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Crédits photo : Facebook officiel
L'arrivée d'Ayo sur la scène des Folies Bergère à Paris est à son image. Dans l'obscurité, seule dans sa robe volante, avec sa guitare pour seule arme, elle entonne le titre "I'm Walking", extrait de son dernier album "Ticket to the World", à l'aide de sa voix enracinée. Une simplicité désarmante, accompagnée de quelques frissons, tandis que ses musiciens la rejoignent en arrière-plan, en toute discrétion. Des panneaux lumineux en guise de décor viennent nous ouvrir une fenêtre sur son univers paisible et chaleureux, comme en témoignent ensuite "Hullabaloo" et "I Am Not Afraid", aux influences africaines et à l'énergie éclatante. Rayonnante, naturelle et souriante, la chanteuse germano-nigérienne a prouvé qu'elle pouvait emporter la foule avec ferveur, loin de son image un peu sage.

Tout au long du show, généreux au possible, Ayo a su captiver son auditoire, alternant les ambiances, avec ses morceaux acoustiques et ses orchestrations fiévreuses. La preuve avec son single "Who", qui a motivé les applaudissements et les cris du public grâce à son tempo reggae et son refrain accrocheur, l'un des meilleurs moments du concert. « We are here together / We are the life / We are free » a lancé la chanteuse, avant de toucher en plein coeur avec sa chanson romantique pleine d'espoir, "Teach Love". Bête de scène, sans en avoir l'air, Ayo a su transformer les Folies Bergère en église gospel survoltée le temps de "I Wonder". Sans sa guitare, l'artiste a pris le pouvoir pendant une petite dizaine de minutes, galvanisée par l'alchimie électrique entre l'orchestration enlevée, son timbre puissant et soul, et la réponse immédiate de la foule.

Trompettes, gospel et bain de foule

Forcément très attendu, son tube "Down on My Knees" a ensuite mis tout le monde d'accord, le public reprenant son refrain en choeur. Passant allègrement de la batterie au piano, Ayo a également montré une facette plus engagée lors de "How Many People", extrait de l'album "Billie-Eve", au tempo chaloupant, accompagné de trompettes déchirantes. Avec son souffle R&B, l'excellent "Would'nt It Be Better" a mis les spectateurs à contribution pour chanter son refrain à tue-tête, tandis que la chanteuse s'est offert un bain de foule avant son rappel. Elle a surgi en hauteur, sur une promenade longeant les balcons, pour être au plus proche de son public. Après une heure et quarante minutes de show, Ayo est revenue pour deux titres, dont le fédérateur single "Fire", n'hésitant pas à rapper. Décontractée, le sourire aux lèvres, la chanteuse a offert un spectacle d'une générosité rare, levant le voile sur un répertoire plus inflammable qu'attendu.

Découvrez le dernier clip "Who" d'Ayo :