Le rappeur brésilien MC Daleste abattu par balle en plein show à São Paulo

Crédits photo : Facebook officiel
C'est une nouvelle assez effroyable qui fait beaucoup parler, et elle nous arrive tout droit du Brésil. Le rappeur brésilien MC Daleste a donné un concert le week-end dernier dans un HLM situé près de San Martin, dans la région de Campinas, à São Paulo. Devant la petite foule, l'artiste, réputé pour ses chansons funk, a enchaîné les titres de son répertoire quand soudain, en plein morceau, une personne dans l'assemblée lui a tiré dessus avec une arme silencieuse. Le jeune homme a été touché en plein abdomen. Immédiatement, le chanteur est tombé sur ses genoux et son entourage s'est rué sur lui afin de lui porter secours. Forcément, un vent de panique s'est emparé du public et les spectateurs se sont précipités vers la sortie. Filmée par un téléphone portable, la scène, postée depuis sur YouTube, a déjà été visionnée plus de 6,2 millions de fois.

Daniel Pellegrine, plus connu sous le nom de MC Daleste, a été rapidement transféré à l'hôpital le plus proche, mais le jeune homme a succombé à ses blessures. Il est décédé très tôt le dimanche matin. Il était âgé de 20 ans. Une enquête policière est actuellement en cours afin d'identifier le coupable et ses obsèques ont eu lieu cette semaine au cimetière de Vila Formosa, en présence de sa famille et de nombreux fans, qui ont même interprété quelques airs de ses chansons afin de lui rendre hommage. Selon MTV News, Roland Pellegrine, le père de la victime, a affirmé que son fils avait été victime de sa réussite. « Il était envié. La jalousie tue » a-t-il déclaré aux journalistes, assurant que son enfant était « un très bon garçon, un garçon charismatique et docile. Il n'avait pas d'ennemis... Mon enfant était le roi de la funk ! ».

Ecoutez le titre "Apologia" de MC Daleste :



Cependant, MC Daleste n'était pas un enfant de chœur. Alors que les messages de tristesse affluent en masse sur les réseaux sociaux, en hommage à l'artiste, il est aujourd'hui décrit par la presse comme « un obsédé du bling bling » et un « rappeur violent ». Dans l'un de ses morceaux, baptisé "Apologia", il lançait même que « tuer la police est (son) but », avant de lister le noms de différentes armes sur un beat composé de bruits de tirs. Depuis son décès, de nombreux artistes funk ont appelé à la raison et ont demandé que cesse la violence.