Crédits photo : Montage Pure Charts/ABACA
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On ne peut pas se permettre de jeter du nickel à la poubelle alors que dans 60 ans il n'y en aura plus », confiait Cédric Breuze - président de Music Solidarity - à l'
AFP. Le guitariste de 34 ans a monté sa fondation en début d'année et souhaite à tout prix donner une seconde vie aux métaux qui composent les précieux fils de l'instrument. Attention toutefois : la gratte n'est pas la seule concernée dans l'histoire. Basse, violon ou encore piano font partie du plan de recyclage.
Le but premier de Music Solidarity est d'éviter le gaspillage et de financer, par la revente des métaux, l'envoi d'instruments vers l'Afrique. A ce jour, 80 points de collecte sont enregistrés en France. Notamment dans des studios de répétition, des écoles de musique, des MJC et des magasins. Chez Star's Music par exemple, un grand magasin spécialisé dans la musique et situé à Paris, une affiche collée près des caisses sensibilise les clients depuis quelques mois.
Si les téléphones portables et autres ordinateurs contiennent de l'or, les cordes de guitares électriques contiennent généralement de «
l'acier [...] entourée d'un filetage en nickel », explique Cédric Breuze. D'autres métaux sont aussi dans son viseur, comme le tungstène présent dans des cordes de violons ou le cuivre présent dans celles de pianos. L'association collecte aussi des cymbales cassées de batteries, faites en bronze (alliage de cuivre et d'étain) et contenant parfois de l'argent. «
La grosse problématique pour que mon association vive, c'est de savoir quel volume de cordes va être nécessaire pour couvrir les frais de fonctionnement », confiait le directeur de Music Solidarity, rappelant que le nickel peut être réutilisé pour faire des piles rechargeables, des horloges ou des fourchettes. Au dernier festival des Eurockéennes de Belfort, Music Solidarity a entre autres collecté les cordes du groupe The Cure et a reçu une promesse d'engagement du chanteur Hubert-Félix Thiefaine.