Flashback Top 50 : qui était n°1 en septembre 1977 ?

Par Yannick SUIVENG | Rédacteur
Une touche de funk, un soupçon de soul et une bonne dose de synthétiseurs, bienvenue en 1977, une année très disco ! Ce véritable phénomène autant sociologique que musical relancera certains artistes francophones (Sheila, Patrick Juvet) qui redoreront leurs carrières en enflammant les dancefloors. Spécialiste des charts et auteur du "Dictionnaire des tubes en France", Yannick Suiveng nous propose de retrouver ces hits.
Crédits photo : DR / Montage Pure Charts
En recensant les artistes incontournables de cette période, Boney M. se place au sommet d'une hiérarchie également dominée par les Donna Summer, Village People et autres phénomènes à poils et à plumes ! En 1977, le groupe est déjà bien connu du grand public. "Daddy Cool" a été numéro 1 des hits français il y a tout juste dix mois, suivi de "Sunny", Top 3 en ce début d’année. La formation composée des Jamaïcains Liz Mitchell, Marcia Barrett, Maisie Williams et Bobby Farrell, frappe de nouveau un grand coup avec "Ma Baker", le titre numéro 1 du moment. Mais tous ces succès qui envahiront l'Europe ne trouveront pas autant de preneurs aux Etats-Unis. Les titres ne verront que très peu le jour, restant le plus souvent confiné, outre-Atlantique, au monde de la nuit.

Souvenez-vous du titre "Ma Baker" de Boney M. :



En cette période très dansante, la variété française ne dit pas son dernier mot. Marie Laforêt est numéro 2 des ventes avec "Il a neigé sur yesterday", suivi de Michel Polnareff, troisième avec sa "Lettre à France". Ces deux morceaux ont d’ailleurs un point commun : ils sont le dernier grand tube pour chacun de ces deux artistes. Marie se tournera définitivement vers une carrière cinématographique débutée en 1959, année où elle remporta le concours "Naissance d’une étoile". Polnareff, quant à lui, nous dévoile ce titre depuis New York, ville ou il réside pour échapper au fisc. Il explique dans cette chanson son mal être et l’envie de revenir sur ses terres dès qu’il aura été réhabilité. Il faudra attendre 1989 pour entrevoir son retour, notamment avec "Goodbye Marylou", numéro 16 au Top 50.

Autre titre disco fusionné cette fois-ci avec du flamenco, "Don’t Let Me Be Misunderstood" (numéro 5) permet à Santa Esmeralda de tenir un véritable hit. Cette chanson interprétée à l’origine par Nina Simone (1964) est reprise avec plus de réussite l’année suivante par le groupe de rock britannique The Animals. Cette soudaine notoriété ne permettra pas à cette formation française de s'installer durablement dans le paysage musical de l'époque, hormis peut-être avec "House of the Rising Sun", un succès d’estime qui ressemblera très fortement à leur premier single.

Souvenez-vous du titre "Don’t Let Me Be Misunderstood" de Santa Esmeralda :



La rentrée 1977 sera également marquée par la disparition d’Elvis Presley. Le King reste à ce jour le plus gros vendeur de disques de tous les temps avec plus d’un milliard de copies écoulées à travers le monde. Tout a commencé pour lui en 1953 lorsqu'il entra dans les studios Sun de Memphis pour y enregistrer deux chansons, cadeau qu’il offrit à sa mère pour son anniversaire. L’opération lui coûta 4 dollars, mais bouleversa sa vie. C'est en 1956 qu' il fut véritablement pris en main. RCA, sa nouvelle maison de disques, lui permit de décrocher ses premiers hits grâce à une promotion bien plus importante qu'à ses débuts.

Après un service militaire effectué en Allemagne, il se lança en parallèle dans une carrière cinématographique. Ses films, le plus souvent des comédies musicales, n'ont pas vraiment été bien accueillis par la critique, mais n'ont qu’un seul but : promouvoir ses futurs hits sans avoir à se déplacer à l’étranger. Épuisé par ses nombreuses tournées américaines, Elvis devient accro aux médicaments et son état se dégrade rapidement. Alors qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même, il est retrouvé mort dans sa salle de bain le 16 août 1977, à l'age de 42 ans. Mais les critiques restent unanimes à son égard. Avec 150 titres classés au Billboard américain (dont 19 ont été numéro 1 !), 31 films et plus de 1.700 concerts, ce phénomène du rock'n'roll a tout simplement révolutionné l’histoire musicale mondiale. En France, par contre, sa carrière restera dans l’ombre des Cloclo, Sylvie ou Johnny, car ses disques ont été assez mal distribués. Mais cette fois-ci (enfin !), à cause de sa triste disparition, le King sera aux avants postes et "Way Down" s'accrochera à un Top 10 français qu'il l'avait boudé jusque-là.

Souvenez-vous du titre "Way Down" d'Elvis Presley :



Le "Dictionnaire des tubes en France", par Yannick Suiveng, est le premier ouvrage qui rassemble tous les hits classés dans notre pays !
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