"Bonne nuit les petits" : Mort d'Antoine Berge, le joueur de pipeau du célèbre générique

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Sa chanson était aussi célèbre que le dessin animé. Antoine Berge, le joueur du pipeau qui a donné naissance au générique de "Bonne nuit les petits", est décédé jeudi dernier à l'âge de 87 ans.
Crédits photo : DR
Nounours, Nicolas, Pimprenelle, le marchand de sable... Ils ont bercé toute une génération ! Entre 1962 et 1997, ces personnages en noir et blanc (puis en couleur, magie de la télévision) ont été les compagnons préférés des parents. Leur mission ? Accompagner les enfants au moment de se mettre au lit dans "Bonne nuit les petits", une série créée par Claude Laydu et déclinée en plusieurs aventures jusqu'en 1997. Si le dessin animé est resté ancré dans la mémoire collective, c'est en grande partie grâce à la douce mélodie de son générique, interprétée au pipeau...

Une mélodie à... 28 francs


Dans l'émission, c'est le marchand de sable, juché sur son nuage, qui joue de la flûte en arrivant et en repartant de la chambre de Nicolas et Pimprenelle. Mais l'homme derrière cette berceuse s'appelait en réalité Antoine Berge. Pour créer sa mélodie, il s'était inspiré d'une oeuvre du compositeur italien Jean-Baptiste Pergolèse illustrant le poème "Les Tendres Souhaits" de Charles-Henri Ribouté. Ouest France nous apprend aujourd'hui que l'homme est décédé jeudi dernier à Fourneville dans le Calvados, à l'âge de 87 ans.

Architecte de profession, Antoine Berge s'est voué à sa passion toute sa vie. Diplômé de la Guilde française des joueurs et faiseurs de pipeaux, il a toujours joué de son instrument fétiche et a transmis ses connaissances en enseignant sa pratique. Le succès de "Bonne nuit les petits" lui a même permis d'enregistrer plusieurs disques ! Mais pas de garnir son compte en banque : en 1999, le musicien avait réclamé des réparations en justice pour droits d'auteur insuffisants, après n'avoir reçu qu'un cachet de 28 francs depuis la création de l'émission. Dans sa plainte, il estimait que l'INA avait touché plus de 3 millions de francs grâce à son générique.

Écoutez le générique de "Bonne nuit les petits" :
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