarkozy, n'a pas été à son goût puisqu'il le qualifie d'une « espèce de Sarkoziste belge », ajoutant qu'il est « tout ce que je voudrais ne jamais être ». Voilà qui est dit.

Découvrez "La dernière interview" de Mathias Malzieu :



Mais le leadeur du groupe Dionysos ne s'arrête pas en si bon chemin. Après avoir taclé également le guitariste Santana, Mathias Malzieu évoque le cas Jean-Jacques Goldman. Pour lui, l'interprète de "Quand la musique est bonne" est un deuxième Johnny Hallyday « avec le côté moralisateur en plus ».« Il a fait les chansons que je déteste le plus au monde » lâche-t-il, sans langue de bois. L'animateur lui demande alors d'entonner "Là-bas" à capella. Il refuse, puis cède. « Si je vomis entre deux syllabes, comment ça se passe ? ». Il lui est alors impossible de chanter sérieusement cette chanson. Évidemment, la compilation "Génération Goldman" est également l'une de ses cibles. « C'est terrible (...) Qu'est-ce qu'ils foutent à 25 ans à chanter ce mec des années 80 (...) ? Ils ne peuvent pas s’intéresser à autre chose ? ».

"Je n'aurais pas fait la chanson de Calogero et machin"

Après avoir évoqué la polique et notamment Nicolas Sarkozy, Mathias Malzieu avoue qu'il aurait adoré faire chanter à Carla Bruni, qui a récemment publié son album "Little French Songs", des « chansons de gauche ». Pour autant, il n'envisage pas une seconde d'avoir une relation plus poussée avec elle. « Non, ou alors il y a longtemps » déclare-t-il, faisant référence à son passé de mannequin en vogue. Il rappelle d'ailleurs une anecdote où, lors d'une émission sur RTL, Carla Bruni et lui assistaient à un live de De Palmas, qui est « un peu un Goldman à sa façon », sur "Elle s'ennuie". La chanteuse lui avait alors glissé : « Tu m'étonnes qu'elle s'ennuie ». Après avoir estimé que « ce qui se passe chez Drucker, eh bien ce n'est pas vrai », affirmant que la chanson française n'est pas une grande famille, il assure qu'il aurait pu écrire pour des rappeurs mais lance : « Je n'aurais pas fait la chanson de Calogero et machin là, "Face à la mer" ».