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Coldplay : on a classé les albums du groupe, du pire au meilleur

Alors que Coldplay vient de remplir trois concerts à Lyon pour 2024, la rédaction de Purecharts a eu envie de se replonger dans la discographie du célèbre groupe anglais. On vous dévoile le classement des albums de la bande, du pire au meilleur !
Crédits photo : Dave Meyers

9. "Music of the Spheres" (2021)


Coldplay visait peut-être le septième ciel avec "Music of the Spheres", mais il a totalement raté son coup. Annoncée en grande pompe, la collaboration du groupe avec le hitmaker Max Martin (une première après 20 ans de carrière) sonne comme un pétard mouillé. Envoyé en éclaireur, le single poussif "Higher Power" lance les hostilités d'un album à la pop aussi commerciale et jetable que les confettis biodégradables balancés à chacun de leur concert. Si "Music of the Spheres" est sans aucun doute l'album le moins intéressant de Coldplay, c'est qu'il flirte avec la facilité : producteur hitmaker (Max Martin donc), duos pour s'assurer les écoutes de la jeune génération (BTS sur le tube "My Universe", Selena Gomez pour la ballade "Let Somebody Go"), refrains accrocheurs pour les stades ("Humankind")... Si c'était là le pari de Coldplay, il est amplement réussi mais il peine à nous convaincre. A deux exceptions près où le groupe, en toute sobriété, arrive à retrouver de l'épaisseur : le touchant "Human Heart" et le final "Coloratura", expérimentation lumineuse et sonique de 10 minutes. Espérons que son successeur "Moon Music", attendu pour début 2024, relève le niveau.

A écouter d'urgence : le très beau "Human Heart"
A zapper : "Biutyful", avec ses voix irritantes au possible !

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8. "A Head Full of Dreams" (2015)


Un an et demi après l'accueil timide réservé à "Ghost Stories", à contre-courant du répertoire festif que Coldplay propose depuis plusieurs années, la bande prend sa revanche en faisant un virage à 180 degrés sur l'album "A Head Full of Dreams", collaborant aussi bien avec Beyoncé, Noel Gallagher que Tove Lo, tout en faisant équipe avec les hitmakers de Stargate (Rihanna, Katy Perry, Beyoncé). Oui ça part un peu tous les sens, on vous l'accorde ! Retrouvant un son pop mainstream, trop générique diront certains, les Britanniques reprennent aussi des couleurs, tant sur la pochette que dans les paroles et les sonorités enjouées de "A Head Full of Dreams". Tout un programme ! Véritable "Kaleidoscope" musical, l'album est clairement taillé pour les moments de communion avec le public en live, et ses tubes vont justement emmener Coldplay aux quatre coins du monde. Cela aurait été dommage que des hymnes comme "Adventure of a Lifetime", "Hymn for the Weekend" avec Beyoncé (qui n'apporte malheureusement pas grand-chose), les superbes ballades "Everglow" et "Up&Up" (comme à la belle époque), ou encore "A Head Full of Dreams", avec ses "oh oh oh" fédérateurs, ne résonnent pas à l'unisson, dans une galaxie de bracelets lumineux. Mais, efficace en effet, le disque, lisse et sans âme, laisse un arrière-goût d'une formule trop facile, qui peine à se renouveler.

A écouter d'urgence : l'énorme "Adventure of a Lifetime"
A zapper : "Fun" avec Tove Lo, décevant




7. "Everyday Life" (2019)


Dans les années 2010, Coldplay s'est mis à alterner entre gros albums pop calibrés pour les stades et des projets plus aventureux. Dans le premier cas, ça donne "Mylo Xyloto" et "A Head Full of Dreams", dans le second "Ghost Stories" et "Everyday Life". Pas vraiment attendu, cet album déroutant renoue avec un esprit expérimental que le groupe, devenu une grosse machine pour remplir les tiroirs-caisses, semblait avoir perdu. Dès l'ouverture cinématographique sur l'instrumental "Sunrise" et le délicat "Church", Coldplay prouve qu'il sait encore créer des mélodies simples mais touchantes, et séduit avec les poignants "Daddy", "Cry Cry Cry", "Champion of the World" ou "Trouble In Town". Divisé en deux parties (Sunrise et Sunset), "Everyday Life" se veut donc un album plus singulier où le quatuor alterne entre folk, pop, gospel et même quelques touches orientales. Si le tout manque un peu de cohérence, Coldplay n'oublie pas de façonner un nouveau tube pour ses tournées avec le convaincant "Orphans" qui, malheureusement, n'aura pas connu le succès escompté. On reste davantage de marbre à l'écoute de "Arabesque", duo avec Stromae qui tombe à plat. Un peu à l'image de la carrière commerciale d'un album passé un peu inaperçu au regard des chiffres habituels de Coldplay. Et ça se comprend !

