dimanche 14 juin 2015 11:30

Apple Music : Les artistes français inquiets exigent une loi !

Par Hilal EL AFLAHI | Rédacteur
Avec l'arrivé d'Apple Music le 30 juin prochain, les artistes français redoutent la dégradation de leur rémunération. Cette inquiétude fait suite à l'annonce d'une offre à 14.99 euros par mois pour un compte familial. L'Adami, qui défend les intérêts des auteurs-interprètes, a tenu à réagir et prendre la défense des artistes.
Crédits photo : ABACA
En débarquant dans le marché de la musique en ligne, Apple et sa nouvelle plateforme Apple Music ne font pas que des heureux. Le 30 juin prochain, Apple Music fera ses grands débuts et espère faire de l'ombre à ses principaux concurrents Spotify et Deezer. Pour leur couper l'herbe sous le pied, Apple Music proposera une offre à 9.99 euros par mois, mais aussi une offre plus familiale à 14.99 euros permettant à six personnes d'un même foyer d'écouter de la musique librement.

C'est justement cette offre familiale qui inquiète des artistes français qui ont réagi via l'Adami, société qui gère les intérêts des artistes et musiciens interprètes. Si l'offre est très avantageuse pour les familles, la répartition du prix d'abonnement le sera beaucoup moins pour les artistes qui n'en toucheront qu'une infime partie. Après avoir salué l’arrivé d'un nouvel acteur sur le marché de la musique en ligne, le qualifiant d'« événement considérable pour la musique et le streaming en particulier », l'organisme a voulu savoir si les artistes allaient pouvoir en profiter.

Une répartition inégale


L'Adami a donc calculé la part qui reviendrait aux artistes sur ces 14.99 euros et le résultat est sans appel. « Chaque abonné à l’offre “famille”, principale annonce d’Apple, rapportera entre 0,11 € et 0.17 €/mois, à partager entre tous les artistes écoutés », affirme la société via un communiqué de presse. Tandis que l'offre à 9.99 euros par mois, similaire à la concurrence permet aux artistes de se répartir entre eux 0.46 euros.

Pour éviter ce grand écart, l'Adami exige la mise en place rapide d'une réglementation pour protéger les artistes et établir une rémunération plus équitable. « Il est urgent que la France rejoigne les Etats-Unis ou l’Espagne en mettant en œuvre une gestion collective obligatoire du digital pour redonner aux artistes leur véritable place, dans une industrie dont les lendemains pourraient chanter à nouveau », réclame l'organisme.

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