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Christina Aguilera : "Liberation" titre par titre, on a écouté l'album !

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Christina Aguilera est enfin de retour avec l'album "Liberation", intimiste, féministe et sensuel. Entourée de Kanye West, Demi Lovato ou Julia Michaels, la chanteuse revient aux origines, tout en regardant vers l'avenir. Pure Charts l'a écouté et vous donne son avis, piste par piste.
Crédits photo : Pochette de Liberation
« "Liberation" c'est moi qui revient à l'époque où j'étais petite fille ». Voilà comment Christina Aguilera décrit son nouvel album. Six ans après le bancal "Lotus", la chanteuse a pris son temps. Et elle a bien fait. La popstar revient enfin aux sources sur un disque plus personnel, mais aussi sexy et dans l'air du temps, grâce à la présence de nombreux auteurs et producteurs peu connus ou que l'on n'attendaient pas ici. Pure Charts a écouté l'album en exclusivité, et vous livre sa critique titre après titre. A noter que les interludes ne compteront dans notre note finale.

1. "Liberation" (intro)


Pour commencer son album "Liberation", la chanteuse américaine se met en retrait et nous propose une piste instrumentale au piano de 1m47, où des rires d'enfants résonnent. « Where are you ? Are you there ? » lance-t-elle, comme un rêve. C'est beau. Mais pas indispensable.

2. "Searching for Maria" (interlude)


"Searching for Maria" est une reprise d'un chant religieux. Christina Aguilera se l'approprie avec brio pendant quelques secondes. Mais il aurait pu être intégré directement au titre qu'il introduit...

3. "Maria"


Après deux introductions (pourquoi faire ?), l'album "Liberation" de Christina Aguilera commence enfin avec "Maria". Mais la chanteuse n'est pas seule puisque, sur ce titre produit par Kanye West, résonne la voix de... Michael Jackson. Retour en 1972 avec "Maria (You Were the Only One)". Omniprésent, le timbre strident du petite prodige et futur King of Pop entre parfois en collision avec la performance délivrée par l'artiste féminine, mais "Maria" est une bonne entrée en matière. Beat hip-hop, orgue, cordes et complainte de Christina à Dieu fusionnent avec force. « How did i get so low ? When did i turn so cold / Inside of my own mind, I believed my own lies / Where is my savior ? » se lamente-t-elle avec émotion et puissante. Sa voix est intacte. Comme à la belle époque. 4/5

4. "Sick of Sittin'"


« Ok you guys, is everybody ready ? ». Le ton est donné dès les premières notes : le soul et électrisant "Sick of Sittin'" - très Prince - promet d'être endiablé. Les guitares hurlent, des extraits d'un public en délire se fondent sur la mélodie soul, des choeurs répètent "I'm sick of sittin'". Bienvenue à Woodstock ! « I make it a policy not to tell anybody to sit down / I just still encourage everybody else to stand up » peut-on entendre alors sur ce morceau concocté avec la révélation Anderson .Paak. Si le tout se révèle plutôt cacophonique, la proposition est intéressante, vibrante. D'autant qu'ici, Christina Aguilera s'affirme plus que jamais (« I ain't built for no fake / Don't play me, I raise kids ») et se libère de ses chaînes (« I can't live with these chains on me / I have to get free », face à l'industrie ou à ses détracteurs. « They want to take my shine / Don't play with me / They try to use my name / What they would'nt do for the fame ». En live, ce titre promet de beaux moments de liesse ! 3,5/5

5. "Dreamers" (interlude)


Pour présenter le titre féministe "Fall In Line", l'interlude "Dreamers" nous présente plusieurs jeunes filles qui clament des phrases fortes : "I wanna be a lion / I wanna be a singer / I'm wanna be the boss / I'm strong / I'm the leader / I will be heard / I wanna be a president". Next !

