Amália RodriguesMusiques du monde » Musiques d'Europe
vendredi 14 août 2015 16:31
"Amália, les voix du fado" : l'album hommage à Amália Rodrigues vibrant d'émotion
Star internationale, Amália Rodrigues a disparu le 6 octobre 1999, à l'âge de 79 ans. Mais sa voix a marqué la musique à jamais. Sous la houlette de Ruben Alves, réalisateur de "La cage dorée", l'album hommage "Amália, les voix du fado" revisite ses plus belles chansons, avec les voix d'Ana Moura ou Celeste Rodrigues, la soeur d'Amália. Le cinéaste se confie à Pure Charts !
Crédits photo : Pochette de l'album hommage
Amália Rodrigues a été applaudie dans le monde entier. Enorme star au Portugal, la chanteuse de fado a séduit le grand public dès les années 40 avec sa voix profonde, son interprétation incarnée et ses mélodies puissantes, habitées de mélancolie. 15 ans après sa disparition, personne n'a oublié cette artiste, mais la jeune génération est sans doute passée à côté de ce talent brut. Alors, le réalisateur franco-portugais, Ruben Alves, à qui l'on doit la comédie "La cage dorée", nommée aux César et qui a attiré 1,2 million de spectateurs dans les salles françaises, a réuni, pour la première fois, les plus belles voix de la nouvelle scène portugaise pour interpréter les chansons phares d'Amália. Tous ont répondu présent sur "Amália, les voix du fado", numéro un au Portugal depuis quatre semaines : Celeste Rodrigues, la soeur d'Amália Rodrigues, âgée de 92 ans, Gisela Joao, Ana Moura, Carminho, Ricardo Ribeiro, Camané, Mayra Andrade ou encore Caetano Veloso et Bonga. "Le fado ne se chante pas, ça se ressent"Une pléiade d'artistes, reconnus au Portugal ou au Brésil, enchantée de suivre les pas de la très respectée Amália Rodrigues. Sur "Amália, les voix du fado", disponible en digital et en physique, ils reprennent avec brio "Com que voz", "Grito", "Lisboa não sejas francesa" ou encore "Maldição", témoins d'un répertoire vibrant d'émotion. « Tout est parti d'une conversation anodine sur la plage il y a trois ans avec un ami, Marc Hernandez » a confié Ruben Alves, directeur artistique du projet, à Pure Charts, depuis le Musée du Fado de Lisbonne, il y a quelques semaines. « Je suis parisien, mais mes parents sont portugais. J'ai découvert mes origines portugaises à travers la voix d'Amália. C'est en écoutant, adolescent, les chansons d'Amália que je me suis dit "Mais c'est sublime" et j'ai découvert les textes magnifiques de poètes et d'auteurs » a poursuivi le cinéaste, depuis plongé dans la culture de son pays d'origine grâce à la star, avec l'envie de faire perdurer le catalogue de cette icône. Regardez le teaser d'"Amália, les voix du fado" : Une pochette, oeuvre d'art« Le fado ne se chante pas, ça se ressent » disait Amália. C'est autour de cette phrase que le projet s'est axé. « C'est l'expression d'un peuple, ça parle de la vie, de la mort, de l'amour, de tout. Et la nouvelle génération d'artistes a une façon de la chanter, de transmettre ses mots, coeur et âme. Il faut se laisser bercer » a conseillé Ruben Alves, invitant le public à communier autour de ces chansons intemporelles, comme dans les tavernes de fado typiques de Lisbonne. Le réalisateur a eu carte blanche et a bataillé pour réunir les voix respectées, très demandées à l'international, de Gisela Joao, Ana Moura ou Carminho. A noter que la pochette de l'album "Amália, les voix du fado", enregistré dans le studio d'Amália, est une oeuvre d'art de l'artiste Vhils. Elle représente le visage de la star portugaise, formé par les fameux pavés des ruelles lisboètes. Grandeur nature, l'oeuvre est ancrée dans les murs de Lisbonne, rua de São Tomé, dans le quartier pittoresque de l'Alfama... |