Les clips de la semaine : Miley Cyrus, Fall Out Boy, Kendrick Lamar, Disclosure...

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Du surnaturel, des plaisirs solitaires et les flammes de l'Enfer : cette semaine, les clips musicaux font ressurgir le côté sombre des artistes ! Fidèle à sa nouvelle réputation de lolita trash, Miley Cyrus flirte ainsi avec la censure dans le clip torride de son nouveau single, "Adore You"... où elle prône les bienfaits de la masturbation.
Crédits photo : Capture d'écran

Miley Cyrus - "Adore You"





Déjà bien classée dans notre top 10 des clips les plus sulfureux de l'année, Miley Cyrus enfonce le clou avec "Adore You', son nouveau single. Si cette balade fragile et puissante pourrait faire des vagues dans les charts, c'est sans aucun doute grâce à sa vidéo très controversée. La popstar trash avait déjà fait l'objet de nombreux commentaires au sein des associations de parents aux Etats-Unis avec celui de "Who Owns My Heart". Celles-ci devraient à nouveau s'offusquer de voir la chanteuse glisser ici ses mains entre ses cuisses... Entourée d'une esthétique simple et très épurée, l'artiste apparaît nue dans des draps blancs, multipliant les poses lascives, à la manière d'une sex-tape. Adepte de la masturbation, la jeune femme de 21 ans lance un message on ne peut plus clair !


Fall Out Boy - "Death Valley"





La saga continue avec la mise en ligne du clip servant à illustrer la chanson "Death Valley", extraite de l'album "Save Rock and Roll" de Fall Out Boy. Comme il l'avait annoncé, le groupe américain a tourné onze vidéos, qui, mises bout à bout, formeront un court-métrage scénarisé. Les internautes sont ainsi tenus en haleine avec des images sanguinolentes et des récits bourrés d'humour noir depuis quelques mois maintenant. Dans la vidéo de "Death Valley", le chanteur est cette fois incarcéré après le meurtre accidentel du guitariste Joe Trohman. Son crime ne restera pas impuni, en dépit du témoignage de ses amis Pete Wentz et Andy Hurley, menés tous les deux en salle d'interrogatoire. Quant à Joe Trohman, il n'est pas absent de cette vidéo et apparaît au milieu des Enfers qu'il rejoint par la voie d'un ascenseur. Entouré de plusieurs charmantes jeunes femmes dont il semble parfaitement s'accommoder, le guitariste passe du bon temps en compagnie du diable. Lucifer est incarné par Tommy Lee, le sulfureux batteur du groupe de glam metal Mötley Crüe...


Disclosure - "Voices"





Il y a dix jours, Disclosure lançait sur les étalages des disquaires une réédition de "Settle", composée de l'album initial et d'une version remixée, portant à 36 le nombre total de pistes disponibles à l'écoute. Comme si cela ne suffisait pas, les frères Lawrence ont également lancé l'exploitation d'un nouveau single, qui succède à "Help Me Lose My Mind". C'est "Voices" et ses reflets lounge qui a été choisi. Porté par la voix envoutante de Sacha Keable, recrue du label Disturbing London de Tinie Tempah, le morceau trouve ici une dimension surnaturelle à travers son clip, qui invite le spectateur à découvrir les entrailles d'une prison pour le moins singulière. Menés par une prêtresse aux pouvoirs télékinétiques, les criminels reclus s'adonnent en effet à des chorégraphies inquiétantes, affublés de masques tribaux tissés dans du tissu. Flippant !


Kendrick Lamar - "Sing About Me"





Après le morbide et festif "Bitch Don't Kill My Vibe", le mélange des univers est à nouveau au coeur du nouveau single de Kendrick Lamar, "Sing About Me, I'm Dying of Thrist". Pour son morceau, d'une longueur de 12 minutes sur l'album "Good Kid, M.A.A.D City", Kendrick Lamar a opté pour une déclinaison visuelle en plusieurs vidéos. D'une esthétique vintage en noir et blanc, "Sing About Me", la première partie, invite le spectateur à pénétrer dans les entrailles de Compton, une ville de la banlieue de Los Angeles réputée pour la violence de ses gangs. Mais plutôt que d'explorer ce thème récurrent du rapgame, l'artiste de 26 ans en dévoile une facette artistique, plus intime d'une certaine façon, puisque c'est ici que le rappeur est né, a grandi et a finalement accouché de ses premiers textes. K.Dot a donc convié l'artiste-peintre, sculpteur et photographe anglais Eddie Peake pour retranscrire cette culture et faire se confronter leurs arts respectifs.


Snoop Lion - "Smoke The Weed" ft. Collie Buddz





Contre toute attente, Snoop Lion poursuit l'exploitation de son album "Reincarnated", alors qu'il annonçait tourner la page reggae avec la sortie de "7 Days of Funk", un disque enregistré avec Dâm-Funk sous le nom de Snoopzilla. Sorti au mois d'avril, l'opus pour lequel il prétend s'être converti au mouvement rastafari mêle des rythmiques caribéennes à des sons électro et une interprétation parfois très influencée par le rap et le R&B. Son exploitation s'est soldée par un cuisant échec, malgré le nombre impressionnant de featurings enregistrés avec d'autres artistes pourtant populaires tels que Rita Ora sur "Torn Appart" et Miley Cyrus sur "Ashtrays and Heartbreaks". Le titre "Smoke the Weed" semblait tout désigné pour baigner l'auditeur dans l'ambiance planante de "Reincarnated". Le morceau, enregistré avec Collie Buddz, se fend d'un clip somme toute assez peu original. Snoop Lion y apparaît, en studio, dans les rues et au milieu d'une vaste plantation de plantes euphorisantes. L'artiste aime l'herbe et le fait savoir.


Katy B - "Crying For No Reason"





Le début d'année 2014 sera chargé pour Katy B. C'est le 3 février prochain, que sortira son très attendu deuxième album "Little Red", dont les derniers singles "5 AM" et "Crying for No Reason" ont reçu un très bel accueil critique. Le deuxième extrait dispose à présent d'un clip. Bien armé pour entamer sa carrière dans les charts, ce titre électro teinté de mélancolie brille par sa mélodie efficace, portée par une très jolie voix. La vidéo en revanche est somme toute assez banale. En effet, pour illustrer son titre, la jeune Britannique a choisi de poser devant la caméra, seule au milieu d'un grand espace sombre simplement illuminé par des faisceaux lumineux de différentes couleurs. Si l'idée maîtresse était de mettre en avant l'interprétation de Katy B, c'est réussi. On espérait néanmoins une vidéo plus captivante pour défendre un aussi bon titre.

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