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Beck déjoue toutes les attentes lors d'un superbe concert à l'Olympia

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Ce mardi soir, Beck se produisait enfin à l'Olympia, après deux ans de report. Le fascinant artiste américain a balayé son répertoire éclectique durant un concert qui a alterné entre pop colorée, riffs électriques et set acoustique. Nous y étions, on vous raconte !
Crédits photo : Abaca
Beck est un artiste aussi sous-estimé qu'insaisissable. Insaisissable car en 30 ans de carrière, le musicien américain a touché à de nombreux genres sans jamais renier son originalité : rock, country, folk, électro, funk, R&B ou une pop qui lorgne vers la new-wave, comme sur son dernier album "Hyperspace" (2019). Du coup, on ne savait pas vraiment quelle facette de Beck allait nous être présentée lors de son concert ce mardi soir à l'Olympia, d'autant plus que les premières setlists de la tournée avoisinaient les 35 titres ! Promesse tenue avec ce concert pas comme les autres. C'est avec 10 minutes de retard que Beck arrive sur scène... seul. Dans un costume blanc, armé de sa guitare et d'un harmonica, le chanteur ouvre le show avec un set acoustique tout en douceur et en beauté où il reprend les Korgis ("Everybody's Got to Learn Sometime") et Daniel Johnston ("True Love Will Find You in the End") avant d'entonner "The Golden Age" et "Guess I'm Doing Fine", tirés de son chef d'oeuvre mélancolique "Sea Change" (2002).

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37 titres pour un concert marathon !


Un démarrage tout en douceur avant que les choses sérieuses ne commencent. Introduit par le récent "Hyperlife", cette deuxième partie de concert va ressembler à un gigantesque medley qui va durer près d'une heure. On comprend mieux les 37 titres de la setlist quand la plupart sont joués dans des versions n'excédant pas les deux minutes. Sans temps morts, les déflagrations électriques de "Devils Haircut", les couleurs pop de "Dreams", l'esprit hip-hop de "Wow" ou l'influence latino de "Qué Onda Guero" s'enchaînent pour former une show aux allures de marathon où toutes les influences musicales de Beck sont passées en revue.

Gêné par de nombreux problèmes techniques (il ne cesse de faire des allers-retours avec la console son), Beck prend une pause avant de revenir, tout de noir vêtu, pour un troisième acte qui débute crescendo. Le superbe "Morning", tiré de son album "Morning Phase" récompensé d'un Grammy, est interprété sur le fil, tout comme le non moins sublime "Lost Cause". Puis le rythme repart de plus belle avec "Black Tambourine" ou "Up All Night" avant que les premiers accords countryesques de "Loser" ne fassent hurler la salle. Celle-ci entonne en choeur, comme il y a 25 ans, l'hymne de la génération X : « Soy un perdedor, I'm a loser baby, so why don't you kill me? ». En guise de rappel, Beck nous régale avec le trop rare "Paper Tiger", dédié à Serge Gainsbourg et largement influencé par lui, avant que le traditionnel "Where's It At ?" ne finisse les festivités sous une pluie de confettis. A moins que... Beck revient et finit le concert comme il l'a commencé : seul en scène à l'harmonica battant le rythme de "One Foot In The Grave".



En 1h40, Beck nous a fait voyager dans son univers aussi éclectique que véritablement fascinant. Jamais là où l'on attend et malgré ces quelques problèmes techniques, l'artiste offre une revue de son répertoire, tour à tour pop et coloré ou sobre et intimiste. On pourra juste noter un bémol sur des musiciens restés beaucoup trop en retrait, alors que lorsque nous l'avions vu à We Love Green en 2018, il avait pris une dizaine de minutes pour les présenter. Malgré ça, Beck a encore prouvé qu'il est un des artistes les plus fascinants de sa génération. Et loin d'être le "Loser" qu'il chante depuis 25 ans.



Setlist du concert de Beck à l'Olympia


The Golden Age
Everybody's Got to Learn Sometime (reprise de The Korgis)
True Love Will Find You in the End (reprise de Daniel Johnston)
Guess I'm Doing Fine
Hyperlife
Mixed Bizness
Devils Haircut
Dreams
Colors (Transition)
The New Pollution
The Valley of the Pagans (reprise de Gorillaz)
Wizard (Transition)
Wow
Hollywood Freaks
Qué Onda Guero
Nicotine & Gravy
Girl
Hotwax
Debra
Dear Life
Cycle
Morning
Stratosphere
Chemtrails
Chemical
Lost Cause
Missing
Earthquake Weather
Night Running (reprise de Cage the Elephant)
Go It Alone
Black Tambourine
Up All Night
Loser

Rappel 1 :
Paper Tiger
E-Pro
Where It's At

Rappel 2 :
One Foot in the Grave
Pour plus d'infos, visitez le site officiel de Beck ou sa page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez la discographie de Beck sur Pure Charts.

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