A écouter d'urgence : le magnifique "Church"
A zapper : "Arabesque" avec Stromae, quelle déception !




6. "Mylo Xyloto" (2011)


En 2011, quand sort "Mylo Xyloto", son cinquième album, Coldplay est l'un des groupes les plus populaires dans le monde, suite au succès mastodonte de "Viva la Vida or Death and All His Friends", trois ans auparavant. Mais difficile pour le quatuor de recréer la magie du précédent ! Retrouvant le producteur Brian Eno, Chris Martin et ses acolytes semblent ne plus trop savoir sur quel pied danser sur ce disque au concept bancal : une guerre éclate contre le son et la couleur sur la planète Silencia à cause d'un gouvernement totalitaire, mais l'amour de Mylo et Xyloto sera-t-il plus fort ? Heureusement, Coldplay sait comme toujours concocter des hymnes taillés pour de gigantesques arènes (nouveau statut, oblige !), à l'instar de l'intro "Hurts Like Heaven", et choisit les meilleurs titres pour son exploitation, qui démarre avec le génial "Every Teardrop Is a Waterfall", avant le culte "Paradise" (l'un de leurs titres signature, peut-être trop entendu), sans oublier l'électrisant "Charlie Brown". Mélangeant les genres (le décevant "Princess of China" avec Rihanna, "Major Minus"...) et se voulant globalement plus intime (sauf la ballade "Up In Flames"), "Mylo Xyloto" ne s'en sort pas si mal grâce aux tubes mais tourne vite un peu en rond, si bien qu'une petite poignée de titres en reste aujourd'hui. Dommage !

A écouter d'urgence : "Every Teardrop Is a Waterfall", on ne s'en lasse pas
A zapper : l'irritant "Major Minus"




5. "X&Y" (2005)


Avec le recul, "X&Y" est clairement l'album de la transition pour Coldplay. Après le succès de l'intime "Parachute" et du titanesque "A Rush of Blood to the Head", le groupe britannique a cherché un nouveau souffle. Peut-être une forme d'apaisement aussi, au milieu du tourbillon l'entourant désormais. Exit Ken Nelson, qui avait participé aux premières sessions mais dont les morceaux n'ont pas été jugés suffisamment satisfaisants. C'est avec Danton Supple, artisan du tube "Four to the Floor" de Starsailor, que Chris Martin, Jonny Buckland, Guy Berryman et Will Champion vont former le squelette sonique d'un disque aux tonalités space rock plus poussées, où les riffs se diluent en réverbérations et s'entrechoquent avec des synthétiseurs, comme sur le méconnu "White Shadows" et le rêveur "Speed of Sound". Si la pochette tire son inspiration du code Baudot, rien n'est binaire dans cette collection de boucles rondes aux arrangements aériens, amples, enveloppés dans une brume légère laissant à Coldplay le soin de nous faire voyager. A l'exception notable de "Fix You", incontournable de la discographie du quatuor, l'album manque peut-être de moments de bravoure pour avoir suffisamment marqué son temps, même s'il reste à nos oreilles une superbe symphonie.

A écouter d'urgence : "Speed of Sound", quelle beauté !
A zapper : "Til Kingdom Come", qui s'inscrit dans une (longue) lignée de ballades acoustiques sans saveur auxquelles on a le droit sur chaque album depuis...




4. "Ghost Stories" (2014)


La vague de groupes anglais indie-pop comme London Grammar, The xx ou alt-J semble avoir conquis Coldplay. C'est ce qui ressort immédiatement à l'écoute de "Ghost Stories". Trois ans après les élucubrations pop de "Mylo Xyloto", la bande retrouve ses racines folk avec ce sixième album de toute beauté. Et pour cause, celui-ci a été écrit alors que Chris Martin était en plein divorce avec Gwyneth Paltrow. Une mélancolie qui se ressent à l'écoute de l'opus, resserré sur neuf pistes, où les gros refrains à base de "oh-oh-oh" laissent place à des riffs de guitares planants et des nappes de synthés oniriques. En ouverture, le somptueux "Always in My Head" donne le ton, avant le quatuor "Magic" (le lead single qui n'a pas eu le succès mérité), "Ink", "True Love" et "Midnight", fruit d'une collaboration avec l'artiste électro britannique Jon Hopkins. Un album épuré à écouter par une froide nuit d'hiver. On s'étonnera juste qu'au milieu de cet océan de douceur et de sobriété, le groupe n'ait pu s'empêcher de pousser les potards à fond avec "A Sky Full Of Stars", titre électro-pop signé Avicii - de mauvais goût au milieu de cet album cocon. Devenu l'un de leurs plus gros tubes, il jette totalement le discrédit sur un projet qui mérite qu'on s'y attarde !

