Adam Lambert, Giorgio Moroder et Rose : 3 albums au banc d'essai

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Chaque semaine désormais, Pure Charts passe en revue trois albums incontournables du moment pour un débrief en quelques lignes. Cette semaine, Adam Lambert revient en grâce avec "The Original High", Giorgio Moroder convie une poignée de popstars sur "Déjà vu" et Rose se revendique "Pink Lady". Verdict ?
Crédits photo : Montage Pure Charts

Adam Lambert | "The Original High"


Eve, lève-toi... et danse ! Révélé dans "American Idol" en 2008, Adam Lambert poursuit sa mue avec ce troisième album hybride, synonyme de renouveau. Après des "différends artistiques", la popstar de 33 ans s'est trouvé un autre label qui lui a donné carte blanche. Sur "The Original High", Adam Lambert prend plaisir à jouer les caméléons et ça s'entend ! Sa voix, pur diamant brut, est la pierre angulaire de ces onze pistes (14 sur la version deluxe) s'éloignant du glam-rock de ses débuts pour explorer des horizons inédits. Explosif, grâce au concours de Max Martin et Shellback, l'entame du disque aligne bombes deep-house ("Ghost Town", "The Original High") puis s'engouffre sur des terres plus mélancoliques. L'électro-pop réussie de "Another Lonely Night" laisse place, sans brusquerie, à des ballades introspectives ("Underground", "There I Sait It"). Adam joue alors l'ambivalence, entre le rock'n'roll "Lucy" (avec Brian May, qu'il côtoie dans Queen), la pop bondissante de "Evil in the Night" ou "The Light", véritable appel au dancefloor influencé par la dance des années 90. Parfois maladroit, pas toujours cohérent, le disque offre tout de même un bel échantillon des possibilités d'Adam Lambert, qui semblent infinies. Une vraie star pas encore reconnue à sa juste valeur ! YR

Ça ressemble à un voyage dans l'esprit du caméléon Adam, rockstar dans l'âme, entertainer flamboyant et coeur fragile
A écouter : "These Boys", perle pop qui va ensoleiller tout notre été !
A zapper : "Rumors", un duo avec Tove Lo sans aucune saveur




Giorgio Moroder | "Déjà Vu"


Déjà entendu. Revenu en grâce sur le dernier album de Daft Punk, Giorgio Moroder, 74 ans, a voulu retrouver sa jeunesse perdue avec l'album "Déjà vu". Entre reprises et titres originaux, le génie a eu la bonne idée de convier une large palette de stars issues de l'ancienne et de la nouvelle génération (la présence de Marlène est un délice !). Mais, alors que sur le papier l'idée est alléchante, le résultat n'est pas aussi flamboyant qu'attendu. L'intro instrumentale "4 U With Love" est une bande son idéale pour l'été, mais on frôle l'indigestion de vocoder sur "Tom's Diner" avec Britney Spears, même si l'alliance de l'ancien et du moderne reste surprenant (dans le bon sens du terme). A cette image, le disque oscille toujours entre le moyen ("Diamonds" avec Charli XCX) et le très bon ("Back and Forth" feat. Kelis), mais réserve quelques beaux éclats. "Don't Let Go" avec Mikky Ekko est un coup de coeur instantané et "Tempted" (feat. Matthew Koma), "Right Here Right Now" avec Kylie Minogue ou "Déjà vu" avec Sia font le job. Globalement, l'album, certes festif, reste très impersonnel. JG

Ça ressemble à une compilation "Dance Machine" sans Ophélie Winter et Corona
A écouter : "Wildstar" avec Foxes, une pépite disco
A zapper : "74 is the new 24", instrumentale trop en force





Rose | "Pink Lady"


A croquer ! Rose résiste et prouve qu'elle existe dans le paysage musical français, à l'heure où la chanson se drape dans l'électro, la pop rétro ou la variété. Sur "Pink Lady", son quatrième album, la chanteuse se livre avec humilité et sincérité sans amertume ou reproche. Elle restitue certains tourments des jeunes adultes comme la rupture, l'égo dans les relations amoureuses ou sur les réseaux sociaux, les idéaux qui s'envolent ou encore la mort. Malgré des thématiques personnelles, il se dégage un mélange de sérénité, d'espoir et d'indulgence de ce recueil de chansons dans l'air du temps mais pas moderniste, mélancolique sans jamais être moralisateur. Les mélodies sont efficaces, les instruments bien présents, les arrangements subtils et la voix est particulièrement bien mise en valeur grâce à la réalisation de Pierre Jaconelli. MR

Ça ressemble à Berry, Zazie, Claire Denamur...
A écouter : "Pour être deux", sublime duo avec Jean-Louis Murat, "Je de société" et "Séparément".
A zapper : "Atone", compte tenu du sujet, on attend, en vain, que la chanson trop monotone décolle.


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