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Amel Bent se confie sur son nouvel album : "Il y a des chefs d'oeuvre"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
De retour avec "Si on te demande", Amel Bent se confie à Pure Charts dans notre deuxième partie d'interview sur la naissance de cette chanson, mais aussi le contenu de son prochain album et comment elle a dû imposer "Ma philosophie" à l'époque.
Crédits photo : Pochette de Si on te demande
Dans notre première partie d'interview, Amel Bent raconte pourquoi elle a voulu tout arrêter, comment sa voix a changé et comment elle a eu le déclic pour revenir avec "Si on te demande", premier extrait d'un nouvel album à paraître à la fin de l'année.


Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Quand on écoute "Si on te demande", on a le sentiment qu'elle est taillée pour toi. Comme si c'était une évidence...
Elle a été écrite pour moi par Kerredine Soltani. Il a appelé mon manager car il avait toujours voulu travailler avec moi mais il n'avait jamais osé nous envoyer quoi que ce soit. Il lui a fait écouter et il s'est mis à pleurer. Il m'a appelé tout fier pour me dire : "J'ai trouvé ton premier single". Je fais partie des artistes qui ne comprennent pas ce que ça veut dire "un premier single". Pourquoi une chanson plutôt qu'une autre... Moi à l'époque je me suis battue pour que "Ma philosophie", "Où je vais" ou "Tu n'es plus là" deviennent des singles, car personne n'en voulait.

"Ma philosophie", on me disait que c'était un peu trop sectaire
Même "Ma philosophie" ?
Oui, on me disait que c'était un peu trop sectaire, que ça n'allait parler qu'aux filles rondes qui viennent des quartiers... Sauf que le truc est devenu un hymne. Pour l'anecdote, "Où je vais", on me disait : "Ce n'est pas possible, le refrain arrive au bout d'une minute trente". L'histoire a fait que ça a marché. A l'inverse, quand je ne choisis pas les singles et que tout le monde me dit que c'est ultra radiophonique, comme "Je reste", composée par Kyo... J'adore la chanson mais je ne la ressentais pas comme single de retour. Je me suis laissée embarquer par les avis de tout le monde... Donc je ne sais pas quand ça doit être un premier single mais je sais reconnaître une chanson. Je sais quand une chanson me traverse et va vers les gens. Là, cette chanson "Si on te demande", ça m'a fait cet effet-là, elle m'a mis les larmes aux yeux. Le texte était tellement factuel, tellement vrai, tellement honnête. Il fallait que je la chante. Quand je l'ai chantée, ça a été une évidence.

Souvenez-vous du clip "Ma philosophie" :



Elle dit beaucoup sans être impudique...
Elle dit tout mais en même temps on ne sait pas avec quoi je vais revenir après. Une ballade ? Suspense. Pour avoir les détails de tout ce que je dis dans cette chanson, il faudra écouter l'album ! Et dans l'album, il y a des... Pour le coup, je suis quelqu'un de très humble et en plus je n'ai rien écrit dessus pour le moment, mais il y a des chefs d'oeuvre. Je ne sais même pas comment je vais les assumer sur scène. (Rires) Certaines chansons me font trembler. Martin Rappeneau, je ne le connaissais pas, j'ai entendu sa chanson "Julien" à un barbecue avec des amis, elle me disait quelque chose, et j'ai demandé à mon manager de me mettre en contact avec lui. J'adore sa plume. Il a quelque chose de Michel Berger et de Jérôme Sebag qui m'a écrit "Où je vais". Il m'a écrit une chanson, "Une star". Là, je te donne des exclus ! (Rires) Elle ouvrira l'album.

Je ne me rendais compte de la violence de ma vie d'avant
Elle parlera de quoi ?
La chanson est un chef d'oeuvre ! Il est venu à la maison, on a discuté et je lui explique que je n'ai plus envie de chanter, que j'ai pris du recul. Ce n'est pas forcément que le bébé et la grossesse, c'est le fait d'être retournée dans l'ombre. En fait, la vie est douce. Et je ne me rendais compte de la violence de ma vie d'avant. Comment je ne prenais le temps de rien. Je lui raconte tout ça et il revient avec "Une star" sur la désillusion de la vie d'artiste, une sorte de mea culpa... La plupart des artistes passent leur vie à faire croire que tout est bling bling, que c'est génial tout le temps. Et là, je chante l'inverse, l'envers du décor. C'est rare. Vocalement, elle est oufissime. Je crois que je fais la plus haute note de toute ma vie. Mais c'est bien car ça me met un challenge vocal. Les textes sont dingues. Je crois que ce sera l'album le mieux écrit. En même temps, ce ne sera pas difficile comparé au précédent qui était dans l'énergie, moins dans le texte. J'avais envie de m'amuser. Là, je reprends du plaisir à chanter des grandes chansons, des grands textes. I'm back in the game ! (Rires)

Ça fait plaisir à entendre. Tu as l'air vraiment passionnée...
Je suis passionnée parce que je l'ai vécu comme quelqu'un qui ne voulait plus et qui retourne dedans par la force de la musique. C'est pas un truc de "Il faut que je travaille, il faut que je fasse un disque". J'ai eu la chance d'avoir eu le choix à un moment donné. J'ai gagné un peu d'argent dans ma vie, je pouvais faire autre chose, ouvrir un commerce... Pour le coup, c'est l'amour de la musique qui m'a ramené à cet album. Je ne voulais pas laisser ces chansons, tellement belles et tellement puissantes, à quelqu'un d'autre. (Rires) Je suis revenue pour chanter des chansons. C'est con mais c'est mon métier ! J'ai l'impression d'être à nouveau la Amel qui sort de la "Nouvelle Star", qui a envie de chanter, qui reprend à peu de zéro. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cette ébullition.

Je ne vais pas faire du Kendji ou du Gims
Et niveau sonorités, ce sera pop, R&B ?
Je n'arriverai jamais à régler ma schizophrénie artistique. (Rires) Je travaille depuis quelques semaines avec Renaud Rebillaud. Il a cette culture super moderne, qu'on entend dans les sons qu'il a fait pour Kendji ou Maître Gims. C'est un musicien, quelqu'un de très sensible. On a les mêmes codes. Il a une passion pour la mélancolie, comme moi. Les mecs avec qui je bosse ils viennent de la variété. Ils font de super chansons niveau mélodie. Dans la musique urbaine, à part Maître Gims aujourd'hui, qui fait ça ? Je ne vois pas. Il y avait Wallen, Zaho... Vocalement, dans la pop-variété, celui qui te fait des voix de dingue, c'est Gims. Moi, je voulais une balance avec quelqu'un qui rende la chanson française, la variété, moderne. Avec Renaud, ça va groover un peu plus. Il y aura de la chorale, un peu du délire à la Sam Smith... On essaie d'être fidèle à ce que j'aime moi. Les fans qui ont eu peur, je les rassure, je ne vais pas faire du Kendji ou du Gims ! Je vais faire du Amel Bent.

Tu me disais que tu n'avais pas écrit ni composé encore sur l'album. Tu penses que tu vas t'y mettre ?
Franchement, je ne pense pas que j'écrirai. A l'époque, j'avais Diam's qui me motivait à l'écriture, elle lisait mes textes, elle me donnait des clés. Depuis, j'ai un peu abandonné l'idée d'être auteure. Pour l'instant, je n'ai rien écrit. L'envie de chanter a été tellement puissante qu'elle a évincé l'envie d'écrire. Par contre, je co-écris, je change plein des mots, je m'approprie les textes.
Pour en savoir plus, visitez amelbent.com et son Facebook officiel.
Ecoutez et/ou téléchargez le dernier album d'Amel Bent sur Pure Charts.

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