A écouter d'urgence : "True Love", formidable
A zapper : "A Sky Full Of Stars", tubesque mais en total décalage




3. "Parachutes" (2000)


Tout a commencé avec "Parachutes"... En 2000, personne ne connait vraiment Coldplay, qui n'a sorti qu'un EP en autoproduction avant de signer avec le label Parlophone. En l'espace de dix chansons dépouillées et d'une beauté folle, le groupe crève l'écran avec ses sonorités indie rock et la voix aérienne de Chris Martin. Romantique, poétique et rêveur, mais accompagné ici et là de fulgurances rock, ce disque intemporel et artisanal (dans le bon sens du terme) permet à Coldplay d'imposer son style unique, entre ballades acoustiques qui arrêtent le temps ("We Never Change") et titres plus bouillonnants, comme "Shiver". Unique puisqu'il écrit le premier chapitre de la bande, "Parachutes" est une superbe carte de visite pleine de nostalgie, 23 ans après, renfermant de véritables moments de grâce comme "Yellow", "Trouble" (quelle merveille !) ou "Sparks", et leurs mélodies mythiques, même s'il manque peut-être d'intensité. Classé parmi les 500 meilleurs albums de l'histoire par NME, "Parachutes" donne le ton du potentiel incroyable de la bande, et reste aujourd'hui comme une parenthèse pour le groupe, qui a nettement fait évoluer son son depuis, parfois pour le meilleur mais aussi pour le pire.

A écouter d'urgence : "Trouble", une claque
A zapper : "High Speed" peut-être...




2. "A Rush of Blood to the Head" (2002)


Un coup de sang dans la tête, comme un besoin irrépressible d'affirmer son identité à la face du monde. Si "A Rush of Blood to the Head" est devenu le plus emblématique des albums de Coldplay, c'est parce qu'il concentre à lui tout seul la majeure partie des chansons-signatures que le groupe scande aujourd'hui à l'unisson avec des millions de fans aux yeux émerveillés. Et bientôt à Lyon en 2024 ! D'une beauté transcendant le temps et l'espace, ''Clocks'' et ''In My Place'', pépites entre dreampop et indie rock, le confirment après l'épopée ''Parachutes'' : le quatuor anglais possède cette insolente capacité d'inventer des mélodies qui serrent le coeur et s'imprègnent sous la peau. Cette fois-ci, avec toujours Ken Nelson en superviseur, Coldplay étoffe sa texture sonore et étend les contours de son art, en accordant une plus grande place à la guitare électrique (''God Put a Smile upon My Face'', ''A Whisper'') et surtout au piano, créant de splendides moments suspendus sur le monumental (mais déchirant) ''The Scientist'' ou cet intimiste ''Amsterdam'' final. Le timbre réconfortant de Chris Martin est assurément l'un des meilleurs alliés dans la solitude. En multipliant les montées d'adrénaline et les ruptures de ton au sein d'une même chanson (magistrale ''Politik''), Coldplay ouvre son champ des possibles pour embarquer l'auditeur dans une odyssée aux milles saveurs, affinant un son déjà très identifiable. C'est à ce jour son plus gros succès commercial outre-Manche, avec plus de 3 millions de ventes au compteur.

A écouter d'urgence : "The Scientist", s'il ne fallait en garder qu'une
A zapper : "A Whisper", pas vraiment mémorable




1. "Viva la Vida or Death and All His Friends" (2008)


Souvent rapprochés, Muse et Coldplay auront sorti, à deux ans d'intervalle, "Black Holes And Revelations" et "Viva la Vida or Death and All His Friends". Deux disques un peu jumeaux, où les singles pop radiophoniques se mêlent à des compositions plus exigeantes, propulsant les deux formations dans une nouvelle stratosphère commerciale. Plus gros succès commercial de 2008, "Viva La Vida..." fait donc clairement partie des plus grandes réussites coldplayiennes avec un son travaillé en profondeur, grâce au travail du légendaire Brian Eno (U2, David Bowie...). S'ouvrant sur l'un des plus beaux titres de leur carrière ("Life in Technicolor"), cet album pictural alterne entre moments de grâce lumineux calibrés pour les foules ("Lost!", l'évident "Viva La Vida", "Lovers in Japan") et de noirceur plus intimes ("Cemeteries of London", le mélancolique "42" et le puissant "Violet Hill") pour créer une oeuvre florissante, incandescente, d'une minutie qui frôle la perfection. Remarquable de cohérence, "Viva La Vida" représente l'un des derniers points d'orgue discographique d'un groupe au sommet de son art, auquel l'étiquette de "groupe de stade" lui aura probablement trop collé à la peau et qui s'enlisera par la suite dans une pop commerciale qui ne lui sera que trop reprochée. Viva la Vida !

A écouter d'urgence : "Life in Technicolor" de toute beauté (et surtout sa deuxième partie !)
A zapper : "Lovers in Japan" par défaut... même si rien n'est véritablement à jeter !

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