Crédits photo : B. Vacarisas / Pure Charts.fr
Le succès est indéniable : cette seizième édition de Garorock a fait lunanimité auprès du public, des partenaires et des artistes. Les organisateurs ont voulu du changement cette année, ils lont eu. Avec un budget global de 3 millions d'euros, le festival comptait bien passer à la vitesse supérieure. Avec 50.000 spectateurs réunis en trois jours sur la plaine de la Filhole, le pari semble en grande partie gagné. Le festival se donne trois ans pour saligner au même rang que les bretonnes Vieilles Charrues ou les Eurockéennes de Belfort.
Vendredi, milieu daprès-midi, le festival Garorock est lancé par If The Kids, une lourde tâche pour ce groupe émergeant qui ne sait pas encore que cette édition marquera au fer rouge lhistoire du festival. Les groupes senchaînent et cest dans une ambiance déjà très festive quOrelsan fait son apparition. Un passage qui marquera les esprits. Le rappeur, muet face à la foule, reprend le refrain de son célèbre "La terre est ronde", le tout illuminé par un coucher de soleil admirable. Magie des festivals. La soirée se passe, Friendly Fires, Metronomy révèleront eux aussi leur talent face à des festivaliers conquis. Mais un seul nom résonne dans la plaine, celui du DJ star David Guetta. Arrivé une heure avant son DJ set de plus de 2 heures,
David Guetta a "fait son job". Ses plus grands tubes ont transformé la plaine en dancefloor géant. Orelsan, 1995 ou Metronomy avaient beau avoir assuré leur show à la même affiche, le lendemain, tout le monde ne parlait que de Guetta.
Samedi. Avec le concert des marionnettes Puppetmastaz, la soirée est montée en pression : Selah Sue, déjà coqueluche internationale à 23 ans, a précédé le set parfait des très précieux Specials. Quant aux Suédois The Hives, leur show aura marqué la journée : chapeau haut-de-forme, smok noir et blanc et guitares en avant, leurs 60 minutes de rock'n'roll ont captivé même les plus sceptiques. C'est alors que la pluie s'est invitée à la fête, transformant le camping et les allées de la plaine en terrain glissant. Ce qui na pas empêché
C2C denflammer la nuit de samedi à dimanche pour des festivaliers peu impressionnés par la météo.
Dimanche. Un peu après midi, les rues de Marmande sont désertes, impossible dimaginer qu'une dizaine de milliers de festivaliers se trouvent encore sur le site du festival Garorock. La pluie, qui est tombée en continu toute la nuit, avait dû calmer quelques ardeurs. Pourtant, sur le chemin de la Filhole, devenu boueux, le public a convergé dès 14 heures, et la botte en caoutchouc est devenue le nouvel accessoire à la mode !
Le groupe Boulevard des airs, révélé par SFR Jeunes Talents, a donné une note festive à ce début d'après-midi, copieusement applaudi par les premiers spectateurs de la journée. Le jeune groupe a terminé son set au milieu du public. Enfin
Charlie Winston est arrivé sur scène et, comme par magie, le soleil est revenu. Le dandy anglais a dragué les festivaliers au rythme de ses chansons entraînantes. Pour offrir une plus grande visibilité au public venu en masse, le chanteur na pas hésité à escalader une des grues qui se tenait au milieu des deux scènes sur le refrain de "In Your Hands, grand moment de générosité qui a fait arriver les derniers retardataires sur le site. Izia, habituée du festival, a pris le relai et a fait monter la température dun cran avec son rock et sa sensualité naturelle. Au milieu de la foule, enfin au sec, à lheure où les derniers bureaux de vote fermaient, les Anglais de The Ting Tings ont pris d'assaut la scène. Enfin, deux géants américains ont clos ce Garorock officiellement entré dans la légende des festivals réussis : les vétérans punks The Offspring et les rappeurs de Cypress Hill. Bouquet final grandiose d'une édition qui, de toute façon, aura marqué bien des esprits. Après trois jours d'euphorie totale, la plaine a retrouvé son calme champêtre. Pour les festivaliers, place aux souvenirs et à la nostalgie, rendez-vous en 2013 !