Saez

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Saez se fait discret mais poursuit sa carrière en alliant la création et l'engagement. En début d'année, le chanteur de "Jeune et con" dévoilait deux titres inédits, "La chanson du vieux réac" et "Enlève ton masque" avec Ana Moreau, en réaction au gouvernement et à la crise sanitaire. Il y dénonçait le vaccin contre le Covid-19, le pass vaccinal ou le port du masque. Annonçant l'arrivée de deux albums baptisés "Mélancolie" et "La symphonie des siècles", l'interprète de "Manu dans l'cul" a ensuite donné rendez-vous à ses fans pour un concert solo en acoustique au Zénith de Paris le 29 décembre prochain, déjà complet. Un show qui aura bien lieu malgré la santé de Saez. « J'ai eu un accident il y a quelques jours, ça va... mais la jambe a morflé. 45 jours pour reconsolidation des os de la bête (...), et rééducation minimum 2 mois » a-t-il expliqué à son public, assurant qu'il honorerait son concert coûte que coûte : « Mais y'a pas moyen je serai avec vous le 29. Il faudra sûrement dix whiskys et du cacheton mais besoin et envie d'être vers vous pour guérir au combat ».

"Mon amour n'a pas de drapeau"

Saez gâte aujourd'hui les auditeurs puisqu'il sort, en collaboration avec le producteur 16Art, un EP inspiré par la guerre en Ukraine intitulé "Telegram From A Room", à la fois disponible en streaming et en physique. Un projet composé de cinq titres, dont le premier extrait "Levguenia", sur lequel l'artiste déjoue encore les codes habituels de l'industrie musicale. Car grâce à une « utilisation solidaire de la blockchain », les recettes perçues seront reversées aux acheteurs du disque ! « Que ce soit pour aider l'Ukraine ou payer sa facture d'électricité, libre à chacun d'en faire ce que bien lui semble » indique une note d'intention. Dans la chanson "Telegram", qui donne son nom à l'EP, Saez décrit sa relation virtuelle avec « une rebelle Ukrainienne planquée dans sa rame de métro » grâce à ce réseau social, lui en France, elle dans une Ukraine en guerre.




« Alors mon Ukrainienne et moi sur Telegram, nos anarchies / A s'envoyer des télégrammes, oui de Kiev jusqu'à Paris / Nous on fait l'amour en secret, toi à Kiev, moi à Paname / Nous où on conjugue nos verbes aimer, en virtuel sur Telegram » lance Saez sur le refrain sensible de cette superbe ballade entre notes de guitare et de piano. Une relation qu'il décrit « comme un doigt levé à leur guerre, comme un paradis en enfer ». L'amour plus fort que la guerre !