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lundi 22 mars 2010 0:00

Christophe Maé en interview

Après le succès phénoménal de son premier album vendu à plus d'1 million et demi d’exemplaires et une tournée triomphale (800 000 spectateurs), Christophe Maé revient avec "On trace la route". Un opus avec déjà deux singles et deux succès, "Dingue dingue dingue" et "J'ai laissé". Fidèle au style qui a fait son succès, le chanteur exprime de façon légère sa vision du monde actuel, avec une musique toujours aussi ensoleillée mêlée à des textes souvent bien écrits. 11 titres qui parlent d'amour, d'enfance, de différence, de nature et de respect. Nous l’avons rencontré pour évoquer cet album, sa collaboration avec Diam’s, et sa tournée qui démarre bientôt.
Quel regard portes-tu sur l’énorme succès de ton premier album, "Mon paradis", qui s’est vendu à 1,6 millions d’exemplaires ? (Anto FILIPPI)
Ça a été très intense. J’ai essayé de gérer ce succès au mieux, mais ce n’est que du bon pour moi. J’ai pu rencontrer des milliers de personnes, faire la fête, voir que les gens adhéraient à mes chansons. C’est une expérience tout simplement magnifique.

Lors de la tournée, tu as rempli des dizaines de salles : 800 000 personnes sont venues te voir. Comment as-tu vécu la rencontre avec le public ?
Cette rencontre a été magique. Si je fais de la musique, c’est pour être sur scène avant tout. J’ai toujours rêvé de pouvoir partager des moments de fête et de musique sur scène. La tournée a été une fête grandiose avec toutes ces personnes.

Tu reviens avec un second album, "On trace la route". Comment te sens-tu à la veille de sa sortie ?
Forcément il y a de la pression, par rapport au regard que les gens vont poser sur ce disque. Mais la pression était beaucoup plus forte lors de la création de l’album. J’ai essayé de le faire avec autant de sincérité que le premier, et j’en suis très content.

Le premier single, "Dingue dingue dingue" est déjà dans le Top 3 des ventes de singles, ça te rassure ?
Je suis très heureux de sentir cet engouement et cette présence des gens qui m’attendent. Ça me réconforte.

Visionnez le clip du premier single "Dingue dingue dingue" :
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Avec cet album, tout a commencé sur sur la route.
Comment est né cet album ?
Je ne me suis pas enfermé pendant un an pour le créer. Il est né sur la route, pendant la tournée. Les après-midi dans les loges, je composais. J’ai toujours mon dictaphone avec moi, et lorsque j’ai un son ou un thème, j’écris et j’enregistre. L’album s’est fait très naturellement. Ensuite, j’ai pu peaufiner mes mélodies et faire le tri dans tout ce que j’avais fait.

Pourquoi as-tu appelé cet opus "On trace la route" ?
Parce que ça fait quinze ans que je la trace, et qu’aujourd’hui je ne suis plus seul, et que le public me suit. "On" trace la route ensemble.

Diam's a collaboré avec toi sur deux titres. Comment as-tu fait sa rencontre ?
Je l’avais croisée plusieurs fois sur des plateaux télé, et je l’ai invitée un soir à Bercy pour partager une chanson. Ça s’est très bien passé. En enregistrant l’album, je travaillais sur le titre "Je me lâche", qui est un ska un peu up-tempo, et j’ai pensé à elle spontanément. Je voulais un texte avec de la dérision, pour exprimer un certain ras-le-bol. Elle fait ça vraiment très bien.

"Pourquoi c’est beau" : un appel au respect de la différence.
Sur le morceau "Pourquoi c’est beau", tu parles de ton fils et de la différence. Ce sont des thèmes qui te tiennent à cœur ?
Bien sûr. C’est un appel au respect de la différence. On ne peut pas tous être identiques, il faut l’accepter. Ce sont des valeurs que je veux inculquer à mon enfant et défendre avec ma musique.

Tu fais aussi un clin d’œil à l’écologie sur "Nature", en parlant de ce qu’on va laisser derrière nous...
C’est un texte à double sens, à la fois sur la nature humaine et sur l’écologie. Ça me tient à cœur de laisser une bonne image derrière moi, surtout pour mon enfant. Comme tout citoyen, je prends conscience que la terre n’est pas inépuisable, et que si l’on y met chacun du notre, on pourra peut-être préserver cette vie-là.



Ton titre "J’ai vu la vie", écrit avec Diam’s, parle de l’Afrique. C’est une région qui t’es chère ?
C’est un point commun que l’on a avec Diam’s, ce coup de cœur pour l’Afrique. Le titre parle de ma rencontre avec cette terre. L’accueil chaleureux, les odeurs, les couleurs, etc. Il y a quelque chose de fascinant là-bas. J’y ai ressenti une certaine sagesse, qui repose sur de vraies valeurs : le partage, l’échange et la convivialité.

Sur cet album, tu creuses encore le thème de l’amour déçu, mais toujours avec un son joyeux. C’est une façon de dédramatiser ?
Je veux une musique ensoleillée. Je prends des influences chez Bob Marley, du côté de la musique caribéenne, et aussi du côté des chanteurs africains. C’est la conception de ma musique. Je ne veux pas d’un son qui plombe l'album. Je traite ensuite des thèmes qui m’émeuvent, comme sur "J’ai laissé". C’est l’histoire d’un pote au bout du rouleau après une rupture. J’ai pris ma guitare, un matin, et j’ai composé le refrain. L’album est moins autobiographique que le premier, c’est un constat sur la vie et ce que j’ai pu faire depuis les trois dernières années.

Découvrez le dernier clip de Christophe Maé, "J'ai laissé" :


Le morceau "On trace la route", qui est aussi le titre de l’album, parle de l’indifférence et appelle à vivre ensemble...
Tout à fait. Je sais très bien que ce morceau ne changera pas le monde. Mais je pense que si on s’unit tous, on peut vraiment faire évoluer les choses. D’autres l’ont dit avant moi, mais ce sont ces thèmes qui me parlent et me tiennent à cœur.



Tu fais partie de la troupe des Enfoirés. C’est par des actions comme celle-ci que tu défends ces valeurs ?
Complètement. J’ai la chance de faire partie des Enfoirés depuis 3 ans ; j’en suis ravi et très fier. C’est une belle œuvre. L’année dernière, 100 millions de repas ont pu être servis grâce à ça. Il y a beaucoup de gens dans le besoin, et il faut les aider. Les Enfoirés, c’est aussi une formidable aventure humaine, je croise plein d’artistes que j’admire depuis des années.

Tu vas bientôt démarrer une nouvelle tournée. Quel spectacle vas-tu proposer ?
J’ai envie d’un gros show, avec des écrans géants, des visuels travaillés en amont, et d’agrandir la formation avec d’autres musiciens. Je ne peux pas encore en parler, mais ça va être vraiment bien. Avec deux albums, j'ai plus de choix et on va vraiment pouvoir s’amuser et voyager.

Les billets pour tes cinq dates au Zénith de Paris se sont déjà tous vendus, tu as aussi prévu un Bercy, et tout ça avant la sortie de l’album...
Je suis très excité de sentir cet engouement. J’ai hâte de commencer.
Je vis chaque concert comme si c’était le dernier.

Sur scène tu as une énergie folle, d’où vient-elle ?
Je prends l’énergie du public. C’est pour ça qu’en repartant ils sont tous crevés ! (rires) De tous les voir, ça me donne la pêche. J’ai envie de donner le maximum. Je vis chaque concert comme si c’était le dernier.


Pour finir, aurais-tu un message pour ton public et pour les lecteurs de Charts in France ?
Simplement plein de bisous à tous, merci d’être présents, et rendez-vous sur la route pour faire la fête.



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Pour en savoir plus, visitez christophe-mae.fr, ou son MySpace officiel.
Pour écouter et/ou télécharger le nouvel album de Christophe Maé, "On trace la route", cliquez sur ce lien.
Pour réserver vos places de concert, cliquez sur ce lien.

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