6. "Fall In Line"


Écrite bien avant le mouvement #MeToo selon la principale intéressée, "Fall In Line" est une ballade puissante et féministe. Ce cri du coeur, en duo avec Demi Lovato, n'est pas surprenant puisque la carrière de Christina Aguilera a été jalonnée de titres puissants et inspirants. Produit avec élégance et force par Jon Bellion ("The Monster" d'Eminem et Rihanna), "Fall In Line" méritait sans doute un traitement un peu moins lourd dans le son (et d'un meilleur clip) pour ne pas plomber l'ensemble. Pour autant, les deux artistes parviennent à délivrer une belle démonstration vocale sans en faire trop, ni se marcher dessus, portant au mieux leur message. 3,5/5




7. "Right Moves"


L'été arrive et Christina Aguilera l'a bien compris. Alors une chanson moite et sexuelle (et légère) ne fera de mal à personne. « Just keep on going down, just go down ». Sur un beat mêlant reggae et dancehall, la popstar nous propose avec "Right Moves" un corps à corps brûlant, tout en nous donnant envie de twerker sur le dancefloor. Difficile de refuser ! Accompagnée des sensations Keida et Shenseea, dont les flows renforcent la sensualité explicite du morceau, Christina Aguilera saute forcément à pieds joints dans la facilité niveau paroles. Mais il faut dire que le sujet s'y prête. « Right moves / Right moves / Yeah, you got the right moves » répète-t-elle avec frivolité sur son refrain, entre deux soupirs langoureux. « The way you move, the way you make my body sweat ». Allumez la clim' ! 3,5/5

8. "Like I Do"


Là encore produit par Anderson .Paak, "Like I Do" est le titre le plus urbain de "Liberation". Il commence par un long passage rappé de GoldLink sur un beat hip-hop mélodieux et captivant, trusté de notes de flûte. On ne pourra pas dire que Christina Aguilera tombe dans la facilité en faisant appel à ce MC peu connu du grand public. Parfait pour se refaire une crédibilité street et passer sur les radios urbaines ! Goldlink s'amuse d'ailleurs à distiller des clins d'oeils aux anciens tubes de la popstar comme "Genie In a Bottle" et "Ain't No Other Man". Sans grand relief, "Like I Do" n'est clairement pas le titre pas le plus riche de "Liberation" mais il s'écoute sans déplaisir. Surtout que Christina y impose encore son girl power : « Boy you already know my story / You were raised in all my glory », « Boy, you're so much better when you don't speak », « Can't play me, boy, I'm out of your league ». Fierce ! 3/5




9. "Deserve"


Sur "Deserve", le titre le plus "mainstream" de l'album dans la forme, Christina Aguilera fait appel à deux pointures : Julia Michaels et MNEK. Et ça s'entend ! Calibré pour les radios, alors que les titres langoureux pullulent sur les ondes et dans les charts, "Deserve" est quasiment un sans faute sur ce plan-là : les placements de voix rappellent ce qu'a pu faire jusqu'ici Julia Michaels, pour elle ou pour Selena Gomez, le refrain est hypnotique, sombre et sensuel, le timbre de MNEK se place en renfort - comme une seconde peau - tout au long de la chanson, les répétitions et les nuances dans la voix de la chanteuse finissent de nous séduire. « Sometimes I don't think I deserve you / So I say some fucked up shit just to hurt you / But you know I do it all cause i love you / So baby tell me I'm the one that deserves you » clame Christina sur son refrain intense et sensuel, sous forme de déclaration d'amour torturée. Facile diront certains, "Deserve" est pourtant un moment fort de "Liberation". 4,5/5

10. "Twice"


La sobriété va tellement bien à Christina Aguilera. "Twice", l'une des seules pures ballades pure de l'album, le prouve. Sa voix, tantôt étranglée, éraillée ou éclatante de puissance, augmente encore une fois l'émotion palpable qui se dégage à chaque note de piano, tandis que l'artiste interprète sa chanson soul en y mettant toute son âme. Avec le soutien bienvenu d'une chorale gospel. « Sometimes I wonder what is the meaning of my life / I found the price of love and lost my mind / I will forgive them all of my wrongs and my rights / I'd do it all again and won't think twice ». A nu, Christina Aguilera jette un regard vers le passé tout en allant de l'avant, sans regrets malgré les difficultés rencontrées sur son chemin. Un titre inspirant. 4/5



11. "I Don't Need It Anymore (interlude)"


La voix de Christina fusionne avec une chorale soul pour répéter "I don't need it anymore", avant qu'elle finisse l'interlude a cappella. « Eyes wide open / I'm alive again » lâche-t-elle dans un écho. Dommage que cet extrait sorte un peu de nulle part et tombe à plat, sans lien avec le morceau suivant...

