"Calvi on the Rocks" 2015 : Les tops et les flops du festival corse

Par Matthieu RENARD | Rédacteur
Les amoureux de bonne musique et de l’île de beauté s’étaient donné rendez-vous à Calvi pour la treizième édition du festival "Calvi on the Rocks". Pure Charts était présent du 6 au 8 juillet pour assister à ce festival pas comme les autres. Quels sont les meilleurs moments ?
Crédits photo : Villa Schweppes
Tous les ans, amateurs de musique pointue, fêtards et blogueuses mode se pressent dans la citadelle pour assister au prestigieux festival "Calvi on the Rocks". Chaque soir, le bruit des vagues se mélange au son des plus grands groupes qui donnent des concerts au coeur du célèbre "théâtre de verdure" bordé par les rochers et la mer. Mais pendant la journée, le festival se vit... les pieds dans l’eau ! Cette faune, badigeonnée de crème solaire et recouverte de tatouages éphémères se retrouve sur des plages paradisiaques pour danser sur les sélections des meilleurs djs.

Flavier Berger et Etienne de Crecy créent la surprise


Comme lors de la précédente édition, la plage de la Villa Schweppes, "Mar a Beach", à laquelle les plus chanceux accèdent par bateau, s'est distinguée avec une programmation quatre étoiles. De nombreux sets ont permis à ces festivaliers privilégiés de se déhancher dans les eaux turquoises, un cocktail à la main. On retiendra notamment la sélection parfaite de Cédric Russo qui, avec des vieux morceaux de rap français d'IAM ou encore des titres pop vintage comme le très sucré "Hearbreaker" de Mariah Carey a embrasé la plage de la Villa Schweppes ! Le dj a d’ailleurs rejoint tous les résidents lors de la closing party survoltée. Pour fêter dignement la fermeture, certains avaient même troqué leurs maillots de bain contre des déguisements de Daft Punk... version évangélique !

Crédits photo : Villa Schweppes
A côté des djs, Schweppes a également convié des artistes pour se produire en concert sur le sable. Et notre plus gros coup de coeur musical de tout ce qu’on n’a pu entendre pendant ses 3 jours est certainement le live de Flavien Berger. Avec sa pop barrée et poétique et les chansons de son album "Léviathan", le musicien est parvenu à hystériser le public. On retiendra notamment "Gravité", une chanson doucement érotique qui parle du moment où dans les montagnes russes, quand le train monte tout doucement avant de glisser à tout vitesse, on pense à ceux qu’on aime. Le chanteur a aussi convaincu avec "Rue de la victoire", un titre raccord avec l’ambiance : « le soleil et l’eau ». Original, dansant et inspiré, ce set n’a laissé personne indifférent.

Flavien Berger - Crédits photo : Villa Schweppes
Du côté des scènes du théâtre de verdure, c’est le très attendu Etienne de Crecy qui a tiré son épingle du jeu. S’il a surtout joué son dernier album "Superdiscount 3", le Dj a mis l’ambiance grâce aux très bons titres comme son tube "You" ou "Hashtag My Ass" et des jeux de lumières malins. Les spectateurs n’ont pas non plus tari d’éloges au sujet des prestation du duo The Do, victorieux aux dernières Victoires de la Musique avec son album "Shake Shook Shaken", des 2 Bears et de Hot Chip.

Crédits photo : Instagram

Azealia Banks et Club Cheval déçoivent


La tête d’affiche du festival Azealia Banks a, elle, un peu déçu en revanche. La rappeuse originaire de Harlem, essentiellement connue pour son énorme tube "212" et ses (trop) fréquentes déclarations coup de poings contre Pharrell, Lady Gaga, Disclosure ou Lily Allen a chanté pendant près de 40 minutes. Un show trop court... Sublime, les cheveux au vent grâce à trois puissants ventilateurs et vêtue d’une combinaison en cuir, l’artiste réputée pour son caractère bien trempé a interprété tous les titres de son album "Broke With Expensive Taste" comme "Chasing Time" ou "Heavy Metal Reflective". Souvent accompagnée vocalement par une bande, la bombe s’est à peine adressée au public et arrêtait brusquement toutes ses chansons avant terme avant de se diriger vers son Dj pour passer à la suivante. Malgré une bonne énergie et une voix qui tient la route - les quelques passages chantés a capella sont époustouflants - le show manque de relief. Aucun effort n’a été apporté à la scénographie, à la danse ou à la lumière. Décevant.



Le concert qui a suivi, assuré par la formation Club Cheval, n’aura pas aidé Calvi à se réveiller avec un set mou et des morceaux de transition interminables. Les festivaliers préfèrent se diriger vers chez Tao. Le club très prisé, niché au coeur de la citadelle, accueille ce petit monde toute la nuit. Les plus téméraires se pressent sur les terrasses qui surplombent la baie de Calvi pour apercevoir le soleil se lever à 6:06 et accueillir ensemble une nouvelle journée rythmée par musique et les coups de soleil.

Crédits photo : Instagram
Merci à Villa Schweppes et Bixente Barnetche

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