Marina Kaye, Brandon Flowers, Conchita Wurst : 3 albums au banc d'essai

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Chaque semaine désormais, Pure Charts passe en revue trois albums incontournables du moment pour un débrief en quelques lignes. Cette semaine, Marina Kaye impressionne avec "Fearless", Brandon Flowers la joue revival avec "The Desired Effect" et Conchita Wurst délivre un message d'espoir sur "Conchita". Verdict !
Crédits photo : Montage Pure Charts

Marina Kaye | "Fearless"


Incroyable talent ! Il a mis un an avant de devenir un tube mais "Homeless" de MARINA Kaye est désormais sur toutes les lèvres. Puissant, sombre et addictif, il est à l'image de son premier album "Fearless". En 11 titres, l'ancienne gagnante de "La France a un incroyable talent" se montre ici d'une maturité impressionnante, tant vocalement que dans ses productions et ses textes torturés. Seul bémol : elle ne se démarque pas assez de ses idoles, dont Lana Del Rey et Sia, qui se cache d'ailleurs derrière le superbe "Freeze You Out", et le disque reste très (trop ?) homogène. Mais les coups de coeur se multiplient, de "Mirror Mirror" à "Dancing With the Devil", en passant par "Sounds Like Heaven", "Taken" ou "Iron Heart", tube radio évident. Respect ! JG

Dans la lignée d'un album de Sia
On garde : "Live Before I Die" au refrain intense
On zappe : "Traitor", sans saveur et à la production lourde





Brandon Flowers | "The Desired Effect"


Retour vers le futur. Il aura donc mis cinq années avant de s'offrir une nouvelle parenthèse solo. Le leader des Killers revient avec "The Desired Effect", un album dénué de tous les tourments et du style americana de son prédécesseur, "Flamingo" (2010). Plus pop et puisant son inspiration dans les années 80 et 90 ("Lonely Town"), ce nouveau disque multi-facettes, court mais riche en sonorités variées, a été confectionné minutieusement. Chaque mesure semble avoir été murement réfléchie pour nous offrir un ensemble cohérent et surtout épique. Beaucoup d'excellentes idées, comme les chœurs qui accompagnent le chanteur sur quasiment chacune des dix pistes ("Still Want You"), l'utilisation équilibrée du vocodeur et les différents synthés, là aussi très largement présents. Brandon Flowers a fait confiance à Ariel Rechtshaid (Vampire Weekend, Charli XCX...) pour la production, résolument moderne en dépit de sons volontairement datés qui accompagnent des textes pas toujours à la hauteur des attentes ("The Way It’s Always Been"). JH

Dans la lignée de : Duran Duran, Peter Gabriel, The Killers...
On garde : "I Can Change", une jolie déclaration d'amour, et "Lonely Town", une pépite eighties
On zappe : "Diggin' Up The Heart", une expérience rockabilly qui casse le rythme de l'album





Conchita Wurst | "Conchita"


Un poil barbant. Personnage troublant et extravagant, Conchita Wurst publie son premier album "Conchita", un an après sa victoire écrasante à l'Eurovision. Un disque forcément axé sur la tolérance, la différence et le rejet. La chanteuse évoque ses blessures et adresse des messages d'espoir à ses fans à travers des ballades aériennes classiques mais réussies ("Pure", "Heroes"...), où sa voix est véritablement mise en valeur. S'octroyant des ambiances cabaret sur le banal "Where Have All the Good Men Gone" ou des escapades pop fédératrices ("You Are Unstoppable"), Conchita Wurst est moins convaincante et authentique quand elle essaie de moderniser son répertoire avec des sonorités dance et électro ("Up For Air"). JG

Dans la lignée de : Cher 2.0
On garde : "Somebody to Love", moderne, agréable et captivante avec son armée de choeurs et ses échos
On zappe : "Put That Fire Out", sans relief et inspirée par le chant de Noël "Little Drummer Boy"


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