12. "Accelerate"


Après six ans d'absence, on ne va pas se mentir, on s'attendait clairement à autre chose que "Accelerate" comme single de retour de la part de Christina Aguilera. Co-produit par Kanye West, le titre rutilant, torride et agressif a d'abord dérouté les fidèles avant de finalement devenir un guilty pleasure. « Accelerate, c'mon babe / Pick up your speed / Stamina, fill me up / That's what I need » lance avec insolence la chanteuse, déchaînée, comme dans son clip (raté) qui ne rend pas vraiment justice à la chanson. Entourée de deux pointures du rap - 2 Chainz & Ty Dolla $ign, Xtina se met en mode "Dirrty" mais la magie n'est pas au rendez-vous. Cependant, le refrain percutant, le beat bling bling et la production léchée sauvent le tout. 3,5/5



13. "Pipe"


« I wanna celebrate you right now, right now, right now ». Sur ce titre R&B, dont la production rappelle les meilleures heures du genre dans les années 90 et 2000, Christina Aguilera mise sur la sensualité. Enivrée de désir, elle se laisse aller et compte bien se laisser guider par ses pulsions face à un homme avec qui elle veut concrétiser les choses à l'horizontal. Lascive jusque dans la voix, la chanteuse joue brillamment sur les répétitions, tandis qu'elle invite l'artiste inconnu XNDA, qui a bien envie de « jouer au docteur et au patient » avec Christina. Torride, "Pipe" reste sobre et réussit justement son effet : celui de faire grimper la température et de faire vibrer les mélomanes, voire les nostalgiques du bon vieux R&B d'antan. 4/5

14. "Masochist"


Malgré son titre, "Masochist" n'est pas un morceau agressif et sexuel. Au contraire ! Ce titre mid-tempo baigné de synthés se veut minimaliste, laissant à Christina Aguilera tout le plaisir de susurrer ses couplets avant de forcer sur les refrains plus intenses. Coincée dans une relation toxique, la chanteuse n'arrive pas à se défaire de son homme. « I should go, I should go, I should go, I should go / Yeah I know, yeah I know, yeah I know, yeah I know / I must be some kind of masochist to hurt myself in this way / Cause loving you is so bad for me » lance-t-elle sur son refrain un peu plat et pas vraiment bonifié par des paroles très basiques, malgré un beau potentiel. 2/5

15. "Unless It's With You"


L'album "Liberation" se finit comme on pouvait s'y attendre avec une ballade. Piano, cordes et choeurs quasi religieux se retrouvent une dernière fois pour une harmonie des plus naturelle et authentique. « I don't wanna get married unless it's with you » lance Christina Aguilera sur "Unless It's With You", une véritable déclaration d'amour - très classique mais classieuse - sur laquelle l'artiste enchaîne les vibes et se lance dans une performance vocale des plus bluffantes. Les notes, qu'elles soient délicates ou en force, soulignent encore une fois la qualité d'interprète de Christina Aguilera. 3,5/5

La stratégie marketing et les premiers extraits isolés avaient pu nous refroidir. Mais "Liberation" se révèle finalement bien meilleur qu'attendu. Moderne sans tomber dans la surenchère, porté par une voix toujours au sommet et des collaborations habiles, le disque (un peu court et sans tube) confirme le talent de Christina Aguilera.
Retrouvez Christina Aguilera sur son site officiel et sa page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez l'album de Christina Aguilera, "Lotus" sur Pure Charts.

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