Sonisphère : un bilan moins positif qu'en 2011

Par Elsa VASSELIN | Rédacteur
Deux jours de métal pur jus, c'est ce que vous a proposé le Sonisphère pour la seconde année à Amnéville. Un festival créé en 2009, qui a su s’élever au rang de festival rock/métal de référence, au même titre que d’autres plus anciens comme le Hellfest.
Faith No More en concert en 2009 / Crédits photo : Abaca
Le Sonisphère, c’est avant tout un festival itinérant à dimension européenne qui s’établit dans près de douze pays de juin à août. Et il est revenu pour la deuxième année consécutive en Moselle, à Amnéville du 7 au 8 juillet 2012. Malgré une programmation contestée par les festivaliers, il a regroupé quelques belles têtes d’affiches comme Faith No More, Marilyn Manson et Machine Head, pour deux jours à faire trembler les murs. Au final, il a tout eu d’un vrai festival : une scène principale, une autre secondaire, des festivaliers enthousiastes, de la bière, des frites, des stands et surtout de très bons groupes en live et quelques annulations de dernières minutes. Mais la qualité était au rendez-vous.

Dès vendredi soir, la scène Saturn a été investie par les groupes lauréats du Sonisphere Off. Des groupes locaux le plus souvent qui ont su entamer la soirée avec plus ou moins de brio mais une envie certaine de bien faire et de montrer ce qu’ils ont dans le ventre. Et c’est également eux qui ont lancé les hostilités samedi, premier jour du festival, jusqu’à 17h00, heure à laquelle les têtes d’affiches se sont lancées. Les Australiens du groupe PornQueen sont arrivés, ont joué, ont rassemblé. Aussi connu sous le nom de I Killed The Prom Queen, le groupe a déchaîné la foule, provoquant les premiers pogos en devant de scène.


Faith No More impérial


Quant à Machine Head, ils ont imposé leur style. Première tête d’affiche du festival, ils annoncent un début de soirée énergique. Ça joue fort et bien. Robert Flynn et son groupe montrent qu’ils ont réussi à renouveler le genre métal. Enfin Marilyn Manson, beaucoup moins provocateur qu’à son habitude, s’est contenté de balancer un show carré et sans fioriture. Soucieux de son image, la star américaine a interdit les photographes dans la salle. Malgré tout, le final sur "The Beautiful People" est à retenir comme l’un des meilleurs moments du festival. Quant à Meshuggah, ils ont montré leur talent et leur immense maîtrise technique.

Faith No More a clôturé cette première journée et il fallait définitivement y être. D’une part parce que c’était l’un des derniers concerts du groupe avant sa séparation mais aussi parce qu’une vie musicale n’est pas complète si on n'a pas vu Faith No More en live. Sur une scène habillée de blanc, Mike Patton laisse sa voix accompagner une musique complexe et extrêmement travaillée, mettant tout le monde d’accord. Indéniablement, LE concert du Festival.


Mauvais temps et annulation d'Evanescence


La deuxième journée a, pour sa part, été perturbée par la météo qui a contraint les programmateurs à annuler les concerts en extérieur. Deuxième mauvaise nouvelle de la journée, Evanescence, groupe très attendu du festival, a annulé sa participation deux jours avant le lancement du festival pour des raisons personnelles. Un membre de la famille d'Amy Lee est en effet décédé et les organisateurs n'ont pas eu le temps, en deux jours, de leur trouver un remplaçant.

Le festival s’est poursuivi dans une bonne ambiance avec des groupes comme The Darkness, qui a enflammé le public avec son show glam’hard rock. Armored Saint a aussi créé la surprise : ce groupe américain de plus de trente ans de carrière n’était jamais venu en France, et c'est chose faite. Le groupe italien Lacuna Coil avec sa chanteuse sexy a aussi laissé un joli souvenir dans l’esprit du public en clôturant cette deuxième édition.

L'organisation du festival annonce un peu moins de 10.000 spectateurs pour la première journée, samedi 7 juillet et pour le dimanche, la fréquentation a été beaucoup plus faible, moins de 5.000 personnes, sachant que les chiffres définitifs ne sont pas encore connus. L’annulation d’Evanescence, couplée aux mauvaises conditions météorologiques qui ont conduit à la fermeture de la scène extérieure, n’ont pas favorisé cette deuxième édition, dont le bilan s’annonce bien moins positif que la première. Il faut dire qu’en 2011, le Sonisphère avait placé la barre très haut...

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