"L'Ariane", le clip de rap qui crée la polémique à Nice

Par Jean-Baptiste PIETRA | Rédacteur
Un clip de rap suscite la polémique à Nice. "L'Ariane" du collectif Negrescro n'hésite pas à afficher armes et provocations en tous genres. Pour les députés et le maire UMP de la deuxième ville provençale, les rappeurs sont allés trop loin. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet.


Le collectif de rap Negrescro est allé trop loin dans son dernier clip, à Nice. C'est en tout cas ce qu'ont affirmé des membres de l'UMP locale et le parti d'extrême droite Nissa Rebella. Les auteurs de la vidéo "L'Ariane", du nom d'un quartier dont les rappeurs sont originaires, n'ont en effet pas hésité à choquer en affichant armes, drapeau et symboles religieux. Des hommes masqués apparaissent dans le clip avec des fusils d'assaut de type Kalashnikov, et des jeunes hissent un drapeau algérien sur la façade d'une église.

Une enquête préliminaire a donc été ouverte par le parquet de Nice pour détention, usage et transport d'armes de quatrième catégorie. Cette enquête devra déterminer si les armes utilisées sont authentiques ou fausses.

En parallèle, plusieurs personnalités politiques locales ont fait part de leur désapprobation. Le député UMP des Alpes-Maritimes, Rudy Salles, a dénoncé dans un communiqué un clip « violent et provocateur », qui dégage « un sentiment anti-français ». Pour lui, ces « attitudes inacceptables doivent être condamnées ». C'est Christian Estrosi, le maire (UMP) de Nice, qui a saisi le procureur de la République « pour qu'il juge de l'opportunité des poursuites à engager ».

Ce n'est pas la première fois qu'une vidéo du collectif choque les politiques. Les membres se sont opposés plusieurs fois au parti identitaire d'extrême droite Nissa Rebela. Muriel Marland-Militello, adjointe à la Culture de la ville, avait il y a deux ans pris la défense du groupe mais cette fois, interrogée dans Nice-Matin, elle avoue son incompréhension. « Là, je ne comprends pas. À moins qu'ils cherchent juste à faire parler d'eux », a t-elle avoué au quotidien local.

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