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"Paris in Live" : Asgeir envoûte et transporte le Bus Palladium en terre islandaise

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Hier soir, la nouvelle session "Paris in Live" de Virgin Radio offrait un aller simple vers l'Islande, terre natale du phénomène Asgeir. Venu présenter son premier album "In The Silence", le jeune chanteur n'a eu aucun mal à charmer le public avec sa folk électronique douce et hantée.
Crédits photo : Facebook officiel
Le nouveau prodige téléporté des terres froides et hantées de l'Islande était de passage à Paris hier soir ! Tête d'affiche du festival We Love Green, qui s'est tenu le week-end dernier dans la capitale, Asgeir était l'invité d'honneur d'une nouvelle session "Paris in Live", organisée par Virgin Radio. Une preuve supplémentaire de l'ascension fulgurante de ce jeune artiste de 22 ans, dont le premier album "In The Silence" est disponible dans les bacs depuis fin janvier.


Force et douceur d'un poète viking


Vêtu d'un t-shirt décontracté et d'une chemise à carreaux, laissant deviner une foule de tatouages colorés, Asgeir apparaît sur la scène du Bus Balladium aux alentours de 20 heures, en compagnie de ses musiciens. D'une nature calme et réservée, collant à l'ambiance délicate qui se dégage de ses compositions, l'artiste islandais bredouille quelques mots d'une voix frêle au public avant de rentrer dans le vif du sujet. "Head In The Snow" pose les bases d'un showcase intimiste où les guitares sèches sont entrecoupées de petites effusions électroniques. Bien sûr, le spleen brumeux de "Higher" et "Summer Guest", alignés à la suite, prend toute sa dimension grâce au timbre si particulier d'Asgeir. Car derrière son allure de viking tombé du nid, le chanteur éblouit par la pureté de sa voix éthérée, capable d'atteindre des hauteurs insoupçonnées.

Le contraste est d'autant plus plaisant que le jeune musicien sait l'utiliser avec parcimonie : esquivant la facilité d'une démonstration de force, il se contente presque de susurrer les mots poétiques que lui a écrit son père, auteur de la plupart de ses textes. Le charme est indéniable, en particulier sur "Going Home", qui fait planer dans la salle une sombre mélancolie. Asgeir ne s'en cache pas : Kurt Cobain est une grande influence pour lui. Tout naturellement, le chanteur propose donc de reprendre "Heart-Shaped Box" de Nirvana. A sa sauce, la chanson, traitant du corps humain et de l'auto-destruction, s'offre une relecture onirique au piano.

Écoutez la reprise "Heart-Shaped Box" de Nirvana par Asgeir :



Soucieux de transporter le public chez lui, Asgeir interprète ensuite un titre entier dans sa langue natale. Les fans de la première heure ne boudent pas leur plaisir, eux qui préfèrent sans aucun doute la version islandaise de son premier opus, "Dyrd í dauðathogn" ! Reflet de l'éclectisme de sa musique, aux influences multiples, le chanteur termine le concert par "King and Cross" et "Torrent", deux titres à la légèreté enivrante. Une belle conclusion pour un moment à la fois tendre et savoureux. Vivement le prochain !

Setlist du concert d'Asgeir au Bus Palladium


1. Head In The Snow
2. Higher
3. Summer Guest
4. Going Home
5. Heart-Shaped Box (reprise de Nirvana)
6. Nú hann blæs
7. In Harmony
8. King and Cross
9. Torrent
Retrouvez l'actualité d'Asgeir sur son site officiel et sa page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez "In The Silence" d'Asgeir sur Pure Charts !

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