Il gagne sa vie grâce à YouTube et Spotify, et pourtant, il ne sait pas chanter.

Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Il s'appelle Matt Farley, il est originaire de Boston aux Etats-Unis et il gagne sa vie grâce à sa musique. Rien d'anormal jusque là, sauf que le bonhomme est un artiste un peu particulier : il est franchement mauvais, et cela en toute objectivité. Lui-même ne s'en cache pas : écouter ses compositions relève au mieux de l'inconscience, au pire du sado-masochisme. Ses qualités artistiques douteuses (ou bien cachées) ne l'empêchent pourtant pas de vivre de sa musique... et confortablement !

14.000 chansons commercialisées

Son secret ? Il tient en une philosophie : privilégier la quantité à la qualité. Sous le nom de scène Papa Razzi and the Photogs, l'homme de 35 ans a inondé les différents services de streaming et de téléchargement musicaux. A son actif, on compte plus de 14.000 morceaux, recensés sur Spotify, iTunes ou encore YouTube. Comme le relate 01net, Matt Farley est capable d'écrire une centaine de morceaux en un jour, depuis sa maison de Danvers, une ville de la banlieue de Boston, où il a aménagé son propre studio. « A l'université, j'avais monté un groupe avec un ami. Au bout d’un moment, nous sommes arrivés à un stade où nous parvenions à écrire des dizaines de chansons par jour. Certaines étaient de vraies chansons rock... mais nous écrivions aussi plein de titres idiots. Et en 2007, je me suis rendu compte que seules nos chansons bêtes marchaient et nous faisaient gagner un peu d'argent », explique-t-il au site.

Découvrez un aperçu du "talent" de Papa Razzi and the Photogs :

Des gains annuels qui dépassent les 20.000 dollars

Fou mais inspiré, l'homme s'est alors mis à écrire des milliers de chansons aux titres improbables... et finalement choisis. "Ladies Love Justin Bieber", "Ryan Gosling, You Are A Great Singer and Actor. Will You Be My Friend ?" et autres "Katy Perry, Kiss Me!" font ainsi partie d'un répertoire entièrement titré en fonction des mots-clés des internautes. « Si une chanson peut me faire gagner deux dollars par an, 10.000 chansons m'en feront gagner 20.000 », estime l'apprentie chanteur. Et ça marche ! En 2013, l'ensemble de ses compositions ont généré près de 23.000 dollars de royalties, soit 17.000 euros. Alors, génie marketing ou escroquerie rusée ? Certainement un peu des deux !