Florence + The Machine, Major Lazer, Jason Derulo : 3 albums au banc d'essai

Chaque semaine désormais, Pure Charts passe en revue trois albums incontournables du moment pour un débrief en quelques lignes. Cette semaine, Florence and the Machine revient en grâce avec "How Big, How Blue, How Beautiful", Major Lazer enflamme le dancefloor avec "Peace Is The Mission" et Jason Derulo rallume la flamme sur "Everything is 4". Verdict !
Crédits photo : Montage Pure Charts

Florence + The Machine | "How Big, How Blue, How Beautiful"


Extase. Florence + The Machine étonne et séduit avec "How Big, How Blue, How Beautiful", son troisième opus en six ans. Depuis la parution du très symphonique "Ceremonials" en 2011, dont elle a conservé les cuivres qu'elle dissémine sur ses nouvelles chansons, l'artiste britannique a vécu des expériences qui lui inspirent des textes à la fois sombres et lumineux. Ce disque est construit en deux parties, l'une épique avec un ensemble guitare-batterie rock percutant et un chant spectral ("Ship to Wreck", "What Kind of Man"), et l'autre, plus calme, révèle une voix plus posée et mélodique ("Long & Lost", "Caught"). Ce disque fait monter crescendo les émotions, s'avère relativement intime et même spirituel à l'écoute de morceaux comme "St Jude" et "Mother". Plus cohérent et allant droit à l'essentiel, en particulier sur le plan des arrangements, le style de Florence + The Machine s'américanise, gagne en maturité et nous offre un panaché de sons maîtrisé par une production signée Markus Dravs (Björk, Arcade Fire, Coldplay). JH

Dans la lignée de Florence + The Machine
On garde : "Queen of Peace", qui fait le pont entre les deux parties de l'album, et "Delilah", pour son efficacité
On zappe : "Caught", plus anecdotique que les autres pistes





Major Lazer | "Peace Is The Mission"



Music is the weapon. Timing parfait ! A la tête d'un tube mondial avec "Lean On", Major Lazer dégaine son 3ème album aux allures de bande-son de l'été. A l'origine, l'idée derrière le collectif emmené par Diplo était de sillonner le vivier jamaïcain pour créer un cocktail explosif entre l'électro et le reggae. Le succès a fait perdre de vue ses envies d'évasion au trio, qui aligne désormais autant de guest stars issues de la pop (Ellie Goulding, Ariana Grande, MØ) et du rap américain (2 Chainz, Travi$ Scott) que d'artistes locaux (Tarrus Riley, Chronixx, Jovi Rockwell). Néanmoins, Major Lazer affiche un savoir-faire indéniable sur ces 9 nouvelles pistes, immédiates dès la première écoute. Très pop, "Be Together" et "Powerful" apportent de la douceur aux explosifs "Blaze Up The Fire" ou "Too Original", calibrés pour les clubs. En revanche, on se passera du remix décevant de "All My Love", tube évident de la BO du dernier "Hunger Games" et qui perd ici de son charme. YR

Dans la lignée de la BO de l'été.
On garde : "Light It Up", fusion solaire entre dancehall, R&B des années 90 et 8-bit chantée par Nyla, ex-Brick and Lace.
On zappe : "Roll The Bass", dont l'agressivité tranche trop nettement avec le reste.





Jason Derulo | "Everything is 4"


Encore un petit e...4 ? L'actuel tube "Want to Want Me", où Jason Derulo rivalise avec Prince ou Maroon 5, laissait présager le meilleur quant à son 4ème album. D'autant que le précédent "Tattoos" (ou "Talk Dirty") lui avait permis de surprendre sur un créneau urbain et festif, tout en alignant les tubes. Là, le chanteur s'est visiblement reposé sur ses lauriers. Oui, Jason Derulo donne de la voix et joue sur les aigus sur des productions répondant aux tendances, renouant notamment avec la folie de "Wiggle" sur le bouncy et délirant "Get Ugly". Oui, les singles sont évidents et "X2CU" et "Trade Hearts" feat. Julia Michaels étonnent. Oui, Jason aligne les duos avec Stevie Wonder sur l'acoustico-folk "Broke", très réussi, Meghan Trainor sur le rétro mais banal "Painkiller", ou Jennifer Lopez sur le tropical "Try Me", taillé pour une BO de film d'animation. Oui... mais le disque sexy, et certes de bonne facture, manque globalement de saveur. Comme si la recette avait un goût de déjà vu ("Pull-Up", "Love Me Down"...). Un peu plus de piquant, de refrains accrocheurs et de titres up tempo n'auraient pas été de trop. JG

Dans la lignée de Usher, Ne-Yo...
On garde : "Cheyenne", complainte dark et déchirante
On zappe : "Love Like That" feat. K Michelle, une ballade R&B supposée langoureuse et déchirante ne doit pas être soporifique


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