Crédits photo : ABACA
C'est à prévoir ! La série d'
attentats perpétrés dans Paris et l'Ile de France vendredi 13 novembre a un impact direct sur les billetteries. En effet, en dépit de la morosité ambiante, c'est le sentiment de peur qui s'est installé chez les Français. Il faut dire que les images de la
fusillade qui a éclaté au Bataclan durant le concert des Californiens Eagles of the Death Metal font froid dans le dos. 89 personnes ont perdu la vie et une certaine d'autres ont été blessées alors qu'elles assistaient à un concert de rock. Même si les auteurs présumés de cette tuerie ont été arrêtés, il n'en demeure pas moins que l'inquiétude persiste. Il suffit d'interroger les producteurs pour le comprendre.
D'après Le Prodiss, le syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical et de variétés, nous assistons à un véritable effondrement des ventes, à hauteur de
80% en ce qui concerne les événements parisiens, par rapport aux chiffres habituelles à cette période de l'année. «
C'est une onde de choc » explique une porte-parole du syndicat (
L'Express). Par ailleurs, et
selon nos informations confirmées par plusieurs organisateurs, cette chute des ventes de tickets touche l'ensemble du territoire français.
Une chute vertigineuse et nationale
Contacté par la Rédaction de Pure Charts, Coullier Productions (Véronique Sanson, Matt Pokora, Francis Cabrel) avance une
baisse nationale de 60%. Ces chiffres n'ont rien d'étonnant mais n'en demeurent pas moins alarmants. Lors de son dernier concert à l'AccorHotels Arena de Paris (ex Bercy), mercredi,
Shy'm a tenu à remercier les 6.000 personnes qui s'étaient déplacées malgré les récents événements. Elle aussi consciente que l'humeur du pays n'est pas vraiment à la fête,
Céline Dion a préféré reporter l'ouverture de la billetterie pour ses prochains
spectacles parisiens, programmés en juin 2016. Au-delà de ces considérations, le Prodiss se demande si la situation ne pourrait pas perdurer. «
Les producteurs sont inquiets pour la suite, c'est une filière fragile avec un taux de marge qui n'est pas énorme. L'enjeu est clairement de redonner confiance au public pour qu'il puisse revenir aux concerts avec plaisir, en toute sécurité », explique le Syndicat. Mais les nombreuses annulations, de
U2 à Prince en passant par
Cur De Pirate et
Soprano n'ont rien de rassurant.