jeudi 13 février 2014 14:30

Pussy Riot : Masha Alyokhina et Nadia Tolokonnikova vraiment virées ?

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
Pour prétendre à faire partie d'un groupe, mieux vaut bien s'accorder avec les autres membres. Les deux chanteuses Nadia Tolokonnikova et Masha Alyokhina ont récemment été exclues de Pussy Riot pour différend idéologique. Une punition qu'elles n'acceptent pas.
Crédits photo : ABACA
C'est à n'y rien comprendre ! Un coup oui, un coup non... Les deux chanteuses Masha Alyokhina et Nadia Tolokonnikova affirment cette semaine qu'elles font toujours partie du groupe punk Pussy Riot, en dépit du rejet des autres membres. En effet, la semaine dernière, les six autres chanteuses que compte la formation ont posté un message sur leur blog officiel en expliquant que Masha Alyokhina et Nadia Tolokonnikova étaient purement et simplement exclues de Pussy Riot, suite à leur participation au dernier concert organisé à New York par Amnesty International.

« Leur participation est en contradiction totale avec les principes des Pussy Riot » pouvait-on lire jeudi dernier sur le blog du groupe. Les six autres chanteuses se sont justifiées en évoquant un différend idéologique important depuis que Masha Alyokhina et Nadia Tolokonnikova étaient sorties de prison au mois de décembre. « Nous sommes un collectif séparatif féminin. Nous n'acceptons jamais d’argent pour nos concerts. Nous n'organisons que des performances illégales dans des lieux publics inattendus » ont-elles expliqué.

"Personne ne peut être exclu de Pussy Riot !"


Un message auquel Masha et Nadia ont souhaité répondre cette semaine dans les colonnes du New York Times. D'après elles, il est totalement impossible d'être écarté du groupe. « Tout le monde peut être Pussy Riot. Personne ne peut être exclu de Pussy Riot ! Pussy Riot ne peut que grossir » a déclaré Nadejda Tolokonnikova, en rétorquant que la lettre ouverte postée sur le blog du groupe allait « à l’encontre de l'idéologie de Pussy Riot ». Autant dire que cette histoire est loin d'être terminée. Elle a au moins le mérite de braquer les projecteurs sur la formation, qui continue de défier le pouvoir politique, et notamment Vladimir Poutine, alors que des journalistes du monde entier se trouvent actuellement en Russie à l'occasion des Jeux Olympiques d'hiver qui dureront jusqu'au 23 février. Le groupe se prépare-t-il dans l'ombre à une nouvelle performance insolente, comme ce fut les cas en février 2012 ? Pussy Riot avait orchestré une « prière punk » à l'encontre du président Vladimir Poutine dans la basilique du Christ-Sauveur de Moscou.

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