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mardi 12 juin 2012 14:53

"Sale pute" : Orelsan a été relaxé par le tribunal de Paris

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
L'association "Ni putes ni soumises" n'aura pas réussi à faire plier Orelsan. Le rappeur vient d'être relaxé par le tribunal correctionnel de Paris dans une affaire l'opposant à l'association prenant la défense des femmes maltraitées au sujet de sa chanson "Sale pute", datée de 2009.
Crédits photo : ABACA
Récemment primé aux Victoires de la musique en tant qu' "Artiste révélation du public", Orelsan a trouvé ce jour le dénouement d'une affaire judiciaire l'opposant à l'association "Ni putes ni soumises". L'un des rappeurs préférés des Français s'est vu attaquer en justice par l'association dirigée par Asma Guérifi. C'est sa chanson "Sale Pute", écrite en 2006 et dont le clip fut dévoilé sur Internet en 2009, qui était mise en cause. La vidéo du titre avait d'ailleurs rapidement été censurée sur les sites de partage en raison de la polémique qu'elle suscitait : un texte fort et des images violentes dans lequel un homme insulte sa femme et la menace de violences physiques pour l'avoir trompé. « Je comprends que ce morceau ait pu choquer certaines personnes et je m'en excuse. Il faut pour autant le remettre dans son contexte. Je ne cautionne pas ce que fait ce type dans la chanson, c'est juste une manière pour moi de le dénoncer, c'est fictif. Ce n'est pas un morceau autobiographique, mais plutôt un fait qui existe, malheureusement. Après je conçois que les paroles crues puissent déranger » expliquait Orelsan lors d'une interview accordée à Pure Charts. Seulement, la présidente de l'association "Ni putes ni soumises" ne l'entendait pas de cette manière et voyait en ces propos un « appel à la haine ». De son côté, lors d'une première audience s'étant déroulée en mai, le rappeur défendait sa liberté d'expression.

Si l'avocate de l'association Me Samia Megouche estime qu'« on ne peut laisser dire tout et n'importe quoi », elle considère également important de rappeler qu'« une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon et ça, ce n'est pas fictif » (selon TF1 News). Seulement le tribunal correctionnel de Paris a donné raison au rappeur Orelsan, le relaxant. La décision de justice est tombée ce jour et le procureur en charge de l'affaire a justifié sa décision en évoquant la réalité des femmes battues mais en insistant sur le fait qu'« elles ne sont pas victimes des propos d'un chanteur qui s'exprime dans le cadre de sa liberté d'expression artistique ».

Orelsan peut donc continuer sereinement sa tournée, lui qui a vendu 80.000 exemplaires de son nouvel album. Fort du succès que rencontre son nouveau single "La terre est ronde", parmi les titres les plus téléchargés depuis plusieurs semaines, le rappeur participera à plusieurs festivals cet été avant de reprendre le chemin des salles de concerts à la rentrée. Il sera notamment au Zénith de Paris le 16 octobre.
Pour en savoir plus, visitez sa page Facebook officielle.
Ecoutez et/ou téléchargez le nouvel album d'OrelSan, "Le chant des sirènes".
Visionnez les explications et les excuses d'OrelSan à propos de "Sale Pute" (2009